Salut à tous, ça fait longtemps que j'ai pas posté, je fais une petite chronique, qui est quand meme plus une reflexion, voire un coup de gueule.
Grosse soirée en ce samedi 19, ca faisait longtemps que j'avais pas vu Edge up et Union jack, alors en plus ils jouent avec Leftover Crack, y avait pas à hésiter.
C'est alors à 18h que j'arrive devant le batofar, gentillement prévenue par quelques personnes.
Je dis bonjour à Vinsouille et à quelques autres des EDGE UP en attendant Eva des MORUES qui vient de Nantes pour l'occasion gniark
Un peu avant 19h on commence à faire la queue pour rentrer en se réjouissant à l'avance de voir les progrès les Edge up. Et là on rentre dans la salle assez vide et à peine ai je le temps de me dandiner sur "Mafia story" que la chanson se termine "C'était Edge up, merci"
Ralant dans notre coin sur l'organisation du batofar, on se reconforte avec une bière à...5 euros.
Je me mets devant pour profiter à fond de Union Jack et écrase quelques pieds en tentant de danser dans la foule (encore désolée), je découvre certaines chansons de Union jack assez anti sexistes et qui font du bien aux oreilles.
Ils ont bien la patate sur scène, d'autant plus qu'ils ne sont que 3, pas facile de bouger quand on doit chanter et jouer en meme temps, mais ils s'en sortent à merveille. Ils font tout de même monter leurs potes des SKAPSOM, pour les "aider".
C'est ensuite au tour de CONDKOÏ, groupe mythique pour certains. Je me dirige vers le fond de la salle à la recherche des toilettes et surprise ! je découvre le stand de merch, j'achete un tee shirt des LöC tandis qu'on se tate pour acheter un vinyle, on prendra finalement le dernier CD du groupe et on se gavera de stickers, posters des Union.
Je reste à discuter près du bar avec Vincent des EDGE UP qui me raconte à l'avance l'état d'ébriété du chanteur des LÖC qui risque de pas trop gérer le concert. Certains autres EDGE UP restent dégoutés d'avoir du commencer si tot le concert, pas si grave j'entendrais plus tard dans la soirée des Americains dirent que "le premier groupe déchirait" ;)
Je vois CONDKOÏ que d'assez loin suivant les conseils d'Eva qui revient de devant en me disant "C'est la merde, je me suis pris des coups", quoiqu'il en soit, le bassiste dreadeux se défonce (sans mauvais jeu de mots) sur scène, je le vois taper des jumps assez impressionnants, ca a la patate !Un bon groupe, mais c'est toutefois pas trop ma tasse de thé, je ne suis donc pas trop la fin.
Je vais me poser un peu dans l'agréable car peu peuplée "arrière salle", on partage nos retrouvailles avec Vinsouille quand le guitariste-chanteur de UNION JACK arrive, je le trouve d'une grande gentillesse. On papote un peu du CD des EDGE UP qui va peut etre sortir un jour...
On retourne dans la salle tandis qu'un mec un peu à l'ouest me taxe un joint que je ne pourrai lui depanner.
On reste pres des marches car difficile d'aller plus loin, et on profite ici de la performance de LEFTOVER CRACK, Vinsouille filme et est à fond, ca fait plaisir. Un relou (bourré) derrière moi essaie de me peloter et ça, ça fait moins plaisir! Je le remets énergiquement à sa place alors qu'on commence joyeusement à chanter "Born to die" : We have no fuuuuutttttuuuur.
Je vois des slams, et une fille qui monte sur scène, je ne suis pas sa prestation, mais j'apprendrai plus tard que le mec de LEFTOVER, bien imbibé lui aurait donné des coups de latte avant de s'excuser et de la faire chanter gentillement sur scène...
Première fois que je les vois sur scène, mis à part les chansons qui restent excellentes, je reste d'accord avec certains pour dire que "ca aurait pu etre mieux".
C'était quand même un bon concert, et je sors pour prendre l'air et me poser manger un morceau.
Je croise Florent avec son beau chapeau qui part aussi vite qu'il est arrivé, je croise Newo qui me sourit et perdue dans mes pensées je n'ai pas le temps, ou alors je suis trop timide pour aller le saluer et le remercier pour ses si belles photos et ses chroniques et tout ce qu'il fait... ;)
Je reste là à profiter des derniers instants et j'entends des bribes de conversations sur l'anarchie, l'engagement, et j'en passe. Je vois des mecs (et des filles) tituber, je vois les pompiers, des gens par terre, de la gerbe...
Un "relou" m'accoste : "Les mecs c'est supérieur aux filles parce qu'un mec ça a une bite", cette phrase se multiplie par 3 avant qu'un autre mec arrive pour "l'engueuler" et me prenne a partie, "c'est nul le sexisme, on est tous pareils merde! C'est vrai regardes moi, on me traite de PD, mais je suis bi, je suis pas PD quand meme !" Je cherche l'erreur dans sa phrase, je mets ça sur le compte de l'alcool, je déséspere, je discute avec lui.
Je regarde autour de moi et je pense à JC (de Nantes), un anarchiste qui m'avait déploré l'échec du village autogéré qu'il avait aidé à mettre en place.
Je pars des quais un peu amere en me demandant comment on peut vouloir l'anarchie et donc l'autogestion si on n'est pas responsables de ses actes, si des gens doivent me ramasser à la petite cuillère, si une fille doit me remettre à ma place ou doit endurer mes propos sexistes, voire mes coups de lattes, parce que j'ai trop bu.
Comment mener à bien une lutte (quelle qu'elle soit) dans ces conditions ?
Je sais pas, je sais plus...
C'était quand meme un pur concert malgré tout :skanter