Revue de presse:infos droites extrêmes, et racisme quotidien

Citation :

A Nice, des petits faf' en réunion et en goguette raciste

Ceux qui s'en sont pris à des étrangers dans la nuit de samedi à dimanche faisaient-ils partie des Jeunesses Identitaires qui avaient tenu meeting la veille ? • Et ces JI ne seraient elles pas la reconstitution d'Unité radicale, dont était membre l'homme qui a tiré sur Jacques Chirac le 14 juillet 2002? •

Par MICHEL HENRY

mardi 03 mai 2005 (Liberation.fr - 18:34)

Ces types-là – «des gamins, pas des penseurs», selon un enquêteur – ne sont guère futés: à Nice, tôt dimanche matin, vers 2 h, armés «du parfait attirail du faf' en goguette», ils s'en sont pris à un Sénégalais. Un coup d'épaule, un coup à la tête avec un poing américain, mais leur victime ne s'est pas démontée. Le commissariat était à 200 m. Ses agresseurs, pas Niçois, ne le savaient pas. Lui, si. Il a couru, a ameuté les flics. Une brigade anticriminalité s'est mise en chasse. A fini par rattraper treize gars. A appris qu'une autre agression avait eu lieu, contre un Tunisien traité de «sale Noir» qui n'a pas voulu porter plainte. Ça s'est fini, lundi, par cinq mises en examen, prononcées par le juge niçois Philippe Dorcet pour «vols aggravés», «violences aggravées», et trois pour «reconstitution de groupement dissous». Trois personnes ont été écrouées mardi. Toutes nient. Les policiers ont saisi des bombes lacrymo, des matraques télescopiques et une belle ceinture formée par une triple chaîne de vélo, avec boucle en forme de croix celtique.

La justice niçoise se dit intriguée. Car samedi après-midi, le groupuscule d'extrême-droite Jeunesses Identitaires (JI) tenait réunion, à Nice, au Novotel Palais des Expositions. Certes, aucun des mis en examen ne reconnaît appartenir aux JI, ni être venu pour la réunion. Mais, après ces agressions «manifestement à caractère racial», le procureur Eric de Montgolfier veut savoir «si des gens d'Unité Radicale se sont reconvertis dans Jeunesses Identitaires». D'où la procédure pour «reconstitution de groupement dissous». JI est né, en septembre 2002, après la dissolution d'Unité Radicale dont l'un des membres, Maxime Brunerie, avait tenté de tirer sur Jacques Chirac, le 14 juillet sur les Champs-Elysées. On retrouve, autour des JI, des anciens de UR. Comme Fabrice Robert et Guillaume Luyt qui ont participé à la réunion de Nice, mais ne figurent pas au nombre des personnes poursuivies.

JI, émanation d'UR? «Ce sont les mêmes. Je ne vois pas pourquoi le ministère de l'Intérieur hésite à les dissoudre», dit Teresa Maffeis, de l'Association pour la démocratie à Nice (ADN). Avec le syndicat Sud, l'ADN avait saisi le préfet pour qu'il interdise la réunion des JI. Le préfet l'a fait, en se basant sur de précédents incidents, à Lille et Lyon. Mais le tribunal administratif, saisi en référé, a suspendu son arrêté, samedi. «La liberté de réunion constitue une liberté fondamentale», estimait le juge. Et si des contre-manifestants s'étaient effectivement annoncés, «les forces de police [...] ne paraissent pas insuffisantes pour sauvegarder [...] la liberté de réunion». JI protégées par le tribunal administratif: jolie victoire.

Samedi, la réunion s'est déroulée sans problème. Ça s'est gâté après. «Mais les incidents sont indépendants de la réunion», assure Me François Wagner, avocat des JI.
Sur son site internet, JI explique: «A travers différents recoupements de témoignages, il semble apparaître que des militants identitaires aient été pris à partie samedi soir vers 2h, par une des bandes de racailles dont le Vieux-Nice est le terrain de jeu favori.» Pas tout à fait la version des enquêteurs...

Dimanche, par mesure de précaution, les JI ont décidé «la suspension immédiate de toute activité militante». Le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, qui annonçait début février son intention de dissoudre les groupuscules d'extrême-droite, aura peut-être l'occasion de passer à l'acte. Mais les JI ont pour devise: «La répression ne nous plie pas, elle nous multiplie.»

Citation :

-Strasbourg-

Fred (1) ne comprend toujours pas. Condamné pour avoir lancé un cocktail Molotov sur un döner kebab tenu par un Turc, à Strasbourg, en 1996, il a échappé de peu à la mise en examen pour homicide volontaire, mais il s'est retrouvé emprisonné pour quatre ans pour «dégradation volontaire par moyen dangereux pour les biens et les personnes». Son groupuscule, Elsass Korps, néonazi, skinhead et acteur de la scène musicale «oï» auquel il appartenait, a été dissous officiellement, hier, en Conseil des ministres. Une mesure annoncée dès février par le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, à l'Assemblée nationale, à la suite d'un rapport des Renseignements généraux. Et surtout après la tentative d'assassinat de Jacques Chirac, le 14 juillet 2002, par Maxime Brunerie, un adolescent soldat perdu d'Unité radicale, dissoute dans la foulée.

Profanations. Le rapport des RG listait, en 2004, une dizaine de formations susceptibles de tomber sous le coup de la loi de 1936 sur les milices armées et des lois Gayssot réprimant l'incitation à la haine raciale. Elsass Korps, un petit groupe de fans du club de foot de Strasbourg, un kop aux idées ultras, «se retrouvant pour écouter du bruit, boire de la bière et foutre le bordel», comme le dit un ancien du FN passé au MNR, s'est aussitôt retrouvé dans le collimateur de la justice après une série de profanations de tombes juives et musulmanes. «Je ne vois pas pourquoi on nous condamne, s'interroge Fred, d'abord nous ne sommes pas une association. Nos statuts ne sont pas déposés en préfecture et comment pourrait-on dissoudre un groupe qui n'a pas d'existence légale ?» Fred crie alors au complot. «Le FLNC n'avait pas déposé ses statuts, cela n'a pas empêché de le dissoudre, non», ironise un fonctionnaire de la police.

Les profanations de cimetières en Alsace, lui et ses copains protestent : ils n'y sont pour rien. Prélèvement ADN à l'appui, la police le reconnaît. «Et puis de toute façon, c'est vachement plus glorieux d'aller faire une ratonnade en ville que d'aller jouer à taguer des cimetières», se vante Fred. «Moi, j'ai payé. Et des assassins et des violeurs d'enfants, y en a plein les rues, à qui on ne dit rien. Je n'ai eu droit à aucune remise de peine», remâche Fred, prêt à faire un mauvais sort à ceux qui, pour lui, bénéficient d'un régime de faveur. «Elsass Korps est un groupement de fait qui a prouvé son existence via la publication de fanzines. Il a poursuivi une activité constante qui, à travers ses revues, exprime une provocation à la haine raciale», explique le ministère de l'Intérieur. «Tout le monde sait qu'après quelques cannettes de trop, ils faisaient des expéditions punitives dans les quartiers d'immigrés. Pourquoi c'est dans ces quartiers de Strasbourg qu'il y a le plus de voitures brûlées chaque Nouvel An ? Les violences se répondent», argue un policier.

Oukase. Hormis Elsass Korps, quelques autres groupuscules sont encore l'objet d'enquêtes. A commencer par les héritiers d'Unité radicale, rebaptisée aujourd'hui Bloc identitaire. «Il y a un faisceau d'indices concordants et suffisants pour penser que ce sont les mêmes personnes. Les incidents, il y a quelques semaines à Nice, où des militants de cette mouvance se réclamant ouvertement du bloc ont molesté des étrangers, laissent toute latitude à la justice de condamner un délit de reconstitution de ligue dissoute...» Une sanction autrement plus efficace qu'un oukase ministériel.



(1) Le prénom a été changé.


Libération, 9 Mai

Au fait, c'est quoi un oukase ministériel? J'ai jamais entendu ni lu ce mot (expression)

Voilà des synonymes d'oukase, mot qui doit être sûrement utilisé dans l'administration :
commandement, décision, injonction, mise en demeure, ordre, sommation, ultimatum.

"oukase" désignait dans la russie tsariste des ordonnances gouvernementales ayant force de loi.

un bon p'ti truc dictatorial, genre. (ça se dit "dictatorial"?)

Oui.

messi newo!

flurpy a écrit:

messi newo!

fait gaffe il va choper encor plus la grosse tete si tu le qualifi de messie ;) :sorti

Citation :

Christian Frémont, préfet des Bouches-du-Rhône, a finalement signé mardi en fin d'après-midi l'arrêté préfectoral interdisant la cérémonie d'inauguration d'une stèle à la gloire de l'OAS prévue mercredi à Marignane. En théorie, le rassemblement annoncé de «milliers» de nostalgiques de l'Algérie française annoncé autour du monument n'aura donc pas lieu. Reste que la décision préfectorale tombe très tard. Et ne met qu'un terme relatif à une situation ubuesque. Mardi, en fin de matinée, la fameuse stèle à la gloire des «fusillés et combattants morts pour que vive l'Algérie française» a en effet été érigée en douce. Outre les noms d'une centaine de «combattants», elle porte sur une plaque de bronze les noms des «quatre fusillés» de l'Algérie française: Jean-Marie Bastien-Thiry, auteur de l'attentat du petit Clamart contre le général de Gaulle, Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l'OAS, et Albert Dovecar et Claude Piegts, auteurs du meurtre d'un policier sous les ordres de Degueldre. Tous quatre ont été condamnés à mort par la cour militaire de justice et exécutés au Fort d'Ivry en 1962 et 1963.

Interpellé par différentes associations opposées à l'édification de cette stèle, Christian Frémont avait affirmé le 22 juin ne pouvoir empêcher la construction du monument lui-même. Mais s'était déclaré prêt à interdire une éventuelle cérémonie d'inauguration «dans la mesure où elle serait susceptible d'entraîner des troubles à l'ordre public». Menace donc concrétisée dans la soirée.

Mardi, les organisations anti-OAS ont toutefois décidé de maintenir le rassemblement de protestation prévu mercredi à 18 heures devant la mairie de Marignane. «Nous demandons le démantèlement pur et simple de cette stèle en l'honneur d'assassins et de terroristes condamnés par la justice française, explique Mouloud Aounit, président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). Sinon, même si l'inauguration n'a pas lieu, elle pourra se faire à n'importe quel autre moment».

Euh, un oukase c'est simplement un "emprunt" en russe. Pas de quoi en faire un flan...

Sauf qu'en Russie, on rends jamais... ou alors à l'oukase.

trop dur a comprendre pour moi - a bas les faf zon que tres peu raison 0.0000000001% de raison voire moins ..

Et c'est deja trop.

j'espere que le Mrap va gagner la destruction de cette stele immonde !!
et que nos gamins n'auront pas a apprendre que la colonisation est bénéfique ( dixit la loi voté ya pas longtemps ) ...

Elsass Korps ======> SkinKorps ???

Philippe de Villiers dans le journal de 13 heures sur TFN :

Citation :

Nous savons que la troisième guerre mondiale est déclarée (...) nous ne pouvons pas continuer à assister impuissants à l'islamisation progressive de la société française.

Il aurait également préconisé une "garde nationale" en vue de "rétablir les frontières", "investir les quartiers islamistes" et "contrôler les mosquées".

Citation :

Moi, je crois que l'islam est le terreau de l'islamisme, et l'islamisme le terreau du terrorisme, donc on ferait mieux de faire attention

Extrait video
http://coupdesoleil.free.fr/tv/canal.php

Je ne sais pas trop qui se cache derrière ce montage video.

Manifestation Jeudi 21 Juillet 2005, à 18 h 00 devant le siège du Mouvement pour la France, 35 avenue de la Motte Picquet (Paris 7ème) suite aux propos haineux tenus par De Villiers

fuck'lil a écrit:

Elsass Korps ======> SkinKorps ???

che pas moi ... evil skin ?

Villiers (Philippe vicomte Le Jolis de Saintignon)

Né le 25 mars 1949 à Boulogne (Vendée). Ancien élève de l’ENA (promotion « Pierre Mendès-France », comme Georges Berthu). Sous-préfet de Vendôme, il demande sa mise en disponibilité à l’arrivée de la gauche au pouvoir (1981) et continue à percevoir son traitement jusqu’en 1985. Il fonde la radio Alouette FM (dirigée par son frère) et Sciences Com’ à Nantes. En 1983, il participe à la création de l’Alliance pour une nouvelle culture, une association transversale des extrêmes droites catholiques, dont il devient le secrétaire général. À l’abbaye de Fontevrault, il côtoie divers responsables de l’Opus Dei. En 1986, il est nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Culture et de la Communication, il est alors « léotardien ». Fin 1987-début 88, aux côtés de Charles Millon, il soutient la campagne présidentielle de Raymond Barre; il est alors « barriste ». En 1988, il est élu président du Conseil général et député de la Vendée. En 1989, toujours avec Charles Millon, il participe à la tentative de rénovation des quadras. En 1991, entouré de Christine Boutin et Bernard Seillier, il créé Combats pour les valeurs et met fin aux fonctions de son plus proche collaborateur, Jean-Franklin Yavchitz. Ce dernier, persuadé de devenir un boulet parceque juif, se suicide dans le bureau du vicomte. L’éditorialiste du Monde, Daniel Carton commente la montée en puissance de Philippe de Villers : « Il initie au sein de l’opposition une espèce d’Opus Dei politique » (20/05/92). Fin 1992, il mène campagne contre le traité de Maastricht, aux côtés de Philippe Séguin et Charles Pasqua. En 1994, il est brillament élu aux européennes sur une liste qu’il conduit avec Jimmy Goldsmith.

Il est membre de la Fondation de service politique (proche de l’Opus Dei) (cf. RV 97/0573 à 97/0579).

http://decrypt.politique.free.fr/partis/rpf/villiers.shtml

je me disait que sa me rapellait qq chose ce nom , mais en fait je confond avec gerard de villier ( son frere ?? )

Tu ne connais pas Phillipe de Villiers ? ...

Bon, Gérard de Villiers est un écrivain (roman policier souvent) qui n'est pas de la même famille de sang (au moins directe) mais qui est de la même famille politique (nationaliste). Il a participé quelques temps au quotidien d'extrême-droite Minute, puis à lancé (France Dimanche ?) dans les années 60 ou 70 une fausse rumeur sur le fait que Sheila pouvait être un homme, histoire de faire augmenter les ventes.
Gérard, Philippe, même combat !

Citation :

Décès du fondateur du BNP

Le fondateur du British National Party (BNP), âgé de 72 ans, a été retrouvé mort hier à son domicile du Sussex. Exclu en début d'année du parti d'extrême-droite qu'il avait fondé en 1982, John Tyndall devait comparaître demain devant le tribunal de Leeds pour discours ou comportement incitant à la haine raciale, aux côtés de l'actuel chef du BNP, Nick Griffin.

Un de moins :D

ouais mais le probleme c qu'il est mort , il aurait dut avoir une amnesie complete et incurable ,sa aurait ete mieux