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 Nature déchaînée contre technologie japonaise

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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptySam 9 Avr - 16:26

Citation :
Tepco : le Meilleur des Mondes nucléaires
Régis Soubrouillard - Marianne | Samedi 2 Avril 2011 à 05:01


En 2010, dans son rapport sur le développement durable, la compagnie Tepco consacrait deux petites pages à la sécurité de ses centrales nucléaires, notamment celle de Fukushima. La société affirmait vouloir atteindre les meilleurs standards internationaux en matière de sécurité. Une présentation battue en brèche par des révélations récentes du Wall Street Journal qui prouvent que le plan de gestion de crise de Fukushima en cas de catastrophe était complètement inadapté.


Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 932456-1105720
La ville idéale vue par Tepco à l'horizon 2020

eux pages sur quatre-vingt. C’est l’espace consacré par Tepco à la sécurité dans son « rapport développement durable 2010 ». Un document où les photos de magnifiques villages japonais côtoient les infographies. Des infographies en veux tu, en voilà : sur les objectifs de réduction des émissions de CO2 de ses centrales ou le développement extérieur de la société à horizon 2020 : « Nous souhaitons atteindre les meilleurs standards internationaux en termes de sécurité et de qualité afin de rentrer dans le « top four » des installations nucléaires selon les critères de la World Association of Nuclear Operators » indique le document.

Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 932456-1105721
Les objectifs de développement de Tepco

Et Tepco ne tarit pas d’éloges sur les mesures de sécurité prises sur ses centrales nucléaires.
« Depuis le 16 juillet 2007, et le tremblement de terre de Niigata, Tepco a pris de nombreuses mesures afin de renforcer la centrale nucléaire de Kashiwazaki en cas d’éventulles catastrophes naturelles. Nous inspectons et évaluons toutes les installations qui nécessiteraient des travaux de restauration afin d’améliorer leur résistance sismique » fait savoir la compagnie.
« Nous appliquons les mêmes mesures à la centrale nucléaire de Fukushima. Nous assurons la sécurité sismique de tous les équipements et installations majeurs. Grâce aux connaissances acquises depuis le tremblement de terre de Niigata, nous réalisons également d’importants efforts pour améliorer les capacités sismiques de cette centrale ».

Le document indique qu’à Fukushima, en juillet 2010, Tepco a commencé la construction d’une nouvelle structure anti-sismique à base de matériaux souples, placés entre le bâtiment et ses fondations, capable d’absorber les vibrations d'un tremblement de terre. « La structure a été dessiné pour résister à un séisme de magnitude 7 ».

Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 932456-1105722
Les mesures de sécurité sismique sur les centrales nucléaires de Tepco

Une intensité bien inférieure au séisme du 11 mars, bien que l’on sache que le tsunami a plus endommagé la centrale que le tremblement de terre en lui-même.

Le document détaille également tous les exercices de prévention, entrainements, simulations auxquels se livrent les techniciens qui travaillent sur la centrale, les équipements et technologies disponibles pour répondre à d’éventuelles catastrophes naturelles.
Le Meilleur des mondes nucléaires.

Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 932456-1105723
Les programmes d'entrainement en cas de catastrophes
Un optimisme complètement battu en brêche par le Wall Street Journal dans son édition de jeudi. Le quotidien écrit que « le plan de gestion de crise en cas de catastrophe nucléaire à Fukushima était totalement inadapté, avec un téléphone satellitaire, un seul brancard et 50 combinaisons en cas d’urgence ». Tepco n'aurait ainsi prévu que des incidents mineurs. Aucun plan d’urgence faisant suite à une catastrophe majeure nécessitant par exemple l’intervention de secours de Tokyo, intervention de militaires ou pompiers n’avait été envisagé. Rien non plus pour préserver les systèmes de communication essentiels ou pour éviter la surchauffe des réacteurs.

Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 932456-1105724
Le retour d'expérience de Tepco

Mis à jour annuellement, le plan de sauvegarde de la centrale de Fukushima en cas de catastrophe naturelle date de 2002 et la plupart des plans de gestion de la sécurité des centrales nucléaires au Japon répondent aux mêmes critères. Pour Fukushima : une équipe médicale de 4 personnes, quatre combinaisons de protection, une ambulance, un véhicule de mesure de radiations, des bonbonnes à oxygène, et la mise en place d’un quartier général en urgence en cas de catastrophe. Un dispositif qui paraît bien dérisoire compte tenu de l’ « expérience » japonaise en matière de catastrophes naturelles, qui, si elles sont de fait imprévisibles, démontre que la « gestion des risques » ne pourra plus s’envisager à partir de l’observation de cas antérieurs mais à partir de l’idée que tout peut arriver. Preuve que le danger est incalculable.

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Les projets de renforcement de la centrale de Fukushima amorcés en 2010

Tepco Sustainability report 2010.pdf
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyMar 12 Avr - 22:16

15.000 à Tokyo :!:

https://www.youtube.com/v/h7llbVEM14Y
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptySam 16 Avr - 9:31

https://www.youtube.com/watch?v=EzE-OIJ3bSc
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyDim 17 Avr - 15:57

Citation :
Société nucléaire, société totalitaire !

Alors que le Japon a subi une catastrophe majeure, la centrale de Fukushima est toujours confrontée à un accident nucléaire dont le niveau de gravité a atteint celui de Tchernobyl en terme de pollution radioactive et donc de nocivité à court comme à long terme.

Alors que dans le monde entier s'élèvent à nouveau les voix remettant en cause le nucléaire, la classe politique française et le complexe militaro-industriel nucléaire font preuve d'un déni comparable à ceux qui, en 1986, prétendaient que le « nuage radioactif s'était arrêté aux frontières », ou comparaient les opposants au nucléaire à des partisans du « retour à la bougie ». Alors que les gouvernements allemands et suisses craignant les réactions de leurs opinions publiques ont déjà pris de timides mesures pour geler leur programme nucléaire, les élites nucléocrates françaises ont choisi la fuite en avant en affirmant que la catastrophe de Fukushima ne remettait absolument pas en cause la prolifération nucléaire qu'ils ont décidée. Ainsi le gouvernement français continuera à maintenir voire augmenter le parc actuel de centrales sur le sol français tout en tentant de vendre des réacteurs à l'étranger, pour plus grand bonheur des actionnaires d'Areva.
Ainsi, ils veulent continuer à nous faire payer le coût financier de l'exploitation des centrales, des sous-marins et porte-avions qu'ils construisent et à hypothéquer notre avenir en entassant les déchets radioactifs dont le potentiel mortel se calcule en dizaines voire en centaines de milliers d'années. Ainsi, ils voudraient que les populations de pays comme le Niger continuent, elles aussi, à payer le coût économique, politique et écologique de l'extraction de l'uranium pour alimenter leurs réacteurs qui sont autant de bombes en puissance. Et pour ce faire, leur discours consiste à faire passer les antinucléaires pour des défenseurs du lobby pétrolier, ou comme des obscurantistes sans alternative.

Pourtant, la revendication que nous portons, la sortie immédiate du nucléaire, est beaucoup plus rationnelle que la fuite en avant dans laquelle veulent nous entrainer les défenseurs du nucléaire. Elle s'articule avec la revendication historique de gestion directe et de contrôle de la production par les travailleuses et les travailleurs, qui permettrait sa réorganisation rationnelle, rompant ainsi avec la logique énergivore du capitalisme tout en préservant les conditions de vie de l'immense majorité de la population. C'est en décidant collectivement « que produire, comment, pour qui, et où ? », que nous pourrons inverser la courbe énergétique, sans pour autant que les classes populaires en paient le prix.

Cette logique de décision collective en matière de choix énergétique et d'organisation de la production et de la distribution de biens, est en contradiction directe avec la logique étatique et capitaliste, qui réserve à une élite ces choix, et dont le complexe militaro-industriel nucléaire français est une illustration. Elle permettrait de briser la fausse alternative « pétrole ou nucléaire », par le développement d'énergies renouvelables et la maîtrise collective de la production, sans hypothéquer les conditions de vie des générations futures.

Sortie immédiate du nucléaire, civil et militaire !
Gestion directe de la production et de la distribution, décision collective en matière d'énergie !

Le 17 Avril 2011 Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyMar 19 Avr - 0:06

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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyMer 20 Avr - 0:37

Et peut être bientôt en Inde tant le site de Jaitapour, choisi par l'Inde sans susciter de refus des autorités françaises, est concerné par un très fort risque sismique.

Citation :
Inde: la police tire sur des opposants à un projet Areva AFP - 18/04/2011 à 20:16

Inde: la police tire sur des opposants à un projet Areva, un manifestant tué La police a tiré sur des opposants à un projet de centrale nucléaire du géant français Areva à Jaïtapur, dans l'ouest de l'Inde, faisant un mort, ont annoncé lundi la police et les autorités locales.

Des centaines de manifestants s'étaient rassemblés près du site choisi pour un projet de construction de plusieurs réacteurs EPR d'Areva, dans l'Etat du Maharashtra, à environ 250 km de Bombay.
L'inspecteur général de la police de cet Etat, Gulabrao Pol, a déclaré que les policiers n'avaient eu d'autre choix que de tirer sur la foule.
"Nous avions tout fait pour contrôler la situation mais la foule composée de centaines de personnes a pris la loi et l'ordre entre ses mains", a-t-il déclaré, cité par l'agence Press Trust of India (PTI).
"Nos hommes ont lancé des grenades lacrymogènes, ont chargé (avec des bâtons) et tiré des balles en caoutchouc. Ensuite, nous n'avions d'autre option que de tirer, et une personne a été tuée", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur du Maharashtra, R.R. Patil, a déclaré devant le parlement local que le manifestant avait été tué par des tirs de la police alors qu'environ 600 à 700 manifestants attaquaient le poste de police local.
Selon le ministre, cité par PTI, les manifestants ont mis à sac le bâtiment qui était occupé par des policiers, blessant plusieurs personnes dans l'incident, dont un commandant-adjoint de police.
Alors que les manifestants mettaient le feu à des véhicules de police, la police a tiré en l'air pour disperser la foule mais échouant à reprendre le contrôle de la situation, la police a finalement tiré sur la foule, a expliqué le ministre.
Lors de la visite de Nicolas Sarkozy en décembre dernier, deux accords-cadre ont été signés pour la construction de deux premiers
réacteurs EPR entre Areva et la société publique NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited).
Un total de six réacteurs doit être construit sur le site pour une production d'énergie de 9.900 mégawatts (MW).
Ce projet avait déjà provoqué des manifestations au sein de la population locale, dont de nombreux pêcheurs et paysans qui devront déménager pour laisser la place à la centrale et qui ont rejeté des offres de compensations financières.
Ces habitants craignent de voir leur pêche contaminée et de perdre leurs terres agricoles.
L'assurance des autorités selon laquelle le projet devrait transformer l'économie locale et créer de nouveaux emplois a été accueillie avec beaucoup de scepticisme parmi les habitants.
La crise nucléaire au Japon a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l'Inde, qui cherche à se doter de 60.000 MW supplémentaires d'ici les vingt prochaines années pour alimenter sa solide croissance.
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyMer 20 Avr - 12:04

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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyJeu 21 Avr - 19:55

Citation :
[url=http://www.rue89.com/2011/04/18/fukushima-cherche-petites-mains-du-nucleaire-200413 ]Fukushima cherche « petites mains » du nucléaire[/url]
Par Pierre-André Sieber (La Liberté) - 18 avril 2011


Dans son combat de titan pour rétablir la situation à la centrale nucléaire de Fukushima, l'entreprise Tepco a de plus en plus de soucis pour trouver des fantassins. Près de 700 seraient pourtant déjà actifs sur le site de Fukushima Daiichi.

Des annonces sans information sur la dangerosité du travail

Comme c'est aussi le cas en temps ordinaire, pour répartir les doses de radioactivité reçues à chaque intervention, ce personnel est obligé de travailler en rotation. Mais cette fois, les risques sont considérables, et le mode de recrutement encore plus sauvage que d'habitude.

Actuellement en poste à Taipei (Taïwan), Paul Jobin, sociologue et spécialiste du Japon, le dit sans ambages : « L'exploitant de la centrale se trouve devant un embarras terrible pour recruter. » Il en veut pour preuve des annonces d'emploi parues cette semaine au Japon.

Ce n'est pas Tepco mais des sous-traitants qui publient ces offres, telle Mizukami Kogyo, une entreprise active dans le bâtiment et le génie civil. Le descriptif indique qu'il s'agit d'une intervention dans une centrale nucléaire dans la préfecture de Fukushima, fixe la durée du travail à 3 heures par jour, pour un salaire horaire de 83 euros (10 000 yens) mais ne donne aucune information sur la dangerosité de ce travail, et renvoie à l'employeur pour les détails concernant le gîte, le couvert, le transports et l'assurance.

« La propagande de Tepco minimise les risques »

Répondent à ces annonces des gens souvent peu au courant des dangers des radiations ou qui ont peu d'alternative d'emploi. Paul Jobin observe :

« Environ 250 euros par jour pour couvrir le risque de développer un cancer dans les dix ans, ce n'est pas très cher payé. En temps normal, ce genre d'annonce ne me choquerait pas outre mesure, non que je l'approuve, mais c'est la façon dont l'industrie nucléaire fonctionne.

Mais dans le cas présent, à Fukushima 1, l'exposition aux radiations est extrêmement élevée. Bien sûr, ceux qui s'y rendent doivent bien se douter des risques. Mais la propagande de Tepco et de la Nisa
[l'organisme de sûreté nucléaire, ndlr] sont là pour minimiser les risques. »

Des rumeurs indiquent que des « burakumin » répondent à ces offres. Il s'agit de personnes qui, pour des raisons de tabous religieux, sont considérées comme des parias de la société japonaise. Ces burakumin sont estimés au nombre de deux à trois millions.

Paul Jobin considère que cela reste pour l'heure difficile à vérifier, mais que c'est possible, car cela va dans la logique de fonctionnement de l'industrie nucléaire.

En temps ordinaire, les yakuza (mafia) qui, ostracisme oblige, comptent des burakumin dans leurs rangs, recrutent pour le compte des sous-traitants de l'industrie nucléaire dans les quartiers de travailleurs journaliers de Sanya à Tokyo, Kotobukicho à Yokohama ou Kamagasaki à Osaka.

Ils embauchent ces hommes qui vivent dans une grande précarité (la plupart sont sans-abri) pour des salaires d'environ 10 000 yens par jour, leur confient les tâches les plus ingrates et les plus exposées aux rayons ionisants, puis les relâchent dans leur infortune initiale. S'ils développent un cancer, c'est ni vu ni connu : cela n'apparaîtra pas dans les statistiques.

Les « petites mains » du nucléaire

L'enrôlement de ces « petites mains » du nucléaire promises à une irradiation certaine a fait réagir un entrepreneur japonais, militant de gauche, sensible au risque que fait courir ce genre de proposition. Paul Jobin poursuit :

« Au lieu de jeunes, ce patron propose d'engager des travailleurs âgés de plus de 60 ans et de les informer sur les risques des rayons ionisants. Quel que soit le jugement moral que l'on peut faire de cette
initiative, on peut y voir dans quel état d'urgence cette catastrophe a mis le Japon pour inspirer des solutions aussi cyniques. »

D'après les chiffres de la Nisa, en 2009, sur le site de Fukushima 1, il y avait 1 108 salariés réguliers (un chiffre qui concerne principalement les employés de Tepco, mais inclut peut-être aussi les salariés des
fabricants du réacteur General Electric, et des principaux composants, Toshiba, Hitachi, Mitsubishi…), contre 9 195 employés d'entreprises sous-traitantes, qu'ils soient ouvriers et techniciens qualifiés, ou
bien intérimaires ou d'entreprises temporaires.

Ce sont ces derniers, ceux qu'on nomme les « Gitans du nucléaire » (d'après le reportage de Kunio Horie paru en 1979) qui encaissent l'essentiel de la dose. Ainsi, 255 ouvriers sous-traitants ont reçu une
dose supérieure à 10 mSv dans l'année, contre seulement deux employés réguliers.

Une seuil limite de radiation revu à la hausse

Mais ces gitans du nucléaire n'ont pas accès au total de leur dose accumulée sur un an et plus. La Nisa ne publie la répartition de la dose collective que centrale par centrale. Comme ces travailleurs passent de l'une à l'autre, cela complique la tâche lorsqu'il s'agit de déposer une demande de reconnaissance en maladie professionnelle.

Depuis l'accident de Fukushima, le seuil limite de dose a été revu à la hausse. De 20mSV par an pour un maximum de 100 sur cinq ans, ou bien 50 mSv par an pour un maximum de 100 sur deux ans (ce qui est déjà très élevé), le ministère de la Santé a relevé ce seuil à 250 par an. Selon Paul Jobin, c'est un moyen pour Tepco d'éviter de devoir payer des indemnités lorsque ces travailleurs seront atteints de cancer.

Et la liste risque d'être longue : Toshiba, qui a proposé à Tepco un plan de démantèlement des six réacteurs de Fukushima 1, parle d'un programme qui s'étale sur une dizaine d'années.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyVen 22 Avr - 20:50

Un fil intéressant : http://dynamite.lautre.net/forum/viewtopic.php?f=6&t=11124
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptySam 23 Avr - 22:18

4 p. NPA (.pdf)
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyLun 25 Avr - 15:54

Citation :
Tchernobyl: la controverse des chiffres et le syndrome japonais 23 Avril 2011 Par Les invités de Mediapart

Enseignant-chercheur à l'École des hautes études en sciences sociales, Alfredo Pena-Vega critique l'attitude des technocrates qui veulent faire de la catastrophe de Tchernobyl un «non-événement»: il dénonce «l'absence de pensée réflexive» qui entoure encore, 25 ans après, la question des risques engendrés par la production de l'énergie nucléaire.

----------------

On ne pourra passer cette fois-ci sous silence la commémoration des vingt-cinq années de l'accident de Tchernobyl! La crise multidimensionnelle qui vient de frapper Fukushima montre que Tchernobyl est plus que jamais présent. Un quart de siècle plus tard, la controverse autour des chiffres des victimes de Tchernobyl ne s'est pas éteinte. Les «tcherno-révisionnistes» réclament encore des preuves de l'augmentation des leucémies d'enfants suite aux irradiations de Tchernobyl. Les pro-nucléaires de tout poil vont-ils réclamer des chiffres du nombre de contaminés à Fukushima? Vont-ils poursuivre le jeu dangereux, le déni, la dissimulation les mensonges qui jalonnent l'histoire depuis la découverte de la radioactivité et de son impact?

Quel est le nombre exact de décès, de personnes contaminées par l'accident de Tchernobyl? La controverse continue à faire rage(1). Les organismes «compétents» évoquent quelques centaines de décès; les médias annoncent quelques milliers. Certains ont même avancé le chiffre de quarante-six décès consécutifs à l'accident. Certains scientifiques avancent des commentaires hasardeux, sans avoir mis les pieds sur les lieux de la catastrophe. James Lovelock n'a-t-il pas déclaré «beaucoup pensent que des dizaines de milliers, voire des millions de personnes sont mortes à cause de l'accident [de Tchernobyl]. Or nous verrons qu'il y en a eu soixante-quinze jusqu'aujourd'hui(2)». Ces propos sont emblématiques de la vision de certains bureaucrates scientifiques ou politiques, dont la vision peut être qualifiée de «fondamentaliste», sans recul, guidée par une «croyance» du non-événement que serait l'accident de Tchernobyl.

Pour les tenants de ce postulat, toute allusion à une réalité autre qu'un diagnostic minimaliste semble appartenir au domaine de l'irrationnel. Moins caricatural, mais toujours dans le même esprit, le rapport des Nations Unies donne une réponse quasi définitive: «Quelque 4 000 cas de cancer de la thyroïde, essentiellement chez des enfants et des adolescents au moment de l'accident sont imputables à la contamination, et au moins neuf enfants en sont morts ; à en juger par l'expérience du Belarus, le taux de survie parmi les patients atteint de ce type de cancer atteint presque 99 % (3)». Dans un rapport datant de 2005, l'AOM et l'AIE faisaient état d'un nombre de 50 liquidateurs décès et 9000 décès «potentiels, au total» attribuables à la contamination radioactive.

À l'opposé, il y a ceux qui divergent radicalement du discours officiel. «Sur les milliers de pompiers intervenus le premier jour, 31 sont morts dans les semaines qui suivirent. Sur les 600 000 liquidateurs, les personnes ayant participé de près ou de loin à la gestion immédiate du sinistre, 10 % auraient reçu des doses de plus de 250 millisievert et un nombre élevé de leucémies aurait été observé. Soixante-sept pour cent de ces liquidateurs auraient en outre présenté des maladies diverses. Nombre d'entre eux seraient morts», c'est ce qu'a déclaré la vice-présidente de la Santé en Ukraine [...] «Plus exactement à Kiev, le ministre de la Santé a fait d'état de 15 000 morts et de 500 000 enfants souffrant de troubles divers (4).»

En 2010, un ouvrage scientifique a été publié sur la nature et l'étendue des dommages subis par les humains et par l'environnement(5). Selon Alison Katz, cet ouvrage «met à la disposition de tous une grande quantité d'études collectées dans les pays les plus touchés: le Belarus, la Russie et l'Ukraine». Les auteurs estiment que: les émissions radioactives du réacteur en feu ont atteint dix milliards de curie, soit deux cent fois les retombés des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki; que les décès dans le monde attribuables aux retombés de l'accident, entre 1986 et 2004, est de 985 000; que 112 000 à 125 000 des 830 000 liquidateurs intervenus sur le site, sont morts

L'absence de pensée réflexive

La catastrophe de Tchernobyl n'a pas donné lieu aux recherches pluridisciplinaires, qui étaient pourtant nécessaires, et aucune leçon n'a été tirée. Elle appelle des développements nouveaux. Par exemple, le principe d'incertitude doit être intégré dans les réflexions sur le nucléaire civil et dans notre compréhension de la nature du monde -la nature même de la vie. Le Strontium 90 libéré dans l'atmosphère par les désastres atomiques de Tchernobyl et de Fukushima revient sur la Terre avec les pluies ou sous la forme de poussières, pénètrent dans le sol, dans les végétaux comestibles, puis dans le corps humain, où il se loge dans les os. Définitivement. C'est ce processus inexorable que des milliers de Japonais sont en train de subir, comme naguère les habitants du Belarus, de Russie et d'Ukraine.

Les controverses sur l'impact de la catastrophe de Tchernobyl sont liées au climat scientifique imposé par l'industrie de l'atome et fondé sur le dogme du tout-nucléaire. Elles sont alimentées par les affrontements entre les critiques d'une rationalité technologique unique et les défenseurs d'une pensée unidimensionnelle. Le silence doit être brisé, afin que le monde sache les douleurs et les combats de milliers des femmes et d'hommes qui se battent pour la santé de leurs enfants. Afin aussi qu'un tel cauchemar ne se reproduise jamais.

Enfin et surtout, il faut lancer des initiatives européennes et des forums sur le futur du nucléaire dans la société pour connaître les chiffres exacts des conséquences des retombées atomiques, pour identifier à qui profite l'opacité, pour discuter de l'avenir des installations existantes et du futur du système énergétique mondial.

------------------

1) Quel a été l’impact de l’accident de Tchernobyl sur la santé ? www.greenfact.org.
2) James Lovelock, La revanche de Gaia, page 171.
3) Voir rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, 2005, Vienne, Autriche.
4) Voir, Dominique Belpomme (en collaboration avec Bernard Pascuito), Ces maladies crées par l’homme. Comment la dégradation de l’environnement met en péril notre santé. Albin Michel, page 55, 2004.
5) Yablokov Alexey, Nesterenko Vassili, Nesterenko Alexey, 2010. Chernobyl: consequences of the catastrophe for people and the environment. Annals of the New York academy of sciences, vol 1181, Wiley-Blackwell, april 2010, 300 p.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyMar 26 Avr - 22:33

Citation :
Voici un bref retour sur les actions qui ont eu lieu le 23 avril en Basse-Normandie et un petit tour non exhaustif de ce qui s’est fait ailleurs ce même jour et les jours suivants :

Samedi midi à Raids près de Périers dans la Manche, environ 80 personnes sont réunies autour d’un pique-nique offensif. A cet endroit, est construit un post électrique déjà bien avancé qui servira au nouveau tracé THT lié à la construction du réacteur nucléaire EPR de Flamanville.

Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 2011-04-23-001

Après un repas convivial et sous surveillance de la gendarmerie et de la police politique (DCRI), les pique-niqueurs prennent comme annoncé la direction de pylône THT pour jouer au grand jeu de pâques de la « chasse aux boulons ». La gendarmerie décide tout d’abord de laisser faire pensant à tord qu’un seul boulon sera retiré symboliquement. Finalement, ce sont plusieurs boulons qui sont successivement déboulonnés symboliquement et fragilisant ainsi l’édifice. Le but : montrer à RTE, mais surtout aux populations hostiles au projet que celui-ci est bien plus fragile qu’il n’y paraît.

Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 2011-04-23-012

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Au cours de l’action, la gendarmerie se sentant bernée change d’attitude et devient plus agressive. Elle tente de pousser les personnes et les banderoles qui leur barre le passage jusqu’aux déboulonneurs. Mais leurs poussettes et leur faible nombre ne leur permet pas de faire grand-chose. Ils se reprennent lorsque le déboulonnage d’un second pylône est envisagé. Là ils campent sur chacun des 4 pieds, contraignant les déboulonneur-se-s à user de la force pour procéder à l’action. Finalement les gens renoncent à déboulonner ce second pylône.

Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 2011-04-23-037

A15h, à Diellette à quelques pas de l’école de voile et du chantier EPR, déjà bien avancé, ce sont quelques 800 personnes qui se retrouvent pour une manifestation. Là ont lieu quelques prises de paroles de militants locaux (nouvelle coordination régionale antinucléaire, ACRO).Une militante d’origine japonaise vivant en France a également fait le point sur la situation avant de déposer une gerbe sur la stèle dédiée aux irradiés inconnus.

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Devant la centrale ce sont des sceaux d’eau censés représenter l’aspect dérisoire de la lutte japonaise contre le désastre en cours qui sont lancés sur la pancarte du site. Pour un manifestant c’est bien la rage qui submerge. Il balance con sceau sur un des flics, très présents et qui n’on t eu de cesse de photographier les manifestant-e-s.
Et ici en terre hautement nucléarisée, où chacun est particulièrement tenu par le nucléaire et son poids économique ça a encore une autre signification qu’ailleurs. Ca veut dire ferme ta gueule et soit invisible !

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Il ne faut pas rêver, de tels rassemblements avec leurs lots d’actions symboliques et de sentiment d’impuissance face au désatre en cours ne pourront à eux seuls enrayer la machine nucléaire, mais ils ont au moins le mérite de nous réunir, de permettre de commencer à discuter, et peut-être de nous donner bien plus de rage et de force dans les semaines et les mois qui viennent !


Photo sur résistances: http://www.resistances-caen.org/photos,363,pique-nique-militant-autour-de-la-tht-et-manifestation-a-la-dielette-le-23-avril-2011.html

La suite ici : http://www.anartoka.com/cran/viewtopic.php?t=448
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyMer 27 Avr - 22:49

Citation :
Une employée de Tepco exposée à des radiations supérieures à la norme

Cette femme qui travaillait sur le site de Fukushima a reçu des doses de radioactivité trois fois plus élevées que la limite légale autorisée.

Une femme ayant travaillé sur le site de la centrale accidentée de Fukushima a reçu des doses de radioactivité trois fois plus élevées que la limite légale autorisée, a annoncé mercredi l’opérateur Tokyo Electric Power, cible de vives critiques de la part du gouvernement.

Cette femme, qui s’occupait de tâches logistiques, a reçu des radiations de 17,55 millisieverts, alors que la limite maximale autorisée pour les femmes est de 5 millisieverts sur trois mois. Cette limite est inférieure à celle des hommes, en raison des risques potentiels pour le bébé en cas de grossesse.

Comme l’ensemble de la vingtaine de femmes employées sur ce site par Tepco, elle a quitté les lieux le 23 mars, douze jours après le début de l’accident nucléaire.
Tepco a fait cette annonce après avoir analysé l’historique des niveaux d’exposition de ses employés à la centrale qui a été endommagée à la suite du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars.

«C’est une erreur. Nous le regrettons», a déclaré à la presse un responsable de Tepco, reconnaissant que la gestion de l’exposition aux radiations aurait dû être plus rigoureuse.

«C’est extrêmement regrettable», a réagi de son côté Hidehiko Nishiyama, porte-parole de l’Agence japonaise de sûreté nucléaire. «Nous allons enquêter et voir pourquoi et comment cela a pu arriver», a-t-il ajouté, précisant qu’il entendait demander «des réponses complètes» à Tepco.

Enquête

La limite légale de radiations autorisées pour les hommes travaillant dans le nucléaire en temps de crise a été relevée à 250 millisieverts par an depuis l’accident de Fukushima, contre 100 auparavant. Une exposition annuelle à plus de 100 millisieverts augmente les risques ultérieurs de cancer, d’autant que la radioactivité «absorbée» se cumule avec les expositions futures.

Goshi Hosono, conseiller spécial du Premier ministre Naoto Kan, a critiqué mercredi en termes très vifs l’attitude de l’opérateur de la centrale. «Tepco est un groupe très conservateur qui n’aime pas le changement», a-t-il lancé au cours d’une conférence de presse.

«La préparation de Tepco face au tsunami et à la perte d’électricité devra faire l’objet d’une enquête», a-t-il estimé. «Le résultat de cette enquête devra être acceptable pour la communauté internationale», a-t-il ajouté, jugeant «bien sûr possible» que des experts étrangers y participent.

L’opérateur Tepco estime qu’il faudra trois mois pour que le niveau de radiations commence à baisser et encore trois à six mois supplémentaires pour réduire les fuites radioactives à un niveau «très bas».

(Source AFP)
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyLun 2 Mai - 23:24

Citation :
Société nucléaire, Société totalitaire ! CGA Montpellier - Un Autre Futur

Alors que le Japon a subi une catastrophe majeure, la centrale de Fukushima est toujours confrontée à un accident nucléaire dont le niveau de gravité a atteint celui de Tchernobyl en terme de pollution radioactive et donc de nocivité à court comme à long terme.

Nucléaire l'Etat garde le cap

Alors que dans le monde entier s'élèvent à nouveau les voix remettant en cause le nucléaire, la classe politique française et le complexe militaro-industriel nucléaire font preuve d'un déni comparable à ceux qui, en 1986, prétendaient que le « nuage radioactif s'était arrêté aux frontières », ou comparaient les opposants au nucléaire à des partisans du « retour à la bougie ». Alors que les gouvernements allemands et suisses craignant les réactions de leurs opinions publiques ont déjà pris de timides mesures pour geler leur programme nucléaire, les élites nucléocrates françaises ont choisi la fuite en avant en affirmant que la catastrophe de Fukushima ne remettait absolument pas en cause la prolifération nucléaire qu'ils ont décidée. Ainsi le gouvernement français continuera à maintenir voire augmenter le parc actuel de centrales sur le sol français tout en tentant de vendre des réacteurs à l'étranger, pour plus grand bonheur des actionnaires d'Areva.
Ainsi, ils veulent continuer à nous faire payer le coût financier de l'exploitation des centrales, des sous-marins et porte-avions qu'ils construisent et à hypothéquer notre avenir en entassant les déchets radioactifs dont le potentiel mortel se calcule en dizaines voire en centaines de milliers d'années. Ainsi, ils voudraient que les populations de pays comme le Niger continuent, elles aussi, à payer le coût économique, politique et écologique de l'extraction de l'uranium pour alimenter leurs réacteurs qui sont autant de bombes en puissance. Et pour ce faire, leur discours consiste à faire passer les antinucléaires pour des défenseurs du lobby pétrolier, ou comme des obscurantistes sans alternative.

Halte aux énergies mortifères, Ni gaz de schiste ni nucléaire

De la même façon les pétroliers et l'État cherchent à développer l'extraction de gaz et d'huile de schiste, devenue rentable avec l'explosion des prix des matières pétrolières. Cette industrie comme le nucléaire est génératrice de mort puisqu'elle conduit à la pollution massive des nappes phréatiques, la fracturation incontrôlée des sols, la destructuration massive des territoires concernées...
Comme pour le nucléaire, nous refusons le développement de l'industrie d'exploitation du gaz et d'huile de schiste ici comme ailleurs.
Pour en finir avec le désordre écologique, détruisons le capitalisme, construisons le communisme libertaire
Pourtant, la revendication que nous portons, la sortie immédiate du nucléaire, est beaucoup plus rationnelle que la fuite en avant dans laquelle veulent nous entrainer les défenseurs du nucléaire. Elle s'articule avec la revendication historique de gestion directe et de contrôle de la production par les travailleuses et les travailleurs, qui permettrait sa réorganisation rationnelle, rompant ainsi avec la logique énergivore du capitalisme tout en préservant les conditions de vie de l'immense majorité de la population. C'est en décidant collectivement « que produire, comment, pour qui, et où ? », que nous pourrons inverser la courbe énergétique, sans pour autant que les classes populaires en paient le prix.

Cette logique de décision collective en matière de choix énergétique et d'organisation de la production et de la distribution de biens, est en contradiction directe avec la logique étatique et capitaliste, qui réserve à une élite ces choix, et dont le complexe militaro-industriel nucléaire français est une illustration. Elle permettrait de briser la fausse alternative « pétrole ou nucléaire », par le développement d'énergies renouvelables et la maîtrise collective de la production, sans hypothéquer les conditions de vie des générations futures.
Sortie immédiate du nucléaire, civil et militaire !
Gestion directe de la production et de la distribution, décision collective en matière d'énergie !
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptySam 7 Mai - 14:45

Citation :
La France doit accepter de se préparer à des accidents nucléaires "complètement inimaginables" 05/05/2011 6:45 pm PARIS (AFP)

La France doit accepter de se préparer à des accidents nucléaires "complètement inimaginables", qui représentent le plus grand danger pour ses installations, comme le prouve la catastrophe de Fukushima, a estimé jeudi le directeur général de l'IRSN, Jacques Repussard.
"Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables parce que ce qui nous menace le plus, ce n'est pas un accident +standard+", a déclaré le responsable de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) lors d'une audition parlementaire.
En France, avec EDF, "nous avons un des opérateurs nucléaires parmi les plus compétents au monde, il est donc d'autant moins vraisemblable que nous soyons confrontés à un accident +standard+", a estimé M. Repussard.
"Si un accident se produit, le moins invraisemblable est que ce soit un accident absolument extraordinaire, lié par exemple à des effets dominos avec d'autres installations voisines, des aléas naturels ou des actes de malveillance. Il faut se préparer à ce type de scénarios", a averti le responsable de l'IRSN.
A la lueur de l'accident survenu dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, le gouvernement français a décidé de lancer un audit sur la sûreté des installations nucléaires de l'Hexagone prenant en compte des cas de figure extrêmes, jusqu'alors écartés par les opérateurs ou les experts chargés de la sûreté.
"Pour les Japonais, ce n'était pas réaliste ce tsunami de 15 mètres de haut" alors que la digue protégeant la centrale de Fukushima n'avait été rehaussée que de 5,7 mètres, a relevé Jacques Repussard.
"Il faut faire des scénarios réalistes dans un contexte qui n'est pas réaliste pour notre imagination, c'est ce qui s'est produit au Japon", a-t-il conclu.
Le directeur de l'IRSN s'exprimait dans le cadre d'une audition de la mission parlementaire sur la sûreté des installations nucléaires, créée après la catastrophe de Fukushima et confiée à l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST).
"Personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France", a répété le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, auditionné lui aussi.
Il revient "aux exploitants, aux autorités de contrôle, au gouvernement, de faire ce qu'il faut pour réduire cette probabilité. A nous tous de faire ce qu'il faut pour en réduire les conséquences, mais à l'évidence il faut que nous soyons capables de les gérer", a-t-il insisté.
L'audition parlementaire ouvrait un séminaire international consacré à la gestion post-accidentelle des crises nucléaires, organisé par l'ASN jusqu'à vendredi dans les locaux de l'Assemblée nationale.
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyLun 9 Mai - 0:49

Citation :
Analyse anarchosyndicaliste du fait nucléaire

L’émotion collective suscitée par la catastrophe nucléaire nippone obéit à un sentiment parfaitement légitime d’insécurité face à ce mode de production d’énergie. Constatons que l’État, par la voix de son sinistre Besson, a tout fait pour se montrer rassurant, rappelant ce nuage radioactif venant d’Ukraine et déclinant poliment son identité à la douane française en 1986 pour se voir interdire le survol de l’espace aérien hexagonal.

Dans cette actualité dramatique (parmi d’autres), nous souhaiterions ici analyser plus avant la question nucléaire, d’un point de vue anarchiste. Pour cela - question de vocabulaire nécessaire -, nous appellerons nucléarisme la pensée favorable à la production d’énergie nucléaire, pour ensuite en décliner les différents aspects.

I. Le nucléarisme est un étatisme

L’État-Nation, sous le prétexte (entre autres) d’indépendance énergétique, a imposé cette solution de production d’électricité dans les années 70. Il n’y a pas eu de débat démocratique et la violence [1] de la Raison d’État a balayé les révoltes nées de cet arbitraire. Cet arbitraire d’État concerne deux nucléarismes : militaire et civil. Pour le nucléaire militaire, l’inscription de la nation France dans le champ de la «  dissuasion  » témoigne de son agressivité foncière vis-à-vis des autres nations, une attitude séculaire de militarisme et d’impérialisme colonial que le simple humanisme déplore, quant l’internationalisme doit le combattre résolument. La république ne fait ici que reprendre, en plus dangereux, la théorie du « pré-carré » de Louis XIV, Vauban et Louvois.

À cette agressivité militaire répond l’outrance de l’équipement civil, avec 58 réacteurs nucléaires produisant plus des 3/4 de l’électricité en France (un taux unique en Europe et dans le monde). L’État possède également la mainmise sur le marché britannique (British Energy), 4 réacteurs en Allemagne (EnBW), et 7 réacteurs en Belgique (Electrabel, filiale de GDF) [2] . Nous pouvons donc parler ici d’un projet étatique dépassant largement le cadre de l’autosuffisance énergétique pour apparaître plutôt comme un instrument d’extension de l’influence de l’État.

Deuxième appendice de l’étatisme, le Secret d’État, ou Mensonge d’État, est à l’œuvre en la matière : soi-disant garant de la sûreté des dispositifs techniques, l’État ne considère que le sentiment de sécurité ou d’insécurité (notions subjectives aux « citoyens », et non objectives, liées aux faits et risques, comme la sûreté [3]). Sa propagande créera donc de l’insécurité dans la ruelle de banlieue et de la sécurité dans les centrales nucléaires (La manipulation des sentiments et des émotions est utilisée pour contrôler la population, vers les fins voulues par l’État). Le secret d’État couvre ses crimes : contamination des ouvriers dans le désert algérien, accidents répétés dans les centrales, assassinat du Rainbow Warrior... Par ailleurs, la logique de la Raison d’État permet de s’acoquiner avec les tyrans les plus sanguinaires (le Shah, Saddam Hussein, l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid, Kadhafi,...)

II. Le nucléarisme est un capitalisme

Avec notamment ces deux mastodontes que sont EDF et AREVA [4] , le nucléaire constitue un exemple important du capitalisme, avec toutes les caractéristiques afférentes : utilisation vorace et destructrice de biens publics gratuits tels que l’eau et l’air, exposition des salariés à des conditions de travail dangereuses [5] , incapacité foncière à envisager les risques pour la population ou les générations futures. Nous avons là un résumé des tares du capitalisme.

Sur la question des biens publics, le nucléarisme a pour caractéristique de ne pas payer les coûts réels de sa production en profitant à outrance des biens publics et en amassant une dette en termes de coûts de pollutions qu’il souhaite faire payer aux générations futures. Ce transfert du coût donne l’illusion aux générations présentes que cette technique de production d’énergie est valable et moins coûteuse. Ceci repose en fait sur une imposture comptable : les financiers ne confondent pas le principal et l’intérêt dans leurs comptes, mais quand il s’agit de la nature, patrimoine commun dont nous ne sommes que les usufruitiers, cette confusion scandaleuse opère sans beaucoup de contestation.

Autre caractéristique du capitalisme : son absolue cécité face à la nécessité éthique (celle qui ne rapporte jamais rien) et à la corruption politique qui en découle. L’exploitation de l’uranium par Areva à Arlit et Akouta au Niger a produit des dommages écologiques considérables, et constitue par ailleurs une caricature du post colonialisme de la France au Niger.

Au niveau de la théorie anarchosyndicaliste, on perçoit bien ici la différence entre un syndicalisme révolutionnaire qui considère le syndicat comme le centre décisionnel après la Révolution, et l’anarchosyndicalisme qui prévoit la dissolution du syndicat à ce moment : en effet, comment empêcher une prise de pouvoir, si on laisse un groupe de personnes décider seul des destinées d’un lieu aussi important qu’une centrale nucléaire  ?

III. Le nucléarisme est un scientisme

Nous appelons scientisme la confusion opérée entre le progrès humain et le progrès technique, ou plus précisément l’identification de ces deux progrès. Le scientisme a une conséquence politique : ses tenants refusent que les scientifiques répondent de leurs actes devant la communauté, au non de l’expertise, qui ne pourrait obéir à l’ignorance.

L’aventure du nucléarisme en France répond parfaitement à ce schéma, avec un lobby de scientifiques (CEA : Commissariat à l’énergie atomique, EDF...) qui obtient l’oreille de l’État et impose ses vues sans qu’une quelconque consultation de la population ait lieu. Il faut donc ici rappeler qu’il n’existe pas d’élite pouvant se permettre de confisquer le débat politique, quelles que soient ses compétences (scientifiques, militaires, oratoires...). La science permet le progrès technique (ce n’est pas uniquement son objet), mais doit de ce point de vue répondre démocratiquement de ses avancées [6] devant l’assemblée générale.

Face à la catastrophe se pose la question d’un optimisme forcené basé sur les possibilités de la technique. Celle-ci pourrait en effet tout résoudre et garantir à la communauté des hommes une énergie infinie et une sûreté face aux phénomènes naturels. Cette croyance est en partie née d’un autre tremblement de terre, celui de Lisbonne (1755), qui a vu l’émergence de nouvelles disciplines scientifiques comme la sismologie, laissant espérer que la prévision permettrait d’éviter « le mal ». Le débat initial de Voltaire [7] et de Rousseau à ce sujet n’est pas clos, mais nous pouvons considérer à juste titre que la conjonction des catastrophes naturelle et nucléaire balaye l’optimisme forcené de ceux qui croient que la technique peut tout résoudre.

Le scientisme s’accompagne généralement d’un tel mépris du bon sens qu’il nous permet cet aparté. Il repose en effet sur un mythe du progrès technique que l’on pourrait qualifier de prométhéen. Que penser en effet de cette catastrophe au Japon, où l’on a construit des centrales nucléaires « sur un volcan ». « Le dragon s’est réveillé » aurait-on pu entendre dans un conte traditionnel. Quel échec en tout cas de l’entendement humain et de la raison, au non de la rationalité et de la Science (en apparence...). La politique consiste donc aussi à connaître les mythes agissants dans le monde, avec une sympathie pour l’expérience des hommes du passé (les habitants de Pompéi ne nous sont plus aussi lointains ces derniers jours...).

IV. Le nucléarisme est un élément particulièrement probant de la nocivité du Contrat Social

Le Contrat social, ou pacte social est une théorie politique qui considère que les individus, à un moment donné de leur histoire, ont passé un pacte mutuel et transféré leur souveraineté à l’État, afin de gagner plus de liberté, en tant que groupe, qu’en tant qu’individus isolés face à la nature. Cette théorie est née au XVIIIème siècle, avec Hugo Grotius, et surtout Jean-Jacques Rousseau [8].

Cette théorie était en rupture avec les considérations traditionnelles sur la monarchie, l’État de droit divin ; aussi est-elle souvent présentée comme une idée progressiste, ancrée dans la philosophie des Lumières, présentée comme un bloc positif dans les manuels. Cependant, Le contrat social est plutôt à considérer comme une justification laïcisée de l’existence de l’État et de la souveraineté nationale. S’ils sont en rupture avec la monarchie absolue, les révolutionnaires de 1791 n’en sont pas moins des tenants de l’État central, détenteur d’une souveraineté nationale transcendante par rapport aux individus. Cette théorie est en rupture avec le libéralisme politique, notamment hérité de John Locke.


Pourquoi évoquer ici cet aspect de l’histoire des idées politiques ? Tout simplement parce que l’obligation faite aux générations futures de gérer les déchets nucléaires, la servitude imposée à ces personnes non encore nées est l’expression parfaite de l’arbitraire des décisions « démocratiques » reposant sur le contrat social. Ces personnes à naître ne peuvent être consultées, mais elles sont déjà liées, parce que les générations antérieures considèrent qu’elles doivent se soumettre aux décisions antérieures justifiées par la souveraineté nationale, qui n’est d’aucun temps, comme l’État. Nous ne pouvons que refuser ce « serf-arbitre », en reprenant les arguments de Thomas Paine en 1791 :

«  Il n’exista, n’existera et ne pourra jamais exister de parlement, ou des hommes d’aucune sorte ou d’aucune génération, dans aucun pays, possédant le droit ou le pouvoir de lier et de dominer leur postérité jusqu’à la "fin des temps", ou celui de commander à jamais comment le monde doit être gouverné, ou qui doit le gouverner ; par conséquent, toutes les clauses, actes et déclarations produites par leurs initiateurs pour essayer ce qu’ils n’ont, ni le droit, ni le pouvoir de faire ou d’exécuter, sont en elles-mêmes nulles et vides.

Chaque âge et génération doit être aussi libre d’agir pour lui-même dans tous les cas que les générations qui l’ont précédé. La vanité et la présomption de gouverner depuis la tombe est la plus ridicule et la plus insolente de toutes les tyrannies. L’homme n’à aucune propriété sur l’homme, pas plus qu’aucune génération n’a de propriété sur celles qui suivent. » [9]


Dans les faits, nous constatons ici que, de manière carica-turale, la théorie du Contrat Social, et l’État pseudo-démocratique qui en dérive, n’est qu’une continuité « laïque » des États de monarchie de droit divin. Ici le roi avait deux corps [10] , l’un physique et périssable, l’autre immortel, et au décès d’un roi, le « mort saisissait le vif » (le successeur, avec l’expression convenue, le « Roi est mort, Vive le Roi ! »), là un État crée un phénomène physique polluant et dangereux qui saisit les générations à venir d’une main de fer. Tyrannie insolente, contradictoire avec ses principes démocratiques apparents, mais ô combien cohérente avec l’essence-même de l’État et de la souveraineté nationale qui a pour projet de perdurer à jamais.

Conclusion : l’éthique doit être au coeur du projet politique anarchiste !

L’anarchisme n’est pas un léninisme, qui asservit les moyens aux fins : il doit subordonner l’action à la réflexion éthique. De ce point de vue, il ne m’apparaît pas possible de défendre un projet nucléariste, expression de la raison d’État, capitaliste et scientiste, subordonnant les moyens d’actions aux fins envisagées. Une assemblée générale ne peut envi-sager de produire une électricité qui empêcherait de manière irréversible les assemblées générales à venir de choisir elles-mêmes leur propre destin. Et cela simplement parce qu’elle n’en n’a pas le droit. Non pas le droit bourgeois, mais l’impératif moral créé par le souci de ne pas imposer la souveraineté des vivants à celle des hommes à naître. Aussi faut-il certainement envisager une économie moins gourmande en électricité, et cela est notre problème, qui est d’ailleurs plus une question de sobriété que de survie. Citons en guise de conclusion un passage éclairant de Rudolf Rocker, critique de Rousseau : «  C’est un phénomène étrange que le même homme, qui prétendument dédaignait la culture et prônait le retour à la nature, l’homme pour qui la sensibilité rejetait le monument de la pensée intellectuelle des encyclopédistes ; et dont les écrits éveillèrent chez ses contemporains un si profond désir de retourner à une vie simple et naturelle, il est étrange que ce même homme, en tant que théoricien de l’État, ait administré la nature de bien pire façon que le plus cruel des despotes et mis tout en place pour la réduire au diapason de la loi. » [11]

Il me semble que l’électricité nucléaire est un diapason supplémentaire de l’activité humaine que nous devons refuser.

SIA 32 CNT-AIT

Télécharger ce texte au format PDF

Article d’Anarchosyndicalisme ! n°123 Mai - Juin 2011

Voir en ligne : Textes - Analyse des luttes dans le Gers (SIA 32 CNT-AIT)

Notes
[1] Exemple : mort d’une manifestant à Creys-Malville en juillet 1977.

[2] Voir l’article de Courrier International N°1068, citant l’hebdomadaire autrichien Profil à ce sujet (21-27 avril 2011 ; p°18).

[3] Voir à ce sujet l’article de Jean Delumeau sur la différence entre sûreté et sécurité, dans l’Histoire N°88, pages 71-75 (La «  sécurité  » n’est plus ce que l’on croit !)

[4] 9,104 milliards d’euros de CA en 2010, et 883 millions d’euros de résultat ;

[5] Accidents connus à Marcoule en 1959, Chinon en 1965, Saint-Laurent-des-Eaux en 1969, 1980, 1984, 1987...

[6] Ce point précisé, nous devons dire que l’anarchosyndicalisme s’oppose autant au scientisme qu’aux courants anti-scientifiques, qui, dans une sorte de pensée magique, privent les travailleurs des avancées possibles pour diminuer les efforts et les risques nécessaires à la vie en société, et à la survie en général.

[7] Voltaire, auteur du poème sur le désastre de Lisbonne en 1756, s’interroge sur le mal physique.

[8] Du Contrat Social ou Principes du droit politique, publié en 1762.

[9] “There never did, there never will, and there never can, exist a Parliament, or any description of men, or any generation of men, in any country, possessed of the right or the power of binding and controlling posterity to the "end of time," or of commanding for ever how the world shall be governed, or who shall govern it ; and therefore all such clauses, acts or declarations by which the makers of them attempt to do what they have neither the right nor the power to do, nor the power to execute, are in themselves null and void. Every age and generation must be as free to act for itself in all cases as the age and generations which preceded it. The vanity and presumption of governing beyond the grave is the most ridiculous and insolent of all tyrannies. Man has no property in man ; neither has any generation a property in the generations which are to follow.” Thomas Paine : Rights of man - Being an Answer to Mr. Burke’s Attack on the French Revolution - Part I - 1791.

[10] Voir là-dessus le livre d’Ernst Kantorowicz : Les Deux corps du roi - Essai sur la théologie politique au Moyen Âge - 1957.

[11] Rudolf Rocker - Nationalisme et culture - chap X, p. 180.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyDim 15 Mai - 16:01

Citation :
Alors que des experts indépendants nous ont dit pendant des semaines qu’il existait des preuves qu’une catastrophe nucléaire était en cours à Fukushima, confirmation par les autorités japonaises qui a été absent de l’histoire officielle au cours des deux derniers mois.
Aujourd’hui, tout change avec l’annonce que les travailleurs du réacteur nucléaire ont finalement entré dans le réacteur n ° 1 du bâtiment pour trouver dès les 5 premiers mètres les barres de combustible de 13 pieds de long qui avait complètement fondu dans un bassin de lave en fusion qui se trouve maintenant sur le fond de la enceinte de confinement du réacteur.

Temps comprimé des séquences vidéos des réacteurs nucléaires de Fukushima enfumés:
https://www.youtube.com/watch?v=QTByn0FLMh0

Fusion nucléaire à l’usine de Fukushima

L’un des réacteurs de la centrale paralysé de Fukushima Daiichi a subi un effondrement nucléaire, les responsables japonais l’a admis pour la première fois aujourd’hui, décrivant une piscine de combustible fondu au fond de la cuve de confinement du réacteur.

En Ryall Julian dans Paris PM Tokyo le 12 mai 2011 02:01
Les ingénieurs de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) est entré dans le réacteur n ° 1 à la fin de la semaine dernière pour la première fois et j’ai vu les cinq premiers pieds ou de tiges du noyau de carburant de 13 pied de long qui avait été exposée à l’air et fondu vers le bas.
Auparavant, Tepco avait estimé que le coeur du réacteur avait été submergé dans l’eau suffisamment pour maintenir sa stabilité et que seulement 55 pour cent de la base avait été endommagé.
Maintenant, l’entreprise craint que le bain de fusion du combustible radioactif peut avoir brûlé un trou dans le fond de la cuve de confinement, ce qui provoquerait des fuites d’eau.
« Nous allons devoir revoir nos plans», a déclaré Junichi Matsumoto, un porte-parole de Tepco. « Nous ne pouvons pas nier la possibilité qu’un trou dans la cuve sous pression ait causé des fuites d’eau ».
Tepco n’a pas précisé quels obstacles il y a d’autres pour arrêter une fuite de combustible radioactif si le bâtiment de confinement en acier a été percé. Greenpeace a déclaré que la situation pourrait rapidement dégénérer si « la lave fond par le navire ».
[...]

Source: The Telegraph

https://www.youtube.com/watch?v=VV97lRsVcyw

« Le réacteur N ° 1 est dans un état d’effondrement »
Tokyo Electric Power Company affirme que le réacteur n ° 1 à l’usine de Fukushima Daiichi de l’énergie nucléaire est suspecté d’être dans un état de « crise ».

La compagnie d’électricité, a déclaré jeudi que la plupart des barres de combustible sont susceptibles d’avoir fondu et était tombée au fond du réacteur. Plus tôt dans la journée, elle a constaté que l’eau de refroidissement dans le réacteur est à un niveau qui exposerait complètement les barres de combustible nucléaire si elles étaient dans leur position normale.

La société estime que le combustible fondu est refroidi, à en juger par la température de surface du réacteur.

Mais elle soupçonne l’effondrement créé par un ou plusieurs trous dans le fond du réacteur provoquant des fuites d’eau dans la cuve de confinement.

Il soupçonne aussi que l’eau s’infiltre dans le bâtiment du réacteur.

[...]

Source: NHK


Mise à jour:

Last update / Dernières mises à jours effectuées le Friday 13 May 2011 à 18:23

Alerte_Radiation_Fukushima_Japon_Centrale_nucleaire 13 05 2011

Dernières informations :

Divulgations de TEPCO : Réacteur n°1, enveloppe inox 304L fissurée et cuve percée suite à l’effondrement et à la fusion des barres de combustibles, très importantes fuites hautement radioactives, refroidissement impossible, eau à moins 5 mètres, le cœur du réacteur est maintenant exposé à l’air, le devenir devient problématique et incertains aussi pour les réacteurs n°2,3 et 4, le calendrier du plan de stabilisation de TEPCO totalement remise en cause, créations de sarcophages d’encapsulage des bâtiments réacteurs en béton accrochés sur le rocher à moins 50 mètres en étude d’urgence avec de la zéolite pour absorber les matières radioactives.
Toute dernière information sous réserve et qui reste à être confirmée : le bâtiment du réacteur N° 4 se serait incliné, des travaux de consolidation d’urgence seraient en cours (cette information US est aussi visuelle, en principe pas d’effet d’optique, si elle est confirmée, pourrait signifier de graves développements). Rappel : la confirmation de cette information est en attente.
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyLun 16 Mai - 21:25

Citation :
Un ouvrier est mort sur le site de la centrale de Fukushima

Hier, un ouvrier âgé d’une soixantaine d’années a eu un malaise alors qu’il travaillait au premier étage de la centrale de Fukushima. Il est décédé peu de temps après.

D’après TEPCO cela n’aurait rien à voir avec le taux de radioactivité puisqu’il n’aurait reçu qu’un débit dose de 0,17 millisieverts.

Toujours est-il que le drame a eu lieu et que cet homme, apparemment en bonne santé, est mort.

De plus, alors que TEPCO avait annoncé avoir fait baisser le taux de radioactivité dans le bâtiment du réacteur n°1 grâce au système de ventilation, des nouvelles données ont montré des taux extrêmement élevés.

En effet, 700 millisieverts par heure ont été enregistré à l’étage du bas et 1000 millisieverts par heure au premier étage. Et dans la partie sud-est du bâtiment le niveau de radiation atteint 2000 millisieverts par heure, soit un taux de radioactivité près de 18 millions de fois supérieur au niveau normal.

Toujours concernant le réacteur n°1 de Fukushima, l’association Greenpeace a déconseillé à TEPCO de noyer le réacteur sous l’eau car le contact entre l’eau froide et le combustible fondu risquerait de provoquer une explosion brisant l’enceinte du réacteur.

TEPCO nie la possibilité d’une telle explosion mais va tout de même revoir son idée de noyer le réacteur.

Une nouvelle affaire dans laquelle TEPCO a caché des informations a été révélé hier. Il s’agit d’informations concernant la situation du réacteur n°3 avant les explosions d’hydrogène du 14 mars qui avaient blessé 7 ouvriers.

Le 13 mars des taux de 300 millisieverts par heure à la porte d’entrée du réacteur avaient été enregistrés, et un taux équivalent voire supérieur avait été enregistré au nord de la porte.

Ces données n’ont jamais été rendues publiques alors que des travailleurs tentaient de reprendre le contrôle du réacteur. TEPCO disposait également d’informations concernant une forte concentration en hydrogène alors que la compagnie tentait d’injecter de l’eau de mer.

Par ailleurs, TEPCO a fait savoir hier que les mesures du niveau de l’eau dans les réacteurs n°2 et 3 ne sont plus considérées comme fiables.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyDim 29 Mai - 23:34

Citation :
Rhétorique et réalité
Les neuf lieux communs du partisan du nucléaire Par Frank Schirrmacher, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 28 mars 2011

Des décennies de débat sur le nucléaire ont perverti la langue. Les phrases que nous entendons pendant le moratoire [de fonctionnement des centrales nucléaires en Allemagne, décidé après les accidents de Fukushima] sont des manœuvres de diversion. Elles formulent des thèses qui n’en sont pas et sont des insultes à l’intelligence. Voici une analyse des éléments de langage les plus importants.

1. Les centrales atomiques allemandes sont les plus sûres du monde.

Cela ressemble à une affirmation technique, mais ce n’est en vérité qu’une comparaison morale. Elle dit seulement que, par comparaison avec ce que font les autres, ce que nous faisons est le meilleur. Elle ne compare rien de technique. Le message devrait donc être : même dans le pire des cas, notre uranium ne rayonne que quelques heures et non des centaines d’années. Naturellement, c’est absurde. Cette comparaison est un leurre : elle n’a rien à voir avec ce qui se passerait dans le pire des cas, mais seulement avec ce que les hommes peuvent prévoir dans le meilleur des cas.
Par définition, l’accident atomique majeur, le pire des cas, est caractérisé par le fait qu’il ne peut se comparer qu’à lui-même. Comme on ne peut pas exclure le risque résiduel, la formule simple pour un moratoire est : même les centrales atomiques les plus sûres du monde ne sont pas sûres ; ou bien : même les centrales atomiques les plus sûres ne sont sûres que dans la mesure où elles sont sûres.

2. La sécurité absolue n’existe pas

Une inversion classique, une tromperie. Car le fait est justement qu’ une certitude absolue existe : nous savons en fait exactement ce qui arrive quand le cœur nucléaire entre en fusion, combien de temps dure la radioactivité, quels sont les effets du césium et de l’iode sur les gens et l’environnement, combien de générations futures auront à en souffrir dans le pire des cas. C’est la certitude absolue d’un processus physique qu’on peut mettre en rapport avec l’insécurité relative des centrales, reconnue par les opérateurs eux-mêmes.

3. Le risque fait partie de la vie

Cette phrase est une tautologie. La vie est toujours un risque. Si les risques font effectivement partie de la vie, la vie procède de l’évaluation des risques. La perfidie de la phrase tient dans ce qu’elle insinue qu’il faut rappeler aux gens l’existence de risques. En vérité, la vie toute entière n’est qu’une gestion des risques, qui commence le matin quand on ouvre la porte de sa maison, mais ne finit pas le soir quand on regarde le journal télévisé. Les hommes du vingt-et-unième siècle vivent dans une évaluation permanente des risques, non pas parce qu’ils sont des fanatiques du risque, mais parce que le risque est devenu la norme. C’est ainsi, par exemple, que personne ne traverse une rue passante sans avoir regardé à droite et à gauche. Pourtant les gens traversent les rues, mais pas les autoroutes en général.

De même, courir un risque signifie toujours calculer ses chances. Gerd Gigerenzer a défini dans un autre contexte l’heuristique appliquée par les gens pour évaluer de tels risques : « éviter les situations dans lesquelles de nombreuses personnes perdent la vie à un moment donné. » La phrase « le risque fait partie de la vie » signifie en fait, dans le cas de l’accident atomique majeur : tu dois envisager que toi, ta famille et des descendants éventuels serez un jour écrasés d’un coup. Cela n’a plus rien à voir avec le risque, mais avec le destin, auquel il ne nous reste qu’à nous abandonner. De ce point de vue, la chance de l’énergie atomique ne tient pas à une énergie moins chère, mais à la chance que l’accident maximal ne s’est pas encore produit jusqu’ici. C’est peu de chance, en regard du risque.

Hartmut Gründler, malheureusement oublié aujourd’hui, dénonçait il y a des décennies, dans le magazine littéraire des Éditions Rowohlt, Die Sprache des großen Bruders (La langue de Big Brother), la manipulation par le langage dans l’ère atomique. Il proposait déjà à l’époque de remplacer la tournure euphémique « Chances et risques de l’énergie nucléaire » par la tournure appropriée : « Chances et dégâts par l’énergie nucléaire ».

4. Un cas comme celui de Fukushima ne pourrait pas se produire en Allemagne

Le tour de passe-passe consiste à comparer des choses que personne ne compare l’une à l’autre et à laisser de côté les choses comparables. Naturellement, un cas pareil à celui de Fukushima ne pourrait pas se produire en Allemagne. Mais ce n’est vrai que pour les faits déclencheurs. La nature même de l’accident atomique majeur comporte son caractère invraisemblable. Il ne peut être comparé qu’avec lui-même. D’autres risques potentiels s’ajoutent dans d’autres pays, c’est pourquoi personne ne plaide pour des digues anti-tsunami [en Allemagne].

Mais il ne s’agit pas de cela. Bien sûr, un cas comme celui de Fukushima pourrait se produire, comme chacun le ressent. Il faut faire la distinction entre la survenue de l’accident atomique majeur, qui peut se produire partout, et l’incapacité des hommes à en venir à bout. L’un est l’exception, alors que l’autre, comme nous le voyons pour la troisième fois [après Harrisburg en 1979 et Tchernobyl en 1986], est la règle. Fukushima montre que les hommes ne peuvent pas interrompre les processus atomiques qu’ils ont déclenchés lors d’un accident majeur. Or, c’est une compréhension de nature normative : ce que nous voyons à Fukushima peut se produire partout dans le monde.

5. Même si nous [en Allemagne] sortons du nucléaire, nous restons entourés de centrales atomiques

C’est peut-être l’argument le plus minable, car il dénote le suicide de la politique. On peut transférer l’argumentation à titre expérimental à la prolifération des armes atomiques ou au traité de non-profilération nucléaire. Même si nous n’avons pas d’arme atomique, les autres en auront. Dans le passé, ce n’était pas une raison de s’en procurer mais au contraire d’empêcher d’autres d’en fabriquer.

6. Le courant ne sort pas de la prise

Cette affirmation appartient, comme celle du point 2, aux arguments d’infantilisation qui présentent les critiques comme des naïfs, des utopistes ou des nantis. Variante de la phrase : « les légumes ne poussent pas chez Aldi, mais dans les champs ». Les opposants à l’énergie atomique parlent de l’ensemencement, du fumage et des conditions de formation des légumes. Ils veulent décider de la culture.

7. La chance / le risque d’arriver à un accident atomique majeur est extrêmement invraisemblable

La chance d’avoir six numéros et le complémentaire au loto est de 1 sur 139 millions. Pourtant il tombe à intervalles réguliers. Évidemment, c’est lié au grand nombre de joueurs. De même la chance d’un accident majeur devient d’autant plus vraisemblable qu’il y a davantage de centrales atomiques. Malgré la probabilité infinitésimale de gagner au loto, les chances sont réelles de devoir partager le jackpot. La probabilité est absolument certaine de faire partager par tous et leurs descendants les conséquences de l’accident majeur. Nous ne parions pas qu’il ne se produira pas, mais seulement qu’il ne se produit pas maintenant. Il se produira pour un nombre assez élevé de parieurs.

8. Fukushima n’a absolument rien changé pour nous

Toute une civilisation technique, des semaines après l’événement, ne sait ni ce qui s’est réellement passé, ni ce qu’elle peut faire. C’est une nouveauté historique. Que nous n’ayons pas été atteints physiquement ne change rien à la généralisation [de cette leçon] à l’ensemble de la culture technico-scientifique. Jochen Hörich l’explique depuis des années avec l’exemple de Tchernobyl : l’explosion étonne l’expert, mais pas l’étudiant qui distribue des tracts devant le restaurant universitaire. Il s’y est attendu. Fukushima a changé quelque chose pour nous, parce qu’il est arrivé ce qu’aucun expert n’a prévu, mais que tout le monde a envisagé.

9. Prophètes de malheur! L’humanité a survécu à bien d’autres choses, elle survivra à ça aussi

Le gouvernement américain a instauré il y a des années une commission qui devait réfléchir à la façon de munir d’avertissements les décharges de déchets atomiques ultimes. Le problème est que le danger mortel persistera des millions d’années. Les hommes sauront-ils encore au moins lire ? Comprendront-ils nos signes ? Que signifiera une tête de mort ? Faut-il construire des pyramides ? La commission, composée d’anthropologues, d’ethnologues et d’écrivains a échoué en fait. Conclusion : que nous survivions à quelque chose ne signifie pas que nos enfants y survivront.
Il n’existe aucune technologie, autre que l’atomique, avec laquelle nous pouvons nous projeter aussi loin dans l’avenir. Les décharges ultimes du temps de la naissance du Christ, s’il y en avait déjà eu, n’auraient perdu aujourd’hui qu’une petite fraction de leur dangerosité. Peut-être ce danger se serait-il confirmé au dix-neuvième siècle qui a remué le sol comme aucun autre… Goethe en tant que directeur des mines [à Ilmenau en Thuringe] aurait apprécié. Nous n’aurions alors pas à nous poser la question de la survie, puisque nous n’existerions pas, au moins sans déformation.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyJeu 9 Juin - 21:34

Tchernobyl, Fukushima, à qui le tour ?

Le 11 juin 2011, la société civile japonaise appelle à une journée d’action internationale pour la sortie du nucléaire… IMMEDIATEMENT !
En solidarité avec les antinucléaires japonais, nous soutenons ces rassemblements partout où ils auront lieu.*

Devant l’intolérable tragédie de Fukushima, devant l’indigence des propositions des partis politiques de tous bords ou des ONG « écologistes », le temps est venu de rappeler que depuis des années, existe en France un point de vue antinucléaire dissident pour un arrêt immédiat du nucléaire.

Nous ne pouvons nous satisfaire d’une proposition d’accompagnement de la sortie du nucléaire sur 10 ans, 20 ans, 30 ans ou plus, ni des négociations de certains partis politiques visant à des compromis électoralistes qui au final, ne tiennent aucun compte de la dangerosité inacceptable de cette industrie.

Qui pense encore que la catastrophe nucléaire est impossible en France alors que les autorités s’y préparent, que des scénarios de gestion existent depuis quelques années pour la « phase d’urgence », et maintenant pour une stratégie de gestion post-accidentelle à long terme (le CODIRPA) pour les territoires français dont le sol serait durablement contaminé après la fin des rejets ?

Faut-il attendre un nouveau désastre avec ses dramatiques conséquences sanitaires, sociales, économiques, pour sortir de cette impasse nucléaire ? Combien de morts, de territoires contaminés, de centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs légués aux générations futures avant que le cauchemar ne prenne fin ?

L’arrêt immédiat du nucléaire ne relève pas d’un délire irrationnel, ni d’une utopie. L’arrêt immédiat du nucléaire, c’est du concret, c’est applicable, c’est possible maintenant ! Nous n’avons pas à attendre un développement hypothétique des énergies renouvelables en courant tous les jours le risque d’une catastrophe.

Des solutions existent : arrêt de la production d’électricité pour l’export, de l’auto-consommation de la filière nucléaire, utilisation maximum des capacités hydroélectriques et des centrales thermiques classiques existantes (charbon, fioul, gaz). Nous savons que de nouvelles centrales thermiques au gaz ou charbon peuvent être construites très rapidement, et que le remplacement des centrales nucléaires par du thermique classique n’influera que très marginalement sur les émissions globales de gaz à effet de serre.

Mettre fin au danger des centrales nucléaires n’est pas un problème technique, mais un problème politique qui dépend de l’exigence de la population vis-à-vis de ses représentants.

L’incontournable urgence n’est malheureusement pas d’attendre un changement de société ou de modèle économique pour un monde meilleur. L’urgence est de sauver nos vies !

STOP-NUCLEAIRE ©
Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire


Premiers signataires : Stop-Nogent, Collectif Antinucléaire 13, Infonucléaire, Stop Nucléaire 31 l’Antidette, Sortir du Nucléaire Cornouaille, Collectif Antinucléaire de Saône et Loire, Sortir du Nucléaire nord-Franche-Comté, Collectif Antinucléaire 84… ...

Contact : stop.nucleaire@yahoo.fr – 06 82 45 13 89

* Paris : 14h30, Place de la République ; Marseille, 11h Réformés (haut de la Canebière) ; Toulouse, 14h30 face à Bioasis Balma, M°Gramont ; Quimper, 10h30 Halles St François ; Montceau-les-Mines, 9h30 parking de l’Embarcadère ; Pont Saint-Esprit, 10h marché du Rond-Point de l’Europe ; Avignon, 14h30 Place de l’Horloge.
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptySam 11 Juin - 23:06





Citation :
Le Japon marque les trois mois depuis la catastrophe dans le nord-est


TOKYO - Le Japon a marqué samedi les trois mois écoulés depuis la catastrophe survenue le 11 mars dans le nord-est, par une minute de silence à la mémoire des 23.500 morts et des manifestations antinucléaires.

Les survivants des villes et villages dévastés de la côte du Tohoku (nord-est) se sont recueillis à 14H46 (05H46 GMT), heure exacte à laquelle s'est produite un séisme de magnitude 9 au fond de l'océan Pacifique qui a déclenché un tsunami géant.

Quelque 23.500 personnes ont péri dans la catastrophe, bien qu'environ 8.000 corps n'aient pas encore été retrouvés. Plus de 90.000 survivants vivent toujours entassés dans des centres d'accueil et désespérent de pouvoir un jour rentrer chez eux.

Le tsunami a également gravement endommagé la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (N°1), dont les réacteurs continuent de disséminer des particules radioactives.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi à Tokyo et dans d'autres villes de l'archipel pour réclamer la fermeture des centrales nucléaires nippones.

Il est temps de passer aux sources d'énergie renouvelables, a déclaré Kumi Naidoo, directeur de l'organisation écologiste et antinucléaire Greenpeace, lors d'un rassemblement dans le parc Yoyogi de Tokyo. Les manifestants ont ensuite marché dans les rues de la capitale en tenant à la main des tournesols et des marguerites.

Un autre cortège a défilé devant le siège de Tokyo Electric Power (Tepco), opérateur de la centrale de Fukushima, en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire Nous ne voulons pas de centrales nucléaires.

Selon les médias, une centaine d'autres manifestations antinucléaires se sont déroulées dans le pays.

Le Premier ministre japonais Naoto Kan, 64 ans, accusé d'avoir mal géré la catastrophe et dont les jours au sommet de l'Etat sont comptés, avait choisi de se rendre dans le port de Kamaishi (nord-est) pour discuter de la reconstruction.

Je suis décidé à transformer en mesures pratiques ce que j'ai entendu aujourd'hui, y compris avec une rallonge budgétaire, a-t-il promis lors d'une rencontre avec des responsables locaux.

Le journal Yomiuri a estimé dans un éditorial que l'aide fournie aux autorités des régions dévastées n'a pas été suffisante. Le nettoyage des débris a pris beaucoup trop de retard et la construction de logements temporaires pour les évacués n'est pas encore terminée.

La reconstruction dans la zone côtière du Tohoku, recouverte de 25 millions de tonnes de débris et quelque 16 millions de tonnes de boue, prendra des années et pourrait coûter des centaines de milliards d'euros, selon des experts.

Autour de la centrale de Fukushima, une zone interdite de 20 km de rayon a été décrétée, mais d'autres villes ou villages situées au-delà continuent de recevoir des particules radioactives.


(©AFP / 11 juin 2011 12h43)

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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptySam 18 Juin - 23:57

Grosse revue de presse (papier et vidéo) 15-17/06

Très bien car très complet et très suivi.
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyDim 19 Juin - 1:52

Citation :
Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Ecologie : "La sécurité absolue du nucléaire est un mythe"

Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 Lepage10

La France est passée à deux doigts de catastrophe nucléaire.
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyMar 21 Juin - 14:38



Citation :
La vidéo de cet expatrié a étais supprimée par youtube ainsi qu'une cinquantaine d'autres sur la chaine de ce français nommé Alex.
Venez le soutenir sur sa page Youtube :

The video of the expatriate was removed by youtube and some fifty others in the channel of this French named Alex.
Come support him on his YouTube page:

https://www.youtube.com/user/playbacklapompe
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MessageSujet: Re: Nature déchaînée contre technologie japonaise   Nature déchaînée contre technologie japonaise - Page 2 EmptyMar 21 Juin - 14:50

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