LE FILM QUE JE VIENS DE VOIR

Au dessus, c'était moi...

Entre "CHARLES BRONSON" et "VERY BAD TRIP", ça fait deux films dont les radios grands public (rmc en l'occurence) nous bassine de bande annonce tellement surfaite qu'elle donne tout sauf envie de le voir et pourtant dont j'entends le plus grand bien.

Les accroches du style "le orange mécanique du 21ème siècle" entre deux pubs pour des rasoir et citroen, juste après l'émission des "grandes gueules" (ah...Sophie de Menton..." ...) généralement ça pue le navet mais bon du coup ça me tente...

Fofo a écrit:

Entre "CHARLES BRONSON" et "VERY BAD TRIP", ça fait deux films dont les radios grands public (rmc en l'occurence) nous bassine de bande annonce tellement surfaite qu'elle donne tout sauf envie de le voir et pourtant dont j'entends le plus grand bien.

Les accroches du style "le orange mécanique du 21ème siècle" entre deux pubs pour des rasoir et citroen, juste après l'émission des "grandes gueules" (ah...Sophie de Menton..." ...) généralement ça pue le navet mais bon du coup ça me tente...

Sauf que Refn a des petits problème de benefices avec ses films et Bronson est l'arnaque du siècle du point de vue financier: bande annonce percutante qui promet de l'action, en-tête qui le met en rapport avec Orange mécanique (qui veut vendre bronson comme du kubrik autan qu'ils ont vendu pusher comme du scorsese = Lol), et finalement avec leur matraquage ils ont reussi à faire tenir un film experimental 3eme place au box office en france (pendant une semaine).
Bref rien de plus qu'une arnaque des producteurs pour avoir des sous, Bronson ressemble plus à Eraserhead qu'à Pusher. (Et vu l'état de la production au cinéma aujourd'hui je m'étonne encore qu'il ai réussi à le sortir en salle et que les producteurs aient tourné sur ce décalage entre l'image du film et le film)

Kob.X a écrit:

Fofo a écrit:

Entre "CHARLES BRONSON" et "VERY BAD TRIP", ça fait deux films dont les radios grands public (rmc en l'occurence) nous bassine de bande annonce tellement surfaite qu'elle donne tout sauf envie de le voir et pourtant dont j'entends le plus grand bien.

Les accroches du style "le orange mécanique du 21ème siècle" entre deux pubs pour des rasoir et citroen, juste après l'émission des "grandes gueules" (ah...Sophie de Menton..." ...) généralement ça pue le navet mais bon du coup ça me tente...

Sauf que Refn a des petits problème de benefices avec ses films et Bronson est l'arnaque du siècle du point de vue financier: bande annonce percutante qui promet de l'action, en-tête qui le met en rapport avec Orange mécanique (qui veut vendre bronson comme du kubrik autan qu'ils ont vendu pusher comme du scorsese = Lol), et finalement avec leur matraquage ils ont reussi à faire tenir un film experimental 3eme place au box office en france (pendant une semaine).
Bref rien de plus qu'une arnaque des producteurs pour avoir des sous, Bronson ressemble plus à Eraserhead qu'à Pusher. (Et vu l'état de la production au cinéma aujourd'hui je m'étonne encore qu'il ai réussi à le sortir en salle et que les producteurs aient tourné sur ce décalage entre l'image du film et le film)

A merde. Tu viens de me calmer. Autant j'adore Pusher, autant Eraserhead je suis incapable de le regarder à jeun sous peine de me faire chier comme un rat mort.

Ouais ben y'a aucun rapport entre Pusher et Bronson. C'est du pur film experimental.

Kob.X a écrit:

Ouais ben y'a aucun rapport entre Pusher et Bronson. C'est du pur film experimental.

Ouais je veux bien te croire mais quand je lis la critique du Canard j'ai quand même pas l'impression que le film est aussi "symbolique" que Eraserhead. Expérimental ça veut tout et rien dire. Public Enemies est expérimental dans son traitement visuel.

d'ailleurs l'aspect d'image qui fait "vidéo froid" de public ennemies me donne pas du tout envie d'aller le voir, perso

J'ai pris eraserhead parceque c'est le truc qui parle le plus, maintenant je trouve Bronson experimental parcequ'il essaie plein de chose, au niveau des couleurs des plans du traitement de la narration etc, et même si ça parait "raté" aux yeux de certains, comment en vouloir à un réalisateur qui fait un film avec ses couilles ? Bronson est un film batard et aryen à la fois, et pour avoir réussi à créer du neuf tout en utilisant un (faux) thème éculé, d'avoir renoué avec ce qui est pur dans le cinéma, je dis ouais, bien joué.
Et je trouve pas Eraserhead symbolique. Codifié peut-etre, symbolique bof.

Moi j'y connais pas bézef, j'ai vu aucun de ces films (ah si, Pusher) et j'ai pas vos outils d'analyse. Du coup c'est intéressant, j'apprends des trucs.

Mais Kob. X, je comprends juste pas un truc: qu'est-ce que tu veux dire par "ce qui est pur dans le cinéma"?

En fait dans beaucoup de films de genre novateurs, les realisateurs jouent avec les codes du genre (comme c'est le cas dans Pusher 1 qui insuffle un souffle europeen à un pur polar ricain, ou comme ça peut l'être par exemple dans Miami Vice de Mann -pas vu Public Ennemi- qui transforme une série télé en odyssée silencieuse), et dans Bronson, Refn a laché completement les codes de la narration pour en revenir à quelque chose de plus "instinctif" de ce qui fait le cinéma avant tout: la sensation. Bronson c'est de la matière travaillée à vif, dans le son et dans l'image, et tout ce qu'il a à dire (ici le thème simple mais neanmoins efficace du corps dans l'espace -et le temps-). Une sorte de sculpture travaillée finement avec les outils les plus primaires de la vidéo en quelque sorte.

T'as vu les 3 pusher ou que le 1 ?

Le 1 et le 2.

Ha oui, on peut pas vraiment dire que t'as vu Pusher alors :D

Y porque?

Disons que le 3 est, euh, renversant. Tout court, et par rapport aux deux premiers, et en fait il annonce presque l'envie de Refn de remodeler la narration.
La trilogie Pusher est déjà fortement marquée par le thème du temps, et on retrouve (un petit peu) du 3 dans Bronson je trouve.

Kob.X a écrit:

Disons que le 3 est, euh, renversant. Tout court, et par rapport aux deux premiers, et en fait il annonce presque l'envie de Refn de remodeler la narration.
La trilogie Pusher est déjà fortement marquée par le thème du temps, et on retrouve (un petit peu) du 3 dans Bronson je trouve.

Il a vu pusher, il sait ce que c'est pusher. Je trouve pas le 3 plus renversant que le 1, d'autant que quand le 1 arrive, tu es "vierge de pusher" et l'impact est donc plus fort.

Et puis on s'écarte des notions d'aryanisme et de pureté dans le cinéma :)

Tes exemples me laissent perplexe. Mann qui "transforme une série télé en odyssée silencieuse" ça veut pas dire grand chose. Le fait qu'il adapte une série télé n'est pas vraiment pertinent, c'est comme dire "qui transforme un bouquin en odyssée silencieuse". La série en question est pour Mann juste une base de travaille, comme un background de jeu de rôle avec lequel il a pris toutes les libertés. Le fait d'utiliser la base "2 flics a miami" c'est surtout du marketing.

Et donc, je ne vois pas le rapport entre le 2 flics a miami de mann et la pureté du cinéma...

Et odyssée silencieuse n'est pas le terme que j'aurais employé pour désigner ce film :)

Marrant ton point de vue sur pusher, moi c'est le 3 qui m'a vraiment tué. Non pas que le 1 m'ai laissé de marbre, au contraire, mais parcequ'il reste somme toute plus classique. Ceci dit, comparer un pusher à un pusher reste un peu vain vu qu'ils forment un reel ensemble.

Oui mais non tu peux pas comparer non plus un bouquin et une série télé. Une série télé, quelle qu'elle soit (bonne ou mauvaise on s'en fout), c'est extremement codé, plus que le cinéma même. Mais oui c'est un background les deux keufs à miami, ça n'empêche pas qu'avoir utilisé cette reference là (pour des questions de marketing ou non), ça fait déjà appel à quelque chose avant même de lancer le film. Et que justement il s'en est vachement bien tiré en passant d'une icone de la télé, à du cinéma aryen. (Je viens d'inventer un terme dont je ne me remettrais jamais, et si ça continue je vais me faire traiter de nazi de la pellicule haha)
Ben par rapport à la definition (aussi comprehensible soit-elle) que j'ai filé de "cinema pur" (ce terme est vraiment dégueulasse quand même) je trouve que le miami vice y correspond bien, avec ses plans étirés unicolors et sa non-trame de fond.

Kob.X a écrit:

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Oui mais non tu peux pas comparer non plus un bouquin et une série télé. Une série télé, quelle qu'elle soit (bonne ou mauvaise on s'en fout), c'est extremement codé, plus que le cinéma même. Mais oui c'est un background les deux keufs à miami, ça n'empêche pas qu'avoir utilisé cette reference là (pour des questions de marketing ou non), ça fait déjà appel à quelque chose avant même de lancer le film. Et que justement il s'en est vachement bien tiré en passant d'une icone de la télé, à du cinéma aryen. (Je viens d'inventer un terme dont je ne me remettrais jamais, et si ça continue je vais me faire traiter de nazi de la pellicule haha)
Ben par rapport à la definition (aussi comprehensible soit-elle) que j'ai filé de "cinema pur" (ce terme est vraiment dégueulasse quand même) je trouve que le miami vice y correspond bien, avec ses plans étirés unicolors et sa non-trame de fond.

Justement, en cette époque de profusion des séries télés, je trouve que c'est pas plus pertinent de dire "une série télé" que "un bouquin" vu la diversité. C'est une généralité énorme.

Et pour ce qui est de la pureté je vois pas trop en quoi ce style là est plus "pure" qu'un autre.

Ex Drummer, hier soir.
J'sais pas trop comment digérer ce film là. Soit ce film est absolument génial, tant la gratuité de la violence poussée à son paroxysme nous donne envie de quicher sur le tapis. Soit on s'est foutu de ma gueule en mettant cette violence sur un piédestal, dont le seul prétexte est le contexte harsh/underground du milieu des musiciens.
Par contre, hallucinant, les ambiances sont vraiment super bien réussies. Le brouillard, les néons, même le petit bout de vélo vers les voix de chemin de fer, y'a de superbes images. Et les scènes gore sont vraiment esthétique, quoique des fois peu lisibles.

Bar-Jakk a écrit:

Ex Drummer, hier soir.
J'sais pas trop comment digérer ce film là. Soit ce film est absolument génial, tant la gratuité de la violence poussée à son paroxysme nous donne envie de quicher sur le tapis. Soit on s'est foutu de ma gueule en mettant cette violence sur un piédestal, dont le seul prétexte est le contexte harsh/underground du milieu des musiciens.
Par contre, hallucinant, les ambiances sont vraiment super bien réussies. Le brouillard, les néons, même le petit bout de vélo vers les voix de chemin de fer, y'a de superbes images. Et les scènes gore sont vraiment esthétique, quoique des fois peu lisibles.

Ouais, j'ai ressenti un peu la même chose j'étais partagé entre admiration et perplexité.

Il Décaméron de Pasolini, un film parfait pour un après-midi de lundi de mois d'août.

Le Décaméron est un excellent film de Pasolini, inspiré de l'œuvre de Boccace... dans laquelle on s'aperçoit que malgré les présupposés que l'on a sur le Moyen-Age, nos grand-parents du XIVème siècle n'étaient pas beaucoup plus coincés que nous... Pasolini a choisi de situer ses scènes à Naples et non pas à Florence comme Boccace, parce qu'il pensait que le dialecte et le "caractère" napolitain (la version doublée en français est dégueulasse, celle en v.o. est préférable) contemporain rendrait mieux l'atmosphère du roman de Boccace. L'ouvrage de ce dernier, jouissif, (un bon millier de pages) a la même portée historique que Don Quichotte de Cerventes, Guarguantua de Rabelais ou encore le génial Qui a peur de Tristram Shandy ? de Laurence Sterne, récemment réédité et retraduit par les éditions indépendantes auscitaines Tristram (excellente maison d'édition spécialisée dans l'édition d'auteurs américains ou anglais liés à la beat generation et au rock'n'roll, on retrouvera notamment John Graham Ballard, Lester Bang, Maurice Girodias, Patti Smith, etc.).

Intervention divine de Elia Suleiman, film israélo-palestinien assez surprenant, une rencontre entre Buster Keaton, Tati & une situation politique des plus absurdes. Un résumé plutôt fidèle par ici.

Et d'Amos Gitaï, Terre promise, une chronique crue, violente et sans concession sur la traite des blanches (venues des pays d'Europe de l'Est) en Israël.

Jaffa... très bon film israélien... comment illustrer le nœud gordien d'un conflit politique asymétrique au travers du quotidien, d'une relation amoureuse et d'un drame.

J'ai besoin d'un film qui s'ouvre sur une cigarette qui s'alume en gros plan, puis d'une grosse bouffée tirée, le tout avec détails sonores et crépitements
J'en ai vu un très récemment qui commence comme ça, je sais lus quoi, arf.
C'est urgent, nom de dieu.
Cimer


SINON, je suis allé voir...
UNGLOURIOUS BASTERDS
Bon. Ben, ça turlupine pas mal, quand même, parce qu'on aimerait savoir sur quel pied danser. Je vous raconte pas comme certaines scènes sont jouissives, comment certaines idées sont orgasmiques, et comment Pitt et Waltz sont excellents. Enfin, si, je vous raconte un peu, du coup.
Et pourtant, l'ensemble reste décevant.
Tarantino n'assume pas complètement ses délires , les bonnes idées sont survolées, carrement sous exploitées pour vite vite passer à l'idée suivante. Ca sautille entre une géniale l'emphase cinematographique et des lourdeurs de mise en scène émaillées de prétentions. Puis la référence systematique (voire l'auto reference) est reloue à force. par contre, le sort réservé à la réalité historique est à crever de rire, ça c'est chouette.
Au final, Tarantino se regarde filmer et ne sait plus monter. Exit le rythme, il est fier de toutes ses scènes, il n'arrive pas à couper, et on a l'impression d'un long enchainement de sketchs.
L'ensemble est plaisant, la dernière scène chatouille le zizi (ou la zizounztte) et les zygomatiques.
Merde.
Envoyez lui Rodriguez pour lui remettre les idées en place (voilà quelqu'un qui assume ses idées et qui n'a pas peur de couper dans le vif pour rythmer).

Voilà, quoi. Déçu, mais content quand même. Mais déçu. Mais un content quand même. Mais ...

starsky a écrit:

J'ai besoin d'un film qui s'ouvre sur une cigarette qui s'alume en gros plan, puis d'une grosse bouffée tirée, le tout avec détails sonores et crépitements
J'en ai vu un très récemment qui commence comme ça, je sais lus quoi, arf.
C'est urgent, nom de dieu.
Cimer

Sailor & lula?

Je regarde immédiatement. mais c'est pour sampler, il faut que le son soit exemplaire. Pinaize, c'est relou, j'en ai vu un dans le mois qui commence comme ça, avec des détails sonores parfaits, et... je sais plus.