| | Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 | |
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Auteur | Message |
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Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Mer 9 Mar - 10:48 | |
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Dernière édition par le Mer 9 Mar - 20:10, édité 5 fois | |
| | | Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Mer 9 Mar - 11:02 | |
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| | | Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Mer 9 Mar - 18:01 | |
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| | | Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Jeu 10 Mar - 0:17 | |
| Sur plusieurs forums, le fantasme d'un complot sur les agressions dans la manif prend forme. J'entends ici ou là que les flics auraient fait un deal avec les dépouilleurs pour affaiblir le mouvement. J'ai vraiment du mal à y croire. Mais peut-être que la vérité est ailleurs ... | |
| | | Mordoc Invité
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Jeu 10 Mar - 0:19 | |
| putain jsui sur qu'ils en son capable en plus ... moi je dit : POSSIBLE |
| | | Zabos
Nombre de messages : 7159 Localisation : Entre deux guerres Date d'inscription : 21/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Jeu 10 Mar - 1:01 | |
| Un arrangement, peut-êre. Un bon gros laisser faire, très probable.
Je leur accorde pas la moitié d'un brin de début de loyauté ou d'honnêté, encore moins de confiance, au xcondés.
Mais au total... j'en sais rien. | |
| | | Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Jeu 10 Mar - 4:16 | |
| Que les condés aient laissés faire, sûrement. Que certains aient rigolés de la situation, plusieurs témoignages le confirment. Mais franchement, pensez-vous réellement que le Préfet ait reçu dans son bureau certains petits parrains de cités pour leur donner des ordres ? C'est vrai, je grossis la chose, mais cette histoire de complot est tellement surréaliste. Les têtes pensantes sont plus malines que vous le pensez. Ils savaient que des groupes de jeunes descendraient (les manifs lycéennes attirent ce genre de groupes, puis les RG ont fait remonter l'info). Maintenant, pourquoi ça a dégénéré aussi fort ? Peut-être parce qu'un groupe plus violent assouvissait sans résistance ces "méfaits", les autres ont suivi. Phénomène de groupes. Puis les fameux SO privés ou d'autres organisations syndicales n'étaient pas assez nombreux et préparés à contenir les débordements. Et bien qu'il y avait pleins de flics aux alentours de la manif, il n'y a pas eu de charges de flics en civil (comme les fameux services de Charles Pasqua) pour éviter tout accident plus grave (souvenez-vous de Malik Oussekine en 86) qui ferait tâche pour le gouvernement avant des élections cruciales dans quelques mois. | |
| | | ben
Nombre de messages : 231 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Jeu 10 Mar - 6:02 | |
| jolie serie de photos! on reconnait la touche du motive N... | |
| | | Zabos
Nombre de messages : 7159 Localisation : Entre deux guerres Date d'inscription : 21/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Jeu 10 Mar - 10:53 | |
| Donc oui, un laissez-faire complaisant. | |
| | | Une Autonome
Nombre de messages : 351 Date d'inscription : 23/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Jeu 10 Mar - 13:57 | |
| Mais que fait Super Sarko!!!!! ;) | |
| | | Une Autonome
Nombre de messages : 351 Date d'inscription : 23/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Ven 11 Mar - 17:45 | |
| vu le nombre d'invités ki ont visités ce sujet, il doit y en avoir des curieux qui souhaitaient savoir ce ki s'est passe dans la manif. faudrait retirer l option enregistrement pour ceux qui veulent s 'exprimer en invité. | |
| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Mar 15 Mar - 3:37 | |
| Je ne suis plus lycéen, je ne faisais que passé ! | |
| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Mar 15 Mar - 3:41 | |
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| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Mar 15 Mar - 3:42 | |
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| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: suite Lun 21 Mar - 3:56 | |
| 400 trix a 1600
Dernière édition par le Lun 21 Mar - 4:12, édité 1 fois | |
| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: 3 Lun 21 Mar - 3:58 | |
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| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: 2 Lun 21 Mar - 4:01 | |
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| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: 400trix a1600 Lun 21 Mar - 4:03 | |
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| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: 2 Lun 21 Mar - 4:06 | |
| 2 | |
| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| Sujet: manif 8 mars Lun 21 Mar - 4:09 | |
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| | | artrat
Nombre de messages : 69 Localisation : Paris 19 Date d'inscription : 10/03/2005
| | | | Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: MANIFS JEUDI 7 AVRIL Ven 8 Avr - 2:34 | |
| - Citation :
- es poignets tordus, quelques larmes, et pas mal de bleus. Plusieurs centaines de lycéens ont occupé jeudi matin le rectorat de Paris, avenue Gambetta, avant d'être évacués manu militari par une quarantaine de gendarmes mobiles, une heure et demie plus tard. Vers 11 h 30, ils sont environ 200 à l'entrée du bâtiment. Le personnel du rectorat bloque les portes mais doit vite céder, sous les coups des barrières récupérées sur le trottoir et qui font office de béliers. Au passage, quelques vitres volent en éclats.
Layla, élève de terminale, a appris la nouvelle au dernier moment. Lorsqu'elle rejoint les centaines de lycéens massés devant le bâtiment, les gendarmes ont déjà formé un cordon de sécurité pour empêcher toute nouvelle intrusion. Le front et les joues barrés du slogan « prenez ma vie, pas mon école ! », elle élève la voix pour couvrir le son des djembés : « Les chefs de file du mouvement, des petits groupes au sein des lycées mobilisés, ont fait passer le mot ce matin, explique-t-elle. Malgré les manifs et les blocages, le gouvernement a continué à dire que la mobilisation était le fait d'une minorité. Mais on ne loupe pas les cours pour le plaisir, surtout à deux mois et demi du bac ! Il attend quoi, Fillon ? Que ça dégénère ? »
Dans le hall du rectorat, les lycéens optent pour le sit in et les slogans pacifiques. Vers 13h, les gendarmes pénètrent par l'arrière du bâtiment. En quelques dizaines de minutes, ils délogent les manifestants. L'opération est musclée et certains sortent du bâtiment choqués, les larmes aux yeux. « Le problème, c'est que le mouvement n'est pas du tout structuré et que les lycéens n'ont même pas demandé à rencontrer un responsable », déplore un membre du personnel du rectorat. Avant de remarquer, soupçonneux : « Ce matin, il n'y avait aucun agent pour protéger le bâtiment. J'en déduis que le gouvernement attend peut -être que les manifestations dérapent pour mieux les décrédibiliser ... »
Alors que les derniers manifestants s'extirpent de la mêlée bleu marine, Robin s'emporte : « Les flics, c'est des playmobils ! Deux bras, deux jambes, et droit dans le tas ! » Peu après 15h, les manifestants quittent l'avenue Gambetta. A peu près au même moment, au Sénat, François Fillon leur répond à sa manière : « Ils ne rendent service ni à la jeunesse qu'ils prétendent défendre, ni à la démocratie ni à la République, dont ils bafouent les principes ». Et le ministre de l'Education nationale d'ajouter, menaçant, qu'à « chaque fois qu'une tentative de blocage aura lieu il y aura une intervention ». - Citation :
- A Lille, les CRS ont chargé environ 300 lycéens rassemblés devant la préfecture du Nord. Plusieurs manifestants ont été blessés et d'autres interpellés.
La FSU, principale fédération du monde éducatif, et la FIDL ont protesté contre cette « répression policière contre les lycéens ». Le gouvernement « donne la pire des leçons de démocratie : il créé les conditions pour amplifier la crise », a déclaré la FSU dans un communiqué. « Les lycéens mobilisés (...) ont été littéralement tabassés par les forces de l'ordre », a de son côté estimé la FIDL.
LIBERATION du 8 Avril | |
| | | Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Ven 8 Avr - 2:43 | |
| http://www.unl-fr.org/forum/viewtopic.php?t=2198&postdays=0&postorder=asc&start=20
http://www.unl-fr.org/forum/viewtopic.php?t=1997
http://www.unl-fr.org/forum/viewtopic.php?t=2202
http://www.fidl.jexiste.fr/forums/viewtopic.php?t=269 | |
| | | Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: Re: Photos manif lycéenne du 8 Mars 2005 Lun 11 Avr - 4:48 | |
| http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-401649,0.html - Citation :
- Elève en seconde au lycée Paul-Valéry, à Paris, Tristan Goldbronn, 16 ans, était parti manifester avec l'espoir de faire vaciller le gouvernement sur la loi Fillon. Mardi 8 mars, il a été roué de coups par des casseurs venus dans le cortège parisien pour racketter et tabasser les manifestants. Encore sous le choc, Tristan raconte une agression qui l'a profondément traumatisé. Il se trouvait alors entre la place de la République et celle de la Bastille avec trois copines. "Une main s'est agrippée à ma poche. Je me suis retourné, j'ai attrapé la main et j'ai essayé de faire une clé de bras", raconte le lycéen, amateur de boxe française.
Son agresseur, qui portait un survêtement gris et une capuche rabattue sur la tête, a essayé de se dégager. Par derrière, Tristan a alors reçu un fort coup sur l'épaule gauche. Puis un coup de pied dans l'estomac, l'obligeant à se plier en deux. Une copine a essayé de s'interposer et s'est fait gifler. D'autres individus ont alors rejoint le premier agresseur. "Je croyais qu'ils étaient cinq ou six. Mes amis m'ont dit qu'ils étaient une douzaine", explique Tristan. Ils l'ont frappé sur les épaules, les jambes et lui ont brisé sur la tête le bâton d'une banderole. Puis les casseurs sont partis en courant. La scène se passait à quelques mètres de CRS, qui n'ont pas bougé.
Ayant du mal à se déplacer, souffrant de vertiges, Tristan a essayé de quitter la manifestation. "Dans les ruelles parallèles, des bandes de casseurs rackettaient ceux qui sortaient." Des policiers à vélo lui ont indiqué un passage dans une résidence. Après de longues minutes, il a fini par trouver un poste de police. Il a ensuite été transféré aux urgences de la Pitié-Salpêtrière. "Là-bas, il y avait des lycéens avec des griffures, des coupures, un qui avait le bras cassé. Moi, j'ai eu de la chance." Tristan ne souffrait que de contusions sur le crâne et à l'abdomen. Il a déposé une plainte. Comme d'autres, il a fait le constat que les agresseurs étaient essentiellement des "Blacks" et les victimes des "Blancs". Pour ne pas se laisser faire, il comptait manifester mardi 15 mars.
Son copain Léo, qui ne veut pas donner son nom parce qu'il habite Montreuil, ne reviendra pas. Trop de colère, trop de peur surtout. A Bastille, ce lycéen de 16 ans, également scolarisé à Paul-Valéry, s'est fait accoster par un jeune qui lui a demandé de lui donner "1 ou 2 euros". Léo a répondu qu'il n'avait rien sur lui. "Il m'a dit : "Si je te fouille et que je trouve quelque chose, je te frappe."" Léo a repoussé avec la main le jeune homme. Le ton est monté. Et subitement il s'est retrouvé, avec son copain, devant six à huit jeunes décidés à les frapper.
"A ce moment, des policiers en civil sont arrivés et ont interpellé celui qui nous cherchait." Léo n'a pas été blessé mais il ressent une profonde amertume. " On vient manifester contre les inégalités et ils nous frappent. Comme s'ils pensaient que nous, les "Blancs" parisiens, on avait plein de fric, qu'on pouvait se racheter un nouveau portable demain."
Luc Colpart, professeur d'histoire-géographie dans un collège de Seine-Saint-Denis, militant du syndicat SUD-éducation (proche de l'extrême gauche), donne un récit similaire. Il a été bouleversé par les scènes de violence. Il dit ne pas en avoir dormi pendant plusieurs jours. Devant lui, des lycéens ont été traînés par les cheveux. D'autres ont été "massacrés" à coups de pied et de poing. Des agresseurs ont volé des portables pour les briser devant les yeux de leurs victimes. "C'était un jeu. De la haine et de l'amusement." Pour ce militant engagé dans l'antiracisme, "il s'agissait d'agressions de type raciale" : "Je n'ai vu que des Noirs agresser des Blancs", écrit-il dans un mail de témoignage. Après la dispersion de la manifestation, dans le métro, Luc Colpart a vu un jeune Noir essayer de prendre la défense d'un lycéen menacé par trois agresseurs noirs. "Il s'est fait traiter de "suceur de Blancs". (...) Les propos tenus étaient des discours d'extrême droite, violents et racistes."
Luc Bronner Le Monde
Dernière édition par le Lun 11 Avr - 4:53, édité 1 fois | |
| | | Newo
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
| Sujet: Manifestations de lycéens : le spectre des violences anti-& Lun 11 Avr - 4:53 | |
| http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-401648,0.html - Citation :
- Heikel, 18 ans, de nationalité française et tunisienne, se présente, sans dire son nom, comme un "casseur" et le revendique fièrement. Il affirme avoir participé aux manifestations lycéennes à Paris pour se battre et voler des portables. "Si j'y suis allé, c'est pas pour la manif, mais pour prendre des téléphones et taper les gens", reconnaît-t-il. "Il y avait des petits groupes qui couraient, qui faisaient de l'agitation. Et au milieu des bouffons, des petits Français avec des têtes de victimes."
Heikel déclare avoir volé trois portables et participé à de multiples agressions. Avec sa bande, il assure avoir récupéré une quinzaine de téléphones, en usant de violences "dans 75 % des cas" : des petites baffes, une "balayette"pour faire tomber le lycéen un peu isolé et des coups de pied pour l'empêcher de se relever. "Un bon souvenir", dit-il avec le sourire, satisfait. Heikel fait partie de ces 700 à 1 000 jeunes, selon la police, venus essentiellement de Seine-Saint-Denis et des arrondissements du nord de Paris pour agresser des lycéens pendant les manifestations de ces dernières semaines, en particulier celles du 15 février et du 8 mars. Comme la plupart de ses camarades, qu'ils reconnaissent ou non avoir commis des agressions, qu'ils aient participé ou non aux manifestations, Heikel assume la violence.
Dans le discours de ces jeunes se cumulent des explications économiques ("se faire de l'argent facile"), ludiques ("le plaisir de taper") et un mélange de racisme et de jalousie sociale ("se venger des Blancs").
Rencontrés aux abords d'un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis - que Le Monde a choisi de ne pas identifier à la suite de la demande de son proviseur soucieux de ne pas fragiliser le travail de l'équipe enseignante -, plusieurs de ces élèves sont descendus à Paris avec la volonté de se battre. Le même scénario s'est répété des dizaines de fois : un ou deux "casseurs" menacent un manifestant pour obtenir son portable, son lecteur MP3 ou son portefeuilles ; si la victime refuse, et même lorsqu'elle accepte, ils la frappent, la font tomber puis la rouent de coups. Le plus souvent, d'autres jeunes, jusqu'à une dizaine, se joignent à eux pour frapper leur cible.
Pour les élèves de ce lycée, qui recrute sur plusieurs communes du département et où 80 % des élèves sont "de couleur", selon l'estimation du proviseur, tout concourrait à faire des "petits Blancs" parisiens des victimes idéales. Dans leur langage, ils les appellent des "bolos" (ou "borros", parfois). "Un bolos, c'est un pigeon, une victime", explique Heikel, tout en étant incapable, comme les autres lycéens, d'expliquer l'origine du mot.
"C'est comme s'il y avait écrit "Viens prendre mes affaires" sur leur front", glisse Patty, 19 ans, résidant à Sevran, qui n'était pas aux manifestations et qui aurait plutôt tendance à critiquer les violences. "Les bolos regardent par terre parce qu'ils ont peur, parce que c'est des lâches", affirme un autre lycéen de 19 ans en deuxième année de brevet d'études professionnelles (BEP). "Un Maghrébin peut être "bolos" s'il a la mentalité des Français, ajoute Rachid, 18 ans, qui vient de Montreuil. S'il parle de sexe avec sa sœur, par exemple." Rachid dit aussi que les "bolos" sont "plutôt blonds".
Les vêtements portés par les manifestants constituent un signe distinctif, qui permet de repérer ceux qui, selon leurs mots, ne sont "pas normaux" : les "skateurs", par exemple,"avec des grands pantalons et des coupes de ouf (fou, en langage verlan)", dit un lycéen "blanc", qui refuse de donner son prénom. Les "skateurs" ont été souvent agressés. Comme les "gothiques", qui ont le malheur de "porter des trucs de ouf", eux aussi, et d'"avoir une religion bizarre". Le simple fait d'être "fashion", d'avoir des vêtements trop amples pouvait encourager une agression. Sans chercher à faire de l'humour, Rachid croit même savoir que "c'est pour ça qu'on parle de "fashion victim"".
SE FAIRE "BOLOSSER"
Les "petits Blancs" ne savent pas se battre et ne se déplacent pas en bande. Le risque de les attaquer est donc moins grand. Même s'il condamne la violence, Abdel, 18 ans, a trouvé une explication globale : "Les rebeus (arabes) et les renois (noirs) font plein d'enfants. Donc, tu peux pas savoir si celui qui manifeste a pas des grands frères." De fait, aucune violence entre bandes n'a été signalée lors des manifestations.
Dans leur logique, tous les "Blancs" ne se valent cependant pas. "Il y a des Blancs qui se prennent pas pour des Blancs", observe Soukhana, 18 ans, une jeune fille de Sevran, qui a préféré ne jamais manifester. Cette différence de comportement explique, pour elle, qu'une partie des "Français", ceux qui vivent en banlieue, soient acceptés. "Je connais des Blancs qui sont comme nous, qui sont bien", confirme Heikel. A l'inverse, précise Soukhana, "un Noir qui se prend pour un Blanc se fait bolosser".
Patty, en deuxième année de BEP, est convaincue qu'il faut remonter à la colonisation et à l'esclavagisme pour expliquer ces comportements. "C'est les Noirs qui se vengent du racisme des Français et des policiers", explique-t-elle. Issa, en classe de terminale, affirme, lui, que le comportement des policiers avant la manifestation a énervé sa bande d'amis venus de Noisy-le-Sec. Il était descendu sur Paris avec une quinzaine de copains : "Ils ont voulu nous empêcher de venir en faisant plein de contrôles. Dans la manif, ils nous ont donné des coups et ça a provoqué des bagarres."
L'injustice sociale est mise en avant. "Paris, c'est la capitale des sous", remarque un élève d'un lycée général voisin qui dit s'appeler Dadyx et qui traîne devant le lycée professionnel. De toute façon, affirment ces lycéens, les "Blancs" qui se font voler un téléphone ou un lecteur MP3 peuvent en racheter un autre. "Ceux qui manifestent, c'est ceux qui veulent réussir, ceux qui ont plein de choses", déclare Heikel.
Luc Bronner
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Polémique sur la surveillance policière
Le Parti socialiste et la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, ont dénoncé, lundi 13 mars, la passivité des forces de l'ordre lors des manifestations lycéennes.
Le PS a exigé la création d'une commission d'enquête. "Les jeunes ont été pris à partie, voire lynchés, sans qu'il y ait à aucun moment intervention des forces de police. La première question que nous posons est la suivante : quel était le dispositif de sécurité, quelles étaient les consignes, pourquoi a-t-on laissé faire, et qui a pris cette décision ?", a demandé Julien Dray, porte-parole du PS.
Par la voix de son président, Georges Dupon-Lahitte, la FCPE s'interroge sur une manipulation, : "Voudrait-on dissuader les lycéens d'exprimer leurs inquiétudes dans la rue que l'on ne s'y prendrait pas autrement." Le Monde | |
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