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 Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)

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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyLun 12 Jan - 3:22

Citation :
Nus face aux gendarmes, rejugés à Rennes 06/01

Mercredi matin, deux opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes seront jugés en appel à Rennes pour "outrage". Une manifestation de soutien est annoncée.

En mars 2013, deux opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) avaient été condamnés pour « outrage à personne dépositaire de l'autorité publique ».

15 jours avec sursis

Sur le site du projet d'aéroport, ils s'étaient mis nus pour protester contre l'intervention des gendarmes qui voulaient déloger des opposants.

Ils avaient écopé de 15 jours de prison avec sursis. Ils ont fait appel du jugement. Leur procès est prévu mercredi 7 janvier, à 9 h, devant la cour d'appel de Rennes.

« Contre les violences d'état »

Un rassemblement de soutien est annoncé. Les organisateurs veulent aussi en faire « un temps fort pour refuser les violences d’état et la criminalisation des opposants dont on entrave la liberté d’expression, de réunion et de manifestation, même dans ses formes les plus poétiques ».

Mercredi, un autre opposant à l'aéroport sera jugé en appel. Il avait été condamné pour outrage et rebellion, suite à une manifestation de soutien à la contestation anti-aéroport, à Guingamp.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyDim 18 Jan - 2:48

Citation :
Lors de la dernière AG de COPAIN, l'ensemble des paysans réunis est arrivé au constat, que nous nous devons de garder des liens avec les habitants de Bellevue et des alentours.

A la demande des paysans il est proposé de participer par secteur à des travaux. Ces travaux nous les effectuerons avec les personnes qui sont ou qui gravitent autour de la ferme. Le but est de renforcer les liens entre habitants et paysans. Effectuer des travaux ensemble facilitent les échanges de paroles, de procédés, les réunions n'offrant pas les mêmes possibilités de convivialité.

Pour effectuer ces chantiers il nous faut du matériel (si possible de récupération) nous proposons une liste  :
- fil de clôture pour les bêtes et parc à cochon
- isolateurs pour pointer sur piquets de châtaignier
- piquets de clôture ferraille
- plaques de triply, ESB, pour plafond salles de réunions et sleeping (200 mètres carrés ; les plaques qui ont servi à fabriquer les appels à manif conviennent)
- plaques contre plaquées extérieur pour cabanes à cochon  .
- poteaux téléphonique (bois) pour pannes de la salle de réunion et bricolage divers
- pannes 8 par 20 (on peut toujours rêver )
- tasseaux 5 par 5 (chevrons charpente)
- chanvre en vrac pour salle de réunion et sleeping
- visseries divers (vis à bois pour les panneaux)
- pointes divers dimension;

Si vous avez ou récupérez ce type de matériel amenez le à Bellevue pour le stocker.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyLun 19 Jan - 2:03

Citation :
Des sociétés d’ingénierie menacées Julie Nicolas 12/01

« Réfléchissez à deux fois avant de répondre à cet appel d’offre… » Par ces mots, une quinzaine de mails et de courriers cherchent à dissuader les candidatures concernant la desserte routière du futur aéroport. Les victimes portent plainte.

«Madame, Monsieur, Vous êtes susceptibles de répondre à un appel d’offres concernant le suivi des mesures compensatoires pour la déserte (sic) routière du futur aéroport Grand Ouest. » C’est ainsi que commence la lettre reçue par plusieurs entreprises du secteur de l’ingénierie écologique ou leurs collaborateurs début décembre dernier. Le courrier, signé d’un mystérieux Alain Michelin, président de l’association non déclarée « Du bordel pour l’Ouest » sise dans la ZAD Notre-Dame-des-Landes, visait clairement à empêcher les entreprises de répondre à l’appel d’offre de la DREAL Pays-de-la-Loire. Plus précisément, l’appel d’offre n° 14-134622 concernait le suivi des mesures compensatoires relatives à la restauration des fonctions liées aux zones humides dans le secteur prévu pour accueillir le futur aéroport et sa desserte routière.

« Notre dépôt de plainte contre X a été motivé par cette lettre concernant l’appel d’offre qui se clôturait le 5 décembre dernier, mais le courrier rappelle des exactions qui remontent à 2011 », indique Bruno Dumont Saint-Priest, directeur délégué aux syndicats de la fédération Cinov, qui représente les sociétés d’ingénierie. Sous prétexte de « mettre en garde contre les risques encourus par l’entreprise qui décrochera ce marché », l’auteur rappelle les incidents, délits, sabotages et perturbations dont diverses entreprises liées au projet d’aéroport ont fait l’objet il y a quelques années.

Pneus crevés, tags, serrures engluées

En ligne de mire, une PME d’ingénierie environnementale qui a ainsi fait les frais de telles actions à plusieurs reprises en 2011, 2012 et 2013, avec la destruction systématique du matériel de mesure laissé sur le site, l’envahissement des locaux, des pneus de véhicules crevés, des tags, des serrures engluées… Le président de la société a même reçu à son domicile un cercueil contenant de vieux ossements. En 2014, ce sont deux autres sociétés en charge là-aussi des mesures compensatoires qui ont connu des actes de vandalisme et des vols de matériels.

« Adopte un sous-traitant »

L’association « Du bordel pour l’Ouest » a par ailleurs lancé la campagne « Adopte un sous-traitant » qui consiste a minima à harceler la société concernée afin qu’elle abandonne toutes velléités de travailler sur un projet en lien avec le futur aéroport. Jusqu’à présent, aucune des plaintes n’a donné lieu à des interpellations. « Nous espérons tout de même qu’une enquête sera dépêchée et que des mesures seront prises pour sécuriser les entreprises menacées », explique Bruno Dumont Saint-Priest. La fédération a choisi d’écrire au procureur de la République de Nantes, tandis qu’une des victimes a demandé une indemnisation auprès de la préfecture.

A plus long terme, la fédération Cinov prévoit déjà d’interpeller le gouvernement sur cette nouvelle forme de radicalisation et de violence qui se répand au gré des projets d’aménagement du territoire en France. Faut-il revoir les cadres dans lesquels s’effectuent les études d’impact ? Les processus de concertation permettent-ils d’entériner un véritable processus démocratique ? Telles sont les questions que veut poser la fédération Cinov aux ministères de l’Ecologie et de l’Intérieur. Une réunion entre les syndicats Syntec Ingénierie et Cinov est d’ailleurs prévue sur cette question dans les prochaines semaines.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyLun 26 Jan - 4:04

Citation :
Les « nudistes » de Notre-Dame-des-Landes devant la justice Charles Thiefaine 14/01

Pour s’être baladés nus sous le nez des forces de l’ordre, ils se retrouvent devant la justice.

Elise et Erwan, deux militants anti-aéroports de Notre Dame des Landes ont comparu devant la cour d’appel de Rennes, le 7 janvier dernier.

En 2013, ils avaient été condamnés à 15 jours de prison avec sursis pour s’être dénudés devant les gendarmes en novembre 2012, sur le site de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Un « outrage », selon la justice.

Un délit flou, que leur avocat a contesté en appel, mercredi :

« La définition légale du délit n’est pas claire. De plus, l’outrage est-il dans le geste ou dans le ressenti de la personne qui se sent outragée ? »

La cour d’appel de Rennes rendra sa décision le 18 février prochain.

Lire le reportage de http://www.reporterre.net/Liberte-d-expression-Ils-avaient
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyMer 28 Jan - 3:13

Citation :
Les Verts demandent une " étude sérieuse " sur Nantes-Atlantique 22/01

Le groupe d’élus régionaux nuance, avec les opposants, les bons résultats de fréquentation et la saturation à venir de l’aéroport de Nantes-Atlantique.

La barre des 4,15 millions de passagers dépassée, une fréquentation en hausse de 5, 8% en un an, la plus forte progression des aéroports régionaux… Les excellents chiffres de l’aéroport Nantes Atlantique en 2014, présentés en début de semaine par Vinci, le concessionnaire, ne convainquent pas les opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes. Pas plus que l’argument selon lequel l’aéroport existant arrive bientôt à saturation et qu’il faut donc une structure plus grande. Pour eux, l’existant a encore une belle marge de progression.

Mercredi, l'association Acipa, a ainsi fait remarquer que la progression des passagers sur les 5 dernières années à Nantes était la même qu’à Beauvais et Bordeaux (37%), et bien inférieure à celle de Mulhouse (56%). Par ailleurs, si les passagers sont de plus en plus nombreux, le nombre de vols commerciaux reste lui sous la barre des 50 000 avions.

" Il est possible d'améliorer l'existant "

A titre de comparaison, l’aéroport de Genève accueille, avec une piste unique similaire, plus de 14 passagers chaque année, soit "quatre fois le trafic de Nantes-Atlantique", pointe Jean-Philippe Magnen, président du groupe EELV du Conseil régional des Pays de la Loire. "Vinci ne cesse de parler de "saturation" mais où se situe le problème ?", questionne-t-il. "Pas sur la piste de l’aéroport. La saturation ne semble pas non plus concerner la piste, ni les comptoirs d’enregistrement, les postes de filtrage des passagers ou les passerelles d’embarquement, tous moins nombreux dans le projet de Notre-Dame-des-Landes."

Pour EELV, la solution est ainsi de réaliser des aménagements à Nantes-Atlantique : agrandir l’aérogare, aménager une desserte ferroviaire, transformer les parkings en silo, permettant de récupérer du foncier.

Le groupe demande ainsi que Nantes métropole engage une étude "sérieuse et objective" sur l’optimisation de l’aéroport de Nantes Atlantique. "Elle montrera qu’il est possible d’améliorer les capacités d’accueil et de services de Nantes Atlantique pour un coût bien inférieur à la réalisation d’une nouvelle infrastructure à Notre-Dame-des-Landes", concluent Pascale Chiron, Jean-Paul Huard et Marc Denis, co-présidents du groupe Ecologiste et citoyen de Nantes Métropole.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyLun 2 Fév - 3:46

Citation :
Ils se plantent, nous plantons : journée de plantation de haie

Quoiqu’en disent Valls et Hollande, quelque soit l’acharnement judiciaire de Vinci et de l’etat, nous sommes déterminé-e-s, habitant-e-s de longue date du bocage ou plus récemment arrivé-e-s, opposant-e-s de tous bords, à y lutter et y rester !

Nous invitons à se retrouver sur la zad pour une journée d’entretien de haies le 10 février.

Lors de l’occupation des 24ha de la zone travaux en octobre 2013, nous avions mis en place un kilomètre de buttes et planté les centaines arbres apportés par chacun-e. Ces arbres ont depuis souffert de l’appétit des chevreuils. Pour ce chantier, nous voulons remettre des arbres plus petits ou des graines, et pailler les buttes.
Cette journée sera aussi l’occasion d’une conférence de presse pour signifier notre volonté déterminée de rester sur le terrain et de le protéger : ces haies, nous voulons les voir pousser des dizaines d’années, nous mettrons tout en œuvre pour les préserver du bétonnage !

Le rendez vous est donné à 10H, le 10 février, sur le chemin au dessus des Planchettes.
Amenez vos potes, vos bottes, un pique nique, des arbres très jeunes et des graines d’arbres.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyMar 3 Fév - 5:12

Citation :
Un inadmissible dessaisissement de l’inspecteur du travail.
Déclaration commune, les syndicats CGT, FSU et SUD de l’inspection du travail

Dès le début, nous nous sommes inquiétés des menaces graves que faisait peser le projet de réforme du ministère sur l’indépendance d’action de l’inspection du travail. Nous avons très tôt dénoncé l’un des objectifs principaux de la réforme qui est la mise au pas de l’inspection du travail, trop indépendante et trop peu aux ordres du pouvoir politique. Nous constatons aujourd’hui que nous avions raison.

Pression de la Préfecture ou anticipation des desideratas d’un pouvoir politique gêné aux entournures par le projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, toujours est-il que le responsable de l’unité territoriale de Loire-Atlantique a pris la décision de retirer le chantier de construction de l’aéroport de Notre Dame des landes du champ de compétence de l’agent de contrôle pour être confié à un membre de la direction.

Lors de la procédure d’affectation des agents de contrôle dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme, il n’a jamais été fait état d’un traitement particulier du chantier de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il n’en a jamais été non plus question dans les réunions collectives de présentation des nouveaux secteurs aux agents.

Les documents préparatoires transmis aux organisations syndicales et aux agents ne mentionnaient pas le fait que ce chantier ne serait pas attribué à l’agent de contrôle en charge de la commune de Notre-Dame-des-Landes. Et enfin personne n’a jamais dit à l’agent, au moment où ce secteur lui était attribué, que le contrôle du chantier de l’aéroport serait exclu de sa compétence.

Au moment de la mise en œuvre de la réforme, le document transmis par la direction aux agents de contrôle de l’UC3, présenté, comme « la décision du Directeur Départemental en matière d’organisation », ne disait rien de ce dessaisissement.

Le 12 janvier 2015, soit plus de trois mois après l’entrée en vigueur de la réforme dans le département, l’arrêté officiel datant du 6 octobre 2014 « portant affectation des agents de contrôle dans les unités de contrôle et gestion des intérims », qui diffère du document transmis initialement, a été communiqué aux agents.

L’article 3 de cet arrêté prévoit que tous les établissements de la section 10 relèvent de la compétence de l’inspecteur du travail à l’exception du chantier de l’aéroport de Notre Dame des Landes relevant de la compétence du responsable de l’UC 3.

Ce dessaisissement est exceptionnel puisqu’il apparait à la lecture de l’arrêté qu’aucun autre dossier n’est retiré à un agent de contrôle pour être confié à un membre de la direction. Par ailleurs cette manœuvre dilatoire empêche tout recours devant le Tribunal administratif. Il y a eu manifestement une volonté délibérée de ne pas communiquer aux organisations syndicales et aux agents ces informations et pour cause….. »

Le syndicat CGT Travail emploi formation a indiqué avoir saisi l’Organisation internationale du travail.

A l’évidence se conjuguent dans cette décision inadmissible les conséquences de la contre-réforme Sapin de l’inspection du travail et la volonté des représentants de l’Etat de soustraire le chantier, si le pouvoir politique décide son lancement au lendemain des élections départementales comme l’a envisagé le Premier Ministre, au suivi de l’inspection du travail.

Un indicateur inquiétant, alarmant même, des intentions du gouvernement sur ce dossier.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptySam 7 Fév - 2:22

Citation :
« L'inventaire le plus long » au coeur de la ZAD 01/02

Au cœur de la ZAD à Notre-Dame-des-Landes, les naturalistes en lutte insistent sur cet « espace préservé ».

Les bottes crissent un peu sur la gelée de dimanche matin au milieu de la lande, entre Vigneux-de-Bretagne et Notre-Dame-des-Landes. Des naturalistes guident des groupes à la découverte de ces espaces naturels prévus pour le projet d'aéroport. Une découverte pour la journée mondiale des zones humides du 2 février.

Une zone bocagère sillonnée depuis deux ans par les naturalistes.

Les bénévoles connaissent ces landes et prairies par cœur. Ils les sillonnent depuis deux ans. « On fait l'inventaire le plus long, le plus fort jamais réalisé en Loire-Atlantique sur un espace original », indique François de Beaulieu, écrivain et naturaliste passionné, qui rappelle aux promeneurs ce qu'est la lande, « venue après le défrichage des forêts par les hommes au néolithique ».

Au fil des explications sur son évolution, sur la richesse dans les talus, la bruyère, les ajoncs, les deux cents mares, le naturaliste rappelle les caractérisques du site.

Dimanche prochain, les bénévoles vont continuer l'inventaire. 
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyDim 8 Fév - 22:02

Citation :
Lettre ouverte de Jacques Bankir à François Hollande
 
Paris, 31 janvier 2015
 
 
Monsieur le Président,
 
La lettre qui suit a été postée quelques heures avant les évènements dramatiques du 7 janvier.
 
Par respect pour les victimes de ces attentats, par respect pour nos concitoyens qui ont si bien réagi, par respect pour vous-même, le Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur qui avez su être à la hauteur de ces jours si pénibles mais aussi si rassurants quant à la défense des valeurs qui sont les nôtres, mes amis et moi-même ne diffusons qu’aujourd’hui cette lettre ouverte.
 
Nous ne doutons pas toutefois de l’opinion de Charlie sur ce dossier. Ses caricatures traduisent le bon sens, la raison et le talent qui doivent mener aux bonnes décisions, nettes et claires.
 
Il est intéressant aussi que la meilleure et la plus lue des revues aéronautiques internationales, Aviation Week, consacre, le 15 janvier, une pleine page à la critique de ce dossier.
 
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de toute ma considération,
 
Jacques Bankir
 
 
 
Monsieur François HOLLANDE
Président de la République
55 rue du Faubourg Saint Honoré
75008 PARIS
 
Paris, 7 janvier 2015
 
Monsieur le Président,
 
Dans moins d’un an, Paris recevra le monde entier pour tenter, en grande pompe, de prendre des décisions mémorables sur la lutte contre le réchauffement planétaire. Vous avez-vous-même pris position énergiquement sur ce sujet et vous vous êtes déclaré fermement décidé à contribuer à ce combat.
 
Ce serait le comble que cette même année 2015 soit celle du lancement des travaux de Notre Dame des Landes. Un aéroport inutile de la taille de Londres-Heathrow, soit 1200 hectares et deux pistes. Tout ce ciment pour traiter, peut-être, 7 millions de passagers alors que Heathrow en traite 70. Un éléphant blanc à l’image de Ciudad Real en Espagne ou de Mirabel au Québec, deux pays amis qui pourront vous dire comment l’administration peut se fourvoyer pour faire plaisir aux politiques en défendant un projet contre les évidences de marché les plus criantes.
 
Certes, comme le dit le premier ministre, fort sympathique par ailleurs : « Ce qui a été acté, c'est qu'il fallait attendre l'épuisement d'une série de recours et des décisions de la justice administrative. Ce sera le cas au premier semestre 2015. Après la décision du tribunal administratif, il faudra alors s'engager dans la construction de Notre-Dame-des-Landes » (Ouest France). Certes, tous les acteurs politiques locaux ont défendu le projet. Certes, les services spécialisés, ceux de la DGAC en tête, ont trouvé les arguments qui allaient bien pour faire plaisir aux politiques. Ce qui est terrible dans notre magnifique pays, est que, justement parce que l’on y est si bien, il reste féodal et conservateur. Les élites sont solidaires et il y a une consanguinité entre politiques, administrations et grandes sociétés qui empêchent la critique telle qu’elle se pratique aux Pays Bas, en Suède ou en Grande Bretagne.
 
Je ne reviens pas sur les raisons que l’on aurait d’abandonner ce projet. Je les ai longuement expliquées dans deux lettres ouvertes à la DGAC, une tribune dans les Echos et quelques interviews.
 
En revanche j’ai été très étonné par les réactions qui ont été suscitées par tout cela. Des dizaines de personnes que je n’avais pas vues depuis des années, m’ont assuré de leur complet accord et m’ont convaincu que dans la profession, personne n’est dupe quant à l’absurdité du projet. Des élus qui auraient dû condamner Notre-Dame des Landes, m’ont gentiment fait dire qu’avec les prochaines élections, les nouvelles régions, on ne savait pas de quels alliés on pourrait avoir besoin… Une auguste association de patrons d’industrie a renoncé à m’inviter à un débat car le sujet est trop sensible. Personne ne veut faire de peine à personne. Comme on est loin du débat acharné et sans concessions sur l’avenir de Heathrow et autres aéroports londoniens, justement. L’entêtement politico-administratif, la peur de perdre la face, semblent l’emporter sur l’intérêt le plus évident des électeurs et contribuables comme des passagers aériens.
 
Des déclarations importantes ont été faites et sont passées à peu près inaperçues. Le président de Vinci a dit, en gros : « nous ferons ce que veut l’Etat », autrement dit, nous avons assez de pain sur la planche et n’en sommes pas à un projet près. Le président d’Air France, très diplomatiquement, a répondu à une question de la presse en indiquant : « nous ne croyons pas trop au marché ». La directrice générale de Régional, seule compagnie aérienne basée à Nantes, a tenu à préciser par écrit que le nouvel aéroport ne susciterait pas d’emplois nouveaux, contrairement à ce que d’autres affirmaient aveuglément. Car un éléphant blanc ne crée pas le marché.
 
Il y a eu des énormités de dites. Monsieur Bussereau, fort respectable par ailleurs, a qualifié l’aéroport actuel de Nantes de dangereux parce qu’un avion mal contrôlé par la tour et mal piloté s’est égaré, il y a une dizaine d’années, comme cela peut arriver partout. Mais qu’a-t-il fait, alors qu’il était ministre des transports, pour améliorer l’équipement et les procédures d’approche de la plateforme ? Rien, car on ne fait rien à Nantes Atlantique, sacré meilleur aéroport d’Europe récemment par une association de compagnies aériennes, pour bien montrer qu’il faut absolument quitter cette plateforme. Monsieur Bussereau a également parlé du lac de Grandlieu et de la protection de la nature. Mais tout biologiste (voir remarquable lettre de Loïc Marion de l’Université de Rennes) sait que les avions ne dérangent pas alors qu’au contraire, les appétits immobiliers qui attendent la fermeture de Nantes-Atlantique, sont une menace beaucoup plus grave. L’habitat avec ses déchets, viendra polluer les environs de cette zone protégée. Il y aura des tentations de la rogner. Et Monsieur Bussereau d’ajouter que ce n’est pas quelques Mohicans qui doivent torpiller le projet. Amusant de dire cela quelques jours après la commémoration des 70 ans du débarquement en Normandie alors que l’on venait de nous rappeler le rôle des Indiens d’Amérique dans cette opération.
 
Car qui défend Notre Dame des Landes ? Depuis que je suis intervenu dans ce dossier, je remarque qu’il y a essentiellement ceux qui sont gênés par le bruit des avions. Cela est normal. Comme tout le monde, ils disent, suivant l’expression américaine : « Not In My Backyard ». Mais il n’y a pas de désert en France et d’autres subiront ces nuisances qu’il ne faut pas exagérer. Nantes n’est ni Lisbonne, ni San Diego avec leurs aéroports infiniment plus critiques. Son trafic est celui d’un aéroport européen de quatrième catégorie pouvant espérer se hisser dans le troisième groupe de l’ACI, ce qui est encore bien modeste. De surcroît, le bruit des avions diminue considérablement. N’en déplaise à la DGAC, les Anglais ont montré qu’à Heathrow, premier aéroport d’Europe, bien mal placé plein ouest de la métropole, la population touchée par un niveau de bruit donné a été divisée par 8 en 30 ans. Et une nouvelle génération de moteurs arrive : avec Airbus NEO et autres, le bruit sera encore divisé par deux. Il y a aussi, bien sûr, les appétits immobiliers déjà mentionnés. Il y a surtout la démagogie qui compte beaucoup, j’en suis persuadé. Les gens de l’Ouest disent : « Pourquoi n’aurions pas notre grand aéroport ? ». Les élus flattent cette prétention. Témoin ces élus de droite qui ont raté la mairie de Nantes et qui vilipendent la gauche, incapable de prendre une décision en indiquant qu’eux, iraient de l’avant. Pur calcul électoral. On aimerait tant, cependant, avoir des politiciens dont l’honneur et la probité intellectuelle passerait avant de tels calculs.
 
Juste un dernier point. Malheureusement, on fait à présent un amalgame de tous les grands projets en profitant de l’opposition un peu aveugle de zadistes et autres à toute nouveauté qui touche un arbre ou un mulot. Je n’ai pas d’opinion sur ce qui se passe dans le Tarn ou dans l’Isère. Mais pour avoir œuvré pendant cinquante ans dans compagnies aériennes et aéroports, j’ai la conviction intime que Notre Dame des Landes n’a aucun sens et que Nantes et l’Ouest seront bien mieux desservis par l’aéroport actuel, proche, pratique, économique et facile à moderniser. Et que sur le plan budgétaire, il y a bien mieux à faire. Je ne citerai que deux exemples de projets dont on reparle enfin : le ferroutage que l’on a été incapable de développer et la liaison avec CDG. J’ai honte chaque fois que je prends le RER B avec des passagers venant du monde entier et qui seront bientôt nos hôtes, venant assister à la conférence sur le climat.
 
J’espère donc que notre pays évitera le ridicule de lancer Notre Dame des Landes l’année où elle reçoit le Monde à Paris pour discuter climat et environnement et que l’on saura prendre enfin une bonne décision, nette et claire.
 
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mon plus grand respect et je vous présente tous mes vœux pour 2015.
 
Jacques Bankir
 
Ancien d'Air France, entre autre chef du projet Roissy, directeur du transport (affaires aeroportuaires, service en vol, service au sol). Dirigeant de compagnies dont PDG de Régional, Nantes 2001-2005.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyJeu 12 Fév - 3:27

Citation :
Contrat de plan Etat-Région : les écologistes dénoncent le volet " mobilité " Fabien Vallée 06/02

Le contrat de plan Etat-Région 2015 - 2020 contrarie les écologistes. Ils ont préféré s'abstenir et ne pas le voter car ils contestent le volet "mobilité" de celui-ci. La région prévoit d'attribuer 100 millions d'euros aux dessertes routières et ferroviaires du futur aéroport de Notre Dame des Landes. Jean-Philippe Magnen, vice-président d'Europe écologie les verts des Pays de la Loire, ne comprend pas comment une telle somme peut être investie dans un projet "incertain et inutile pour le territoire". Il est d'autant plus déçu que "le contrat de plan est ambitieux concernant le ferroviaire". Il prévoit de suivre les recommandations du gouvernement et d'affecter les deux tiers des investissements pour développer le ferroviaire et un tiers pour les routes.

Il faut optimiser l'aéroport Nantes Atlantique et améliorer l'offre ferroviaire entre Nantes et Bordeaux

Jean-Philippe Magnen propose d'investir les 100 millions d'euros dans d'autres projets. Il souhaiterait améliorer l'offre ferroviaire entre Nantes et Bordeaux. Cela permettrait de "rouvrir des gares notamment dans le sud de la Vendée, où il y a une demande importante" selon lui. Il pense qu'il faudrait optimiser l'aéroport Nantes Atlantique "pour en faire un aéroport international desservi par les trains et les tramways".

La droite et le centre se sont également abstenus pour le contrat de plan Etat-Région. Selon eux, l'enveloppe allouée par l'Etat aux Pays de la Loire est insuffisante. 423 millions d'euros sur 1,2 milliard.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyVen 13 Fév - 3:52

Citation :
Lettre ouverte du CéDpa a Ségolène Royal

Madame la Ministre,

Nous venons de prendre connaissance de l'avis rendu le 2 février par le Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité sur le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes. Cet avis défavorable sans ambiguïté rejoint celui qu'avait formulé la commission d'experts scientifiques nommée par le Premier Ministre en 2012.
Nous nous en réjouissons parce que, depuis le début, notre association a dit et redit que le choix du site de Notre Dame des Landes, fait dans les années 70, n'était pas pertinent compte tenu des problèmes environnementaux qu'il pose. Le CSPNB est très clair, il affirme « l'originalité, (voire l'unicité) de cette zone humide dans le contexte de l'Ouest de la France. » Il est terrible de constater que les avis scientifiques sur ce dossier arrivent en 2012 et 2015 alors que les procédures administratives se sont déroulées sans regarder cet aspect du dossier depuis 2003...
Depuis la mort de Rémi Fraisse à Sivens, le Président de la République a affirmé vouloir réformer le déroulement du débat public afin d'éviter à l'avenir d'autres drames. Nous pouvons facilement expliquer les dysfonctionnements des procédures autour de ce type de projets parce que depuis toutes ces années, nous nous y confrontons et les avons analysés un à un... Le Président a affirmé aussi que toutes les parties seraient entendues.
Nous nous inquiétons de l'effectivité de mise en œuvre des déclarations du Président de la République, d'autant que certaines dispositions de la loi « Macron » pour accélérer la réalisation de projets d'aménagement (articles 26, 27, 28) paraissent faire fi des exigences environnementales, démocratiques et juridiques.
En décembre prochain, la France accueillera la Conférence Mondiale sur le Climat. L'enjeu est de taille : il en va des conditions de vie des générations futures. Les scientifiques tirent la sonnette d'alarme depuis longtemps déjà et même les climato-sceptiques se font désormais discrets puisque, hélas, les effets du changement climatique sont déjà visibles. Le Président de la République et vous-même avez dit votre volonté d'agir et de répondre à ce défi majeur. Comment pourriez-vous ne pas tenir compte de l'avis des scientifiques sur le sujet qui nous mobilise en Loire-Atlantique ? Comment pourriez-vous accepter que les travaux soient lancés dès ce printemps, comme l'a affirmé récemment le Premier Ministre ?
Abroger la DUP de ce projet au regard des avis scientifiques négatifs et des nombreux dysfonctionnements de la procédure serait un signe fort de votre gouvernement pour cette Conférence. Il faut sauver le site de Notre Dame des Landes d'une destruction irréversible et non compensable. Il ne s'agit pas de « revenir à l'âge de pierre » mais de concilier le transport aérien et la préservation de zones humides d'un milieu exceptionnel. C'est tout à fait possible car nous vous le redisons : il y a une alternative à ce projet de transfert : la rénovation de l'actuel aéroport, réalisable rapidement et à bien moindre coût qu'une construction neuve. Nous sommes évidemment à votre disposition pour vous présenter nos propositions constructives et réalistes.

Dans l'espoir d'obtenir enfin le rendez-vous que nous sollicitons depuis longtemps, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à nos salutations les meilleures, Les coprésidents du CéDpa : Françoise Verchère, Jean Paul Naud, Philippe Trotté
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyDim 15 Fév - 3:37

Citation :
Les anti-aéroports défendent Notre-Dame-des-Landes avec des arbres 10/02

« Nous plantons, ils se plantent.» C’est habitée par cette conviction qu’une trentaine d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes – venus parfois de loin, comme ce Finistérien présent pour la première fois sur le site - , a recréé ce mardi un kilomètre de haies dans des champs détenus par AGO (Aéroport du Grand Ouest). «On occupe le terrain, explique, bêche en main, un retraité de Lorient. Et on montre qu’on tient au bocage en l’entretenant et en le restaurant.»

Préserver la biodiversité

Des chênes, du houx, des saules: au total, quelque 200 arbres ont été replantés au cœur de la ZAD, sur des parcelles attenantes à la départementale 281. Des arbres disparus depuis une ou deux décennies. «On voit encore la trace des anciennes haies, arrachées par des agriculteurs qui avaient la folie des grandes parcelles», montre Jean-Baptiste, paysan à La Chapelle-sur-Erdre. Ces haies ont pour fonction de recréer la vie animale et végétale sur le site. «Elles coupent du vent et protègent les élevages comme les cultures, explique Dominique Fresneau, président de l’Acipa, la principale association d’opposants. Les études le montrent: en plus de préserver la biodiversité, le bocage est rentable pour l’agriculture! Ce qu’on perd en bordure des champs, on le gagne au milieu.»

« Effervescence agricole »

Ce n’est pas la première fois que les militants anti-aéroport occupent le terrain. L’an dernier, déjà, des haies avaient été replantées. Au printemps, des semis seront réalisés comme cela a déjà été le cas à plusieurs reprises. Selon l’Acipa, la quasi-totalité des 1.650 hectares de la zone d’aménagement différé (ZAD) est exploitée: 600 hectares par des paysans en lutte installés dans la zone, 200 gérés de manière collective, le reste appartenant à des paysans dont le siège se situe en dehors de la zone. «Il y a une effervescence agricole autour d’un mouvement collectif de maintien des espaces naturels, qui permet de nous inscrire sur le long terme», abonde un occupant de la ZAD.
Conforté par l’avis défavorable au projet émis le 2 février par le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité –instance consultative auprès du ministère de l’Ecologie-, les opposants attendent désormais que les juges du tribunal administratif de Nantes se prononcent sur les recours environnementaux.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyLun 16 Fév - 0:10

Citation :
Notre Dame des Landes : nous plantons, ils se plantent !

Nous, paysan-ne-s, associations, élu-e-s, occupant-e-s de la ZAD, naturalistes en luttes, réaffirmons notre détermination à mener à leur terme l’ensemble des combats que nous avons engagés contre le projet d’aéroport, que ce soit sur le plan juridique ou sur celui de la résistance sur le terrain.

Le gouvernement s’est engagé l’an dernier à ne pas « débuter les travaux avant l’épuisement de tous les recours juridiques déposés ». Son premier ministre préjuge depuis plusieurs semaines que ces recours seront perdus : il avance de manière répétée que les travaux démarreront quoi qu’il arrive au second semestre 2015. Il revient ainsi sur les engagements pris en laissant entendre qu’il n’attendra pas effectivement l’épuisement des recours, qui est pourtant censé inclure l’ensemble des appels et pas seulement le passage en premier instance. De plus des pressions continuent sur certain-e-s des plus anciens habitant-e-s de la zone comme en témoigne la nouvelle assignation au tribunal pour demander l’expulsion de la famille Herbin.

Face à ces menaces et cette volonté affichée de passage en force nous voulons rappeler que le combat juridique a toute son importance. Contrairement au gouvernement, nous ne présageons pas de l’issue des recours. Nous savons par contre que nous avons des arguments de poids et que nous irons jusqu’au bout de cette bataille juridique.

Ce que nous savons aussi, c’est que ce qui se vit et s’enracine sur le terrain, dans les villages et dans les champs sera décisif. Comme nous l’affirmons depuis plus de deux ans, nous irons aussi jusqu’au bout de cette bataille là. A ce titre, nous, paysan-e-s, associations, élu-e-s, occupant-e-s de la ZAD, naturalistes en luttes affirmons ici :

- que l’occupation de la ZAD continue, que les cultures et habitats se densifient et s’envisagent dans le long terme (comme en témoignent les plantations d’arbres d’aujourd’hui et de multiples autres projets).

- que nous résisterons ensemble dans toute notre diversité sur les terres de Notre Dame des Landes et bien au-delà face à toute tentative d’attaque de la ZAD et de démarrage des travaux. Nous l’avons déjà fait face à l’opération César en 2012. Nous sommes aujourd’hui plus fort-e-s encore grâce à l’énergie accumulée par le mouvement dans la région et ailleurs, et le soutien de plus de 200 comités locaux.

La multiplication actuelle des résistances face à des projets aussi inutiles que nuisibles nous conforte dans le fait qu’un grand mouvement s’est lancé dans la population face à l’aménagement marchand du territoire, à la privatisation du vivant, ou encore à la disparition des terres agricoles. Ce mouvement porteur d’un immense espoir, laisse augurer de la possibilité de choisir d’autres manières de vivre, d’habiter, de travailler et de cultiver. Elles sont déjà à l’oeuvre et ne se laisseront pas écraser.

Signataires : CéDpa, Adeca, Copain 44, Acipa, des occupant-e-s de la Zad, Naturalistes en Lutte, Union Syndicale Solidaires, NPA, Attac, EELV, Ensemble, Les Objecteurs de Croissance
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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyMer 18 Fév - 15:14

Citation :
Verdict du 18 février 2015 : Camille à couettes et Camille à barbe sont relaxé-es !!!

kamyapoil@free.fr
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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyVen 27 Fév - 2:47

Citation :
Les naturalistes investissent la Zad 17/02

Depuis deux ans, le collectif des « Naturalistes en lutte » réalise un inventaire des espèces de la Zad, à Notre-Dame-des-Landes. Rien d'officiel mais de quoi mettre à mal les arguments des pro-aéroport.

1.300 invertébrés, 97 espèces d'oiseaux différentes, plus de 200 mares, des papillons, des grenouilles, des reptiles, des loutres... Les 1.200 hectares de la Zad de Notre-Dame-des-Landes (44) regorgent de vie. Une diversité que s'échinent à répertorier les bénévoles du collectif des « Naturalistes en lutte ». Depuis deux ans, chaque deuxième dimanche du mois, ils sont des dizaines d'experts, universitaires, salariés d'associations de protection de la nature ou de bureaux d'études, de naturalistes amateurs, à arpenter le bocage. Leur mission : repérer, compter, cartographier et alimenter les bases de données pour créer un véritable inventaire de cet espace « unique », estime François de Beaulieu, de l'association Bretagne Vivante et membre du collectif depuis sa création.

Véritable contre-expertise

Un inventaire aux airs de contre-expertise. « Beaucoup de nos arguments ont servi pour les recours au tribunal administratif qui vont être jugés dans les semaines à venir », indique François de Beaulieu, qui insiste sur le fait que tout est vérifiable. « Et nos recherches ont permis de révéler quelques incohérences des bureaux d'études. Quand, eux, répertorient 8 ha de prairies humides naturelles, nous en trouvons 35. Quand ils trouvent deux espèces protégées, on en compte cinq... ». Ces « décalages », l'écologiste les explique par le manque de temps accordé aux experts des bureaux d'études pour mener à bien leurs recherches. Avec cet inventaire, le collectif des naturalistes souhaite également prouver que ce milieu ne pourra jamais être recréé ailleurs. « Les mesures compensatoires promises ne sont pas applicables ». En effet, la Zad de Notre-Dame-des-Landes est un milieu à part. Depuis 1974, et le début du projet d'aéroport du Grand Ouest, c'est une zone totalement gelée qui n'a pas été transformée. « Et notamment pas par l'agriculture intensive. C'est un véritable laboratoire à une échelle exceptionnelle. Il y a, là-bas, un équilibre réel entre la nature et les habitants ». Ce travail bénévole, s'il n'a pas de valeur légale, devrait, en tout cas, peser dans ce dossier. François de Beaulieu en est convaincu : « Après l'économique et le politique, c'est l'argument environnemental qui mettra, ou non, un point final à ce dossier ».
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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptySam 28 Fév - 0:18

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Départementales 2015 " Notre-Dame-des-Landes ? Un impact marginal " PIERRE-HENRI ALLAIN 20/02

Le président PS du conseil général, Philippe Grosvalet, estime que la contestation de ce projet d'aéroport ne pèsera pas sur le scrutin.

Le socialiste Philippe Grosvalet, 56 ans, défendra en mars prochain son fauteuil de président du conseil général de Loire-Atlantique face à son principal challenger, l'UMP Gatien Meunier, plus que jamais en embuscade.

Quel sera, selon vous, le poids du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les prochaines élections en Loire-Atlantique ?

Philippe Grosvalet : L'impact sera très marginal, personne ne me parle de l'aéroport ! Ce projet oppose deux visions du développement de notre territoire à long terme. Mais, hormis pour les gens de la zone directement concernée, ce n'est pas le sujet majeur. Les habitants du département nous demandent surtout de trancher et qu'une décision soit prise. Ce qui nous rassemble avec certains opposants au projet, par exemple des réseaux paysans, acteurs de l'agriculture biologique, des circuits courts, et qui approuvent notre politique foncière ou notre soutien au bio, est plus fort que ce qui nous oppose.

La décision des Verts de ne pas s'associer au PS représente-t-elle à vos yeux un handicap ?

Je remarque simplement que nous avons localement un député, François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l'Assemblée, qui n'est pas exactement sur la même ligne que Cécile Duflot, et que l'ensemble des dirigeants des Verts souhaitait un accord, celui-ci n'ayant été rejeté qu'à quelques voix près. Je le regrette. Mais, en ce qui me concerne, je suis un rassembleur. C'est pourquoi la moitié des candidats de la majorité sortante ne sont pas des membres du PS mais réunissent des personnes avec des sensibilités, des cultures, des parcours différents, dont de nombreux candidats de la société civile, comme ce chef d'entreprise qui se présente pour la première fois sur Saint-Nazaire.

Les nouvelles modalités du scrutin ne risquent-elles pas de favoriser l'abstention ?

Je ne le pense pas. Je constate sur le terrain que la formule des binômes avec l'argument de la parité est extraordinairement bien accueillie, notamment par les femmes, quel que soit leur âge, et cela représente un vrai progrès, une évolution positive. Malgré le redécoupage, les gens votent également à l'occasion de ce scrutin pour des personnes qu'ils connaissent, même si elles seront parfois un peu plus éloignées. Il y aura 31 élections, autant que le nombre de cantons.

Le flou qui entoure toujours les futures compétences du département ne peut-il pas cependant aussi freiner la mobilisation des électeurs ?

Même si je regrette que les débats sur la nouvelle organisation territoriale se déroulent pendant la campagne, ce qui, à mon sens, n'est pas démocratique, il faut relativiser. Le département restera axé sur ses deux missions essentielles : la solidarité sociale et la solidarité territoriale. Comment faire pour qu'à la ville comme à la campagne les habitants puissent avoir les mêmes services, les mêmes accès au logement, à la mobilité ?

Sur quels thèmes allez-vous axer votre campagne ?

J'explique d'abord aux gens qu'il faut aller voter et qu'il s'agit d'une élection en prise directe avec la vie quotidienne, de la naissance, avec la protection de la petite enfance, au grand âge. Ensuite, je suis adepte de la politique par la preuve. Je m'étais engagé en 2011 à ne pas augmenter la taxe sur le foncier bâti et je m'engage de nouveau à ce qu'elle n'augmente pas davantage dans les six prochaines années. Nous avons aussi un bilan à défendre, avec dix collèges construits en dix ans et des milliers de places de logements créées pour les personnes handicapées, les personnes âgées... Pour répondre au vieillissement de la population, nous devons continuer à innover dans les parcours résidentiels, à favoriser les logements intermédiaires entre les lieux de vie collectifs et le domicile.

Le département participe également à l'effort éducatif dans les collèges et il poursuivra cet effort, avec par exemple la création d'une plateforme d'aides à la recherche de stages. La préoccupation principale aujourd'hui est cependant celle de l'emploi et dans ce domaine, qui est une affaire collective, le département doit aussi jouer sa partition en favorisant, par exemple, la réinsertion des allocataires du RSA, mais aussi par la commande publique qui agit sur le développement économique. Les collectivités et le monde économique ont les capacités et la responsabilité d'agir ensemble.
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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyDim 1 Mar - 5:39

Citation :
Les Zadistes de l'intérieur 22/02

Le réalisateur poitevin Vincent Lapize a passé deux ans à Notre-Dame-des-Landes, au côté de ceux qui se battent contre la construction du nouvel aéroport de Nantes. Il prépare la sortie d’un documentaire intitulé « Le Dernier Continent ». Loin des clichés souvent véhiculés par les médias. A Echillais aussi, les « Zadistes » luttent contre l’inéluctable…
A l’autre bout du fil, sa voix est aussi claire que déterminée. Depuis plusieurs mois, Thierry Kieffer et ses voisins d’Echillais, en Charente-Maritime, se battent contre le projet d’incinérateur, voulu par le Syndicat intercommunal du littoral (Sil).

Dans la nuit du 30 au 31 décembre, ils ont été rejoints par une quinzaine de jeunes que l’on appelle aujourd’hui des Zadistes. Ces étudiants, pour la plupart, ont construit des cabanes de fortune sur place, dans le but de « défendre la Zone » à quelques jours du début des travaux. « Ils habitent presque tous à une trentaine de kilomètres autour de la commune et ont réagi très vite lorsque les premiers échanges se sont noués sur Facebook », témoigne le membre actif du Pays rochefortais alerte. L’ordre d’expulsion, « délivré » par le Tribunal administratif de Poitiers, n’a jusque-là eu aucun effet. « Ça ne se fera pas sans doute pas avant les Départementales. »

De Sivens à Gonesse, de Nice à Notre-Dame-des-Landes, le concept de « Zones à défendre », détournement subtil de Zone d’aménagement différé, essaime partout dans l’Hexagone. Cette forme de contestation physique, Vincent Lapize l’a observée de près, en Loire-Atlantique. Pendant près de deux ans, le réalisateur poitevin a partagé le quotidien des Zadistes. De ceux qui ont élu domicile sur des terres agricoles, dont ils refusent qu’elles se transforment en aéroport géant. « Je n’ai pas fait un film sur les Zadistes, mais sur les nouvelles formes d’espoir politique », prévient d’emblée l’ancien étudiant du Master de réalisation documentaire de l’université de Poitiers.

« Des gens très différents »

Etudiants, paysans, activistes, sympathisants… Il a rencontré là-bas « beaucoup de gens différents, qui expérimentent une nouvelle forme de vie collective ». « Le Dernier continent » pose des tas de questions sur cette « mobilisation directe », face à laquelle les pouvoirs publics semblent désemparés. « Ce que j’ai retenu, c’est cette volonté de pratiquer la démocratie à une échelle locale », témoigne encore Vincent Lapize.

Dans quelques semaines, son film devrait sortir sur les écrans de cinéma, voire à la télévision. En attendant, les co-producteurs « Réel Factory » et « A perte de vue » tentent de collecter au moins 8 500€ sur la plateforme Ulule, dans l’espoir de sortir « Le Dernier Continent » en version longue et donc de toucher un plus large public.

Autour des « Zones à défendre », le terrain de l’action rejoint souvent celui de la communication. La guerre d’usure entre promoteurs d’un projet et opposants se transforme aussi en lutte d’influence. A Echillais, les antiincinérateurs ont prévu de battre le rappel de la contestation, le 12 mars. Leur mot d’ordre ? Tenir coûte que coûte face à l’inéluctable.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyLun 2 Mar - 4:18

Citation :
Après les violences, tensions à Nantes entre journalistes et policiers 27/02

Les journalistes subissent des violences redoublées des forces de police. En particulier à Nantes où l’enlisement du dossier Notre-Dame-des-Landes génère de plus en plus de tensions.
Entre les médias et la police, rien ne va plus à Nantes. Une réunion de conciliation va même être organisée jeudi 5 mars prochain entre le Club de la presse et la direction départementale de la Police. Les relations entre les deux corporations sont en effet en train de se dégrader. Tir de flashball dans le ventre, matériel photo rendu inutilisable, effacement des vidéos d’une arrestation musclée sous la contrainte: les journalistes se plaignent d’avoir été particulièrement molestés lors de la manifestation nantaise contre les violences policières du samedi 21 février.

L’esprit du 11 janvier n’aura donc été qu’une parenthèse avant le retour à l’ordre d’avant. Celui d’un Manuel Valls “allergique” aux journalistes. D’un syndicat de policiers Alliance exigeant l’arrêt de la protection de Charlie Hebdo alors que ses locaux viennent d’être incendiés, selon Le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015. Ou d’une France épinglée pour ses violences policières par Amnesty International. Anthony Fouchard, journaliste reporter d’images indépendant explique :

“Des coups, on s’en prend régulièrement au fil des manifestations. Mais là, on a vraiment le sentiment que les policiers ne font plus le distinguo entre manifestants et journalistes, qu’ils ne respectent plus certaines règles tacites comme le fait de nous permettre de nous mettre à couvert quand nous levons les mains”.

Premier journaliste titulaire d’une carte de presse à écoper d’un tir de Lanceur de balle de défense (LBD), Anthony Fouchard a décidé de porter plainte.

De son côté, la direction départementale de la sécurité publique de la Loire-Atlantique explique :

“Nous reconnaissons les difficultés inhérentes à la délicate mission d’informer des journalistes. Pourtant, force est de constater que certains difficilement identifiables et surtout après les sommations réglementaires, ont pris des risques importants, notamment lors de l’engagement de la force publique destinée à repousser les casseurs”.

Les images les plus percutantes sont à ce prix. Comme celles d’une interpellation particulièrement violente par la Brigade anti-criminalité en fin de manifestation, que filme Justin Raymond, étudiant en journalisme. “Mais là, une petite dizaine de policiers l’ont arrêté à son tour et lui ont intimé l’ordre de supprimer ses images”, explique Louis Witter, son binôme. Justin Raymond ne cherche pas à résister :

“Ils avaient mon nom puisqu’ils avaient vérifié mes papiers et l’un d’eux m’a déclaré: « À la fin de la Manif, tu t’en vas et tu restes à Paris, je ne veux pas te revoir à Nantes » “.

Il y aurait donc des journalistes indésirables, coupables de donner une image de la ville trop négative. Et d’autres plus acceptables du pouvoir politique et policier, qui restent dans le cadre et sont alimentés en échange en faits divers. Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique, rappelle d’ailleurs “les bonnes relations entretenues localement entre les services de police et les différents médias“.

En pleine campagne pour les départementales, Philippe Grosvalet, président d’une Loire-Atlantique accueillant à la fois Nantes et la commune de Notre-dame-des-Landes, se contente lui de dénoncer a minima “toutes formes de violence“. Pourtant, à mesure que le dossier Notre-Dame-des-Landes s’enlise, la situation sur le terrain se complexifie constate Anthony Fouchard :

” À Nantes comme à la Zad, nous n’étions que dix journalistes dans les manifs il y a encore deux ans. Désormais, il y a une quarantaine de preneurs de vues portant parfois des masques à gaz“.

Laetitia Notarianni, photographe nantaise, elle, est une vétérante. Elle n’en a pas moins été fauchée par un puissant canon à eau. Résultat ? Deux appareils photos achetés chacun 5.000 euros hors d’usage. “Comment fait-on pour travailler de manière intelligente ensemble ?“, s’interroge-t-elle avant de continuer :

“Je ne minimise pas ce que vivent les gendarmes mobiles en termes de tension, il y a depuis la mort de Rémi Fraisse des slogans terribles comme «un bon flic est un flic mort». Nous journalistes ne sommes pourtant pas des cibles. J’ai l’impression qu’Anthony et moi avons subi ça parce qu’on les prenait en train d’effectuer des tirs tendus alors que c’est interdit. Mais lorsqu’en face il y a des manifestants avec des masques qui descellent un pavé, c’est aussi mon boulot de le montrer”.

Les violences les plus intenses ont parfois lieu hors champs. En quittant la manifestation avec sa pancarte “Les pédales contre le capital“, Thomas Papin, membre du collectif nantais QueerFarnaüM, subit un contrôle d’identité :

“Ils étaient une quinzaine de policiers tous sur-armés en tenue anti-émeute. Ils me contrôlent, j’obtempère, ils m’encerclent, me demandent de leur donner les noms de manifestants qui leur avaient jeté de la peinture. J’ai reçu des coups de pieds sur les chevilles, on m’a confisqué mon mégaphone, mes médicaments, ils sont tombés sur une brochure sur le consentement homosexuel que j’avais dans mon sac, j’ai eu droit à du «Gros dégueulasse». Je suis reparti paniqué, presqu’en crise de tétanie. J’ai fini par porter plainte, je vais demander des dommages et intérêts à l’État, c’est juste intolérable. Mais cela ne réparera jamais ce qui s’est passé”.
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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyMer 4 Mar - 7:07

Citation :
Les zadistes capitalisent sur le cas Notre-Dame-des-Landes Alice Mérieux 01/03

Malgré leurs atours bon enfant et leur louable cause, les zadistes ont cette particularité d’être à la fois pacifistes et prêts à l’affrontement.

A quelques dizaines de kilomètres de Nantes, à l’approche du village de Vigneux-de-Bretagne, dans ce charmant bocage verdoyant, quelques écriteaux et tags donnent le ton : "Non à l’aéroport !" Mais c’est sur la D281 que les vestiges d’une guérilla éclatent au grand jour. Dans le sous-bois, des cabanes et abris de fortune. Par un froid de canard, quelques individus cagoulés et leurs chiens veillent encore. Et sur des kilomètres, à perte de vue, des chicanes et checkpoints ponctuent la route. Tas de débris, carcasses de voitures et empilement de pneus compliquent la tâche de l’automobiliste perdu dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Cette zone d’aménagement différé a été décrétée en 1974 par l’Etat pour exproprier habitants, agriculteurs et propriétaires de ces 1.300 hectares mis de côté en vue d’y construire, un jour, le nouvel aéroport du Grand Ouest.

Roybon, autre zone à défendre

Quarante ans de jachère ont laissé la nature reprendre ses droits. Et, un beau matin, des hommes ont décidé d’empêcher les pelleteuses du concessionnaire Vinci de passer. C’est au début de l’année 2008 qu’ " apparaît le premier squat politique " , selon la préfecture de région Pays de la Loire. Ils sont alors deux militants d’extrême gauche. Aujourd’hui, ils sont une centaine à cohabiter sur la ZAD, anarchistes, décroissants, écolos, féministes de tous horizons…

Répondant au prénom commun de Camille, ces zadistes ont transformé ce petit coin de verdure en un no man’s land désormais qualifié de " zone à défendre " . Ces empêcheurs-là ont choisi le terrain de l’illégalité. Et, depuis un peu plus d’un an, c’est la contagion : le Center Parcs de Roybon, dans l’Isère, et le tristement célèbre barrage de Sivens, dans le Tarn, où un militant a trouvé la mort dans une altercation avec les forces de l’ordre. Fin 2014, l’association France Nature Environnement dénombrait même 104 " projets nuisibles en France " , avec cette question provocatrice : " Où sont les autres Sivens ? "

Pas moyen de leur faire entendre raison. Le débat public ? " Biaisé. " L’étude d’impact et les rapports d’experts ? " Dévoyés. " Les élections locales confortant les tenants du projet ? " Un simulacre. " Les centaines d’emplois créés ? " Précaires. " Jean-Christophe Louvet, le président de la Fédération régionale des travaux publics, s’insurge : " Pourquoi nos intérêts seraient-ils moins légitimes que les leurs, qui ne reposent sur aucun fondement juridique ? " Claude Brévan, qui fut membre de la commission de dialogue montée en toute hâte par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en 2013 pour tenter de calmer le jeu – sans succès –, s’arrache les cheveux : " Opposants et partisans de l’aéroport se sentent comme des citadelles assiégées. Ils jouent leurs vies sur ce projet. " Si elle reconnaît que le dossier est critiquable à bien des égards, elle réfute le qualificatif " inutile " brandi par les zadistes comme un étendard. " Inutile pour qui ? " répète-t-elle.

" Les entreprises ont peur "

Pour les occupants de la ZAD, la question ne se pose pas : leur cause est supérieure. Contre la société de consommation qui aliène l’humanité et mène le monde à sa perdition, eux expérimentent un autre mode de vie, où la propriété privée est bannie. Anti-tout, ils ne dédaignent toutefois pas le soutien de l’opposition officielle locale, qui foisonne : citoyens ou exploitants concernés, organisations agricoles indignées et " élus doutant "… Ce socle arrondit les fins de mois – vivres, matériel, argent – des fantassins de cette ZAD en passe de devenir une " zone d’autonomie définitive " .

Depuis que la garde mobile a quitté les lieux – après la débâcle César, l’opération d’expulsion manquée fin 2012 –, les zadistes du bocage mènent une vie tranquille. Ils jardinent, plantent des haies, cultivent des potagers pour tenir un " non-marché " le jeudi, où les prix sont libres. Un mardi soir sur deux, ils se retrouvent pour une assemblée générale à La Vache rit, une ferme de Sylvain Fresneau, l’un des premiers paysans à s’être opposés au projet. Il y siège encore. Mais n’anime pas les débats : ici, point de chef, chacun prend la parole au gré des envies, des infos et des rumeurs.

Les zadistes ont aussi leur journal : ZAD News, un hebdomadaire qui relate les événements à venir, diffuse les petites annonces, publie des poèmes… Et piratent la station radio de Vinci Autoroutes, rebaptisée Radio Klaxon. Leur créativité est sans bornes. Et leur lobbying, efficace. Comme cette opération Adopte un sous-traitant. Objectif : intimider les entreprises sous contrat avec Vinci avec une liste des exactions auxquelles elles s’exposent si elles n’abandonnent pas. Jean-Christophe Louvet témoigne : " Les entreprises ont peur. "

Manuel de guérilla bocagère

Car, malgré leurs atours bon enfant et leur louable cause, les zadistes ont cette particularité d’être à la fois pacifistes et prêts à l’affrontement. La contestation de grands projets jugés inutiles a toujours existé. Claude Brévan se souvient de ses années à la direction de l’équipement des Yvelines, une contrée pourtant réputée tranquille : " Le tunnel de l’A 86 a été très difficile. Vous n’imaginez pas les insultes que ces gens bien comme il faut proféraient. " Une violence verbale. Aujourd’hui physique. Le sous-préfet Mikaël Doré, en charge du dossier de l’aéroport, déplore : "La manifestation du 22 février 2014 a blessé 153 gendarmes." La majorité des zadistes ne sont pas violents, mais leurs sites Internet dédiés et les réseaux sociaux donnent accès à un petit manuel de " guérilla bocagère "  ! Où l’on apprend à se protéger des bombes lacrymogènes à l’aide d’un masque de ski ou de lunettes de piscine. A fabriquer un lance-pierre et " the famous Molotov " .

Sept ans de blocus, et toujours pas de trace du futur aéroport. En décembre, le Premier ministre Manuel Valls a donc voulu siffler la fin de la récré : " A la fin des recours devant la justice administrative, mi-2015, il faudra construire l’aéroport. " Mais, dans la ZAD, pas de 49-3 qui tienne.
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyDim 8 Mar - 2:26

Citation :
Lignes ferroviaires rapides. Un choix d'ici fin mai Alain Le Bloas 02/03

Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 Lignes-ferroviaires-rapides-un-choix-d-ici-fin-mai_2273518_621x405

Une participation publique modeste, un sentiment général réservé : apparemment, la population se sent assez peu concernée par le grand projet ferroviaire LNOBPL (*). SNCF-Réseau (ex-RFF) dira son choix avant fin mai : poursuite, abandon, ou modification du projet.

En choisissant de soumettre l'ambitieux projet de liaisons ferroviaires rapides entre Rennes et Brest, Rennes et Quimper et Rennes et Nantes, via Notre-Dame-des-Landes (44), à la Commission nationale du débat public, Réseau ferré de France l'exposait évidemment à une remontée d'avis critiques. Durant ces quatre mois de débats, les 17 réunions publiques (qui ont réuni 2.000 participants au total) et les opinions et arguments adressés sur le site internet (101 avis, 43 commentaires, 73 points de vue, 30 contributions et 43 cahiers d'acteurs) ont effectivement soulevé nombre de points négatifs : « projet pharaonique et hors de prix », portée purement symbolique du slogan « Brest et Quimper à trois heures de Paris », impact sur le contribuable, risque d'augmentation du prix du billet, faibles gains de temps, emprise foncière nuisible à l'environnement, non prise en compte du quotidien des petites lignes et des transversales nord-sud, absence de réflexion sur les mobilités de demain, etc.

Le poids de Notre-Dame-des-Landes

Et puis, la question de Notre-Dame-des-Landes a évidemment pesé sur l'approche du dossier ferroviaire. Les militants écologistes opposés au projet d'aéroport se sont mobilisés, en soutenant que Notre-Dame-des-Landes ne se fera pas et en contestant le tracé projeté du parcours Nantes-Rennes qui lui est lié. Les expertises réalisées sur ce point ont établi que la rentabilité socio-économique d'aucun des trois scénarios ne pourrait survivre sans la clientèle aérienne, estimée à 1,1 million de voyageurs. Aussi, les quatre experts ont-ils exploré d'autres solutions que les trois envisagées. Parmi elles, ils ont élaboré deux variantes du scénario bleu nord-Vilaine qui pourraient sauver l'équilibre de la ligne en cas de renoncement à l'aéroport.

Une enquête à 1,415 M€

C'est d'ailleurs ce scénario « bleu » qui a été majoritairement jugé le meilleur (ou le moins mauvais), sans doute parce qu'il est moins cher (3,1 milliards). Le mauve (4,2 milliards) a été assez délaissé et le « vert » (5 à 5,55 milliards) carrément rejeté. Et puisqu'on parle d'argent, on peut signaler que le débat public qui vient de s'achever aura coûté 1,415 M€. Soit 700 € pour chacune des 2.000 personnes qui ont participé aux réunions publiques.

* Lignes nouvelles Bretagne-Pays de-la-Loire : liaisons rapides Rennes-Brest, Rennes-Quimper et Rennes-Nantes via Notre-Dame-des-Landes, réalisation 2030. http://lnobpl.debatpublic.fr
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Nico37




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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyDim 8 Mar - 21:51

Citation :
Construire l’avenir sans aéroport ! Sortir du bois, rentrer dans le dur

Depuis le début du mouvement d’occupation sur la ZAD, s’élabore progressivement une force matérielle. Ces dernières années, notre ancrage sur le territoire a gagné en ampleur. De nombreux lieux se sont construits, de nombreux collectifs se sont installés et vivent grâce à l’autoproduction, à la récup’, aux dons, aux vols et aux achats collectifs. Des infrastructures liées à des usages communs ont été mises en place : le hangar du Rosier pour le stockage des récoltes et des machines agricoles collectives ; l’atelier de mécanique tracteurs et la meunerie, à St Jean du Tertre ; la radio pirate « Klaxon », une fromagerie, une boulangerie, etc.

Le conflit qui nous oppose à l’État et à Vinci a précipité, depuis l’échec de l’opération César, une forme de sécession que nous assumons. Toutes ces infrastructures communes que nous construisons visent à l’autonomie politique, à la construction d’un mouvement qui, d’une part, combat les logiques marchandes, gestionnaires et policières ; et qui, d’autre part, cherche à construire des lieux, à esquisser des communes, à habiter des territoires d’où il est possible de s’en affranchir.

Nulle quête d’autarcie, ce repli cauchemardesque ! Il s’agit depuis ce bocage de participer à un mouvement révolutionnaire qui déborde le territoire de la ZAD : ravitaillement du mouvement d’occupation par le « non-marché », mais aussi de cantines populaires en villes, d’autres luttes de Calais au Testet, en passant par le presbytère occupé du Vieux Doulon à Nantes, ou encore les semis collectifs de blé avec des comités locaux. A chaque fois de nouvelles circulations, de nouvelles solidarités s’inventent et se nouent. Cette sécession, cette affirmation d’un territoire en lutte, n’a été rendue possible que par un soutien massif venu de la région comme d’ailleurs, qui s’est mué en un va-et-vient rayonnant.

Habiter la ZAD pour nous, c’est construire une puissance collective capable de tenir le territoire face aux flics et aux machines mais aussi de répondre collectivement à nos besoins et de se projeter dans le long terme. Réaliser nos désirs, nos rêves, pour bien vivre en s’affranchissant de la nécessité et de ses galères, nous attache à ce territoire. Notre manière de l’habiter s’oppose à la morale écologiste qui légitime les nouveaux gestionnaires et t’explique qu’il faut bien fermer ton robinet quand tu te laves les dents. Si nous assumons de vivre ici, d’habiter ce bocage, ce n’est pas pour le transformer en musée où l’on aurait le droit de toucher qu’avec les yeux. Nous ne pensons pas être coupables du gaspillage et du massacre ambiant, si nous pensions ainsi alors nous nous réduirions à l’impuissance et resterions paralysés.

Loin de nous l’idée d’une nature à protéger : le bocage n’est pas un milieu naturel. Il est le résultat d’une histoire, de la façon dont les habitants d’un territoire vivent avec ce qui les entoure. On veut prendre soin de lui, non pas parce qu’il est fragile, ni parce qu’il nous appartient, mais parce qu’on vit dedans. L’homme et la nature de doivent pas être considérés comme séparés. Nous plantons, nous récoltons, nous construisons, nous habitons, et luttons dans un même élan … Les différents plans de la vie : manger, fêter, baiser, lutter, apprendre sont inséparables. Couper un arbre vivant pour construire une cabane ou un hangar et planter une haie bocagère sur une parcelle occupée sont des gestes indissociablement liés.

C’est l’hiver sur la ZAD, saison pour récolter le bois dont ce bocage regorge. Une série d’assemblées ont permis de s’organiser collectivement autour de cet enjeu autant pour le bois de chauffe que pour le bois d’oeuvre. Différents besoins, projets, envies et réflexions ont émergé. En fait, parler exclusivement de besoins, ou d’envies, serait erroné ou partiel. Nous traversons les forêts, lors un trajet ou pour flâner. Nous coupons des arbres pour bâtir, nous prélevons du bois vivant ou mort pour nous chauffer. Certains arbres emplissent la panse et ravissent le regard. Les haies protègent nos champs du vent, nos pas des regards indiscrets.

Ainsi, ces assemblées, entamées en novembre dernier, ont réuni des personnes intéressées par le bois de chauffage pensé sur le long terme, etc. Les premières discussions sont aussi parties de nos savoirs faire et de nos expériences mis en commun. Systématiquement, nos rendez-vous et chantiers ont été expliqués dans les différentes assemblées du mouvement et annoncés dans le ZAD news.

Pour le bois de chauffe : la réouverture d’un ancien chemin, bordant le chemin de Suez, baptisé chemin de Panama, une ballade-repérage avec les paysans du CIVAM sur la vie et l’entretien des haies, une formation technique et pratique sur les outils de coupe, un chantier d’entretien d’une haie à Bellevue. Le bois ainsi récolté ira pour moitié aux usages collectifs (boulangerie, chauffage des lieux de réunion) et pour moitié aux besoins des participant-e-s aux chantiers.

Pour le bois d’œuvre : un tour d’une grande partie des lieux de la ZAD a été réalisé pour expliquer le processus autour du bois, et estimer les besoins des projets de chantiers. Parmi ces projets, certains sont portés par des individus ou des groupes, d’autres ont vocation à nous rassembler, plus largement. Une fois ces besoins recensés, deux premières journées de coupe se sont déroulées au Pré Failly. Elles se poursuivront par une ballade pour repérer les zones trop denses en forêt de Rohanne et marquer des arbres potentiellement abattables. D’autres rendez-vous sont prévus pour nettoyer les chantiers de coupe, débarder, stocker le bois de chauffage, organiser la venue d’une scierie mobile cet été.

Ces coupes furent une occasion supplémentaire de discuter en assemblée comme partout ailleurs, parfois vivement, et de confronter nos différentes visions du territoire. Durant nos rencontres sur l’estimation des besoins en bois d’œuvre, une évidence est apparue : que nous souhaitions avant tout permettre l’usage d’une infrastructure commune – la scierie mobile – mais surtout pas créer un « service public du bois » avec ce qu’il peut comporter d’assistanat. La meilleure façon de recréer un pouvoir consisterait à instituer une dépendance sous forme de services. C’est contre cela, plus que jamais, que nous appelons les habitants, occupants, personnes parties prenantes de la lutte de près ou de loin, à contribuer par leurs savoirs, leur matériel, leurs propositions, aux processus de Construire en dur et d’Abracadabois.

L’idée de construire en commun sur la zone est à la fois une forme de résistance déterminée au projet d’aéroport et un pied de nez aux destructions commises par la préfecture lors de l’opération César. C’est imaginer une série de chantiers comme autant d’affirmations que l’aéroport ne se fera pas, comme autant d’occasion de se projeter dans la durée, comme autant de moments de rencontres pour renforcer la lutte.

Si nous bâtissons dès aujourd’hui, un avenir sans aéroport et sans permis de construire, c’est parce qu’une zone si grande où foisonnent des pratiques et des formes de vies quasi systématiquement criminalisées ailleurs, nous est très précieuse. C’est en habitant, en construisant, en se sentant bien ensemble que des rêves naissent, que des possibles sont entrevus, comme autant de promesses auxquelles nous finissons par nous sentir liés.

Les maçons du ciel,
quelques jeunes pousses de la ZAD,
quelques vieilles branches,
les passeurs d’embûches,
les feux de tout bois,
les scieurs de long terme, etc.
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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyMar 10 Mar - 0:42

Citation :
Les partisans au maintien de l'aéroport Nantes-Atlantique lancent un appel à idées Julie Urbach 06/03

Il y a neuf mois, ils publiaient une étude qui affirmait que le réaménagement de l’aéroport actuel coûterait deux fois moins cher qu'en construire un nouveau, plaidant ainsi pour l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.
Depuis, les architectes Ivan Fouquet et Franco Fedele sont toujours déterminés à montrer que le maintien de Nantes-Atlantique est, selon eux, la solution à privilégier. A l’initiative d’un atelier citoyen mis en place sur le sujet, un appel à idées, sorte de concours, vient d’être lancé à la population, en France comme à l’étranger. Architectes, paysagistes, politiques ou autres artistes peuvent proposer, en ligne, leur projet pour repenser l’aérogare actuelle.

Agrandir et optimiser

« Même si Notre-Dame-des-Landes se fait, ce ne sera pas avant 5 ou 10 ans, prédisent les architectes soutenus par le CéDpa, le collectif des élus opposants au projet d’aéroport. En attendant, il faudra bien agrandir et optimiser Nantes-Atlantique, qui vient d'atteindre les 4 millions de passagers, et en accueillera 7 millions en 2030 » .
Si des travaux sont faits pontuellement pour adapter l’aéroport de Bouguenais, « ils ne sont jamais pensés de manière globale » affirme Ivan Fouquet. Pire, selon lui, certains agrandissements seraient bloqués uniquement pour justifier le besoin d’une nouvelle infrastructure. « Il faudrait davantage de postes d’inspection filtrage mais aussi plus de place dans les halls d’arrivée, estime-t-il. Il y a une volonté de faire attendre les gens et qu’ils se sentent à l’étroit, qu'ils aient un sentiment que c'est saturé. »

Projets collaboratifs

Ainsi, jusqu’au 4 mai, toute personne peut envoyer des plans, textes, images, photos ou dessins (dans la limite de deux feuilles A4) pour donner une nouvelle vie à cette aérogare, mieux gérer ses flux et son aménagement intérieur.
Les projets seront ensuite consultables sur le site Internet de l’appel citoyen afin que des équipes se forment et donnent lieu à des idées davantage abouties, à l’automne 2015. « Nous aiderons ensuite à la communication et la diffusion de ces propositions » , indique Françoise Verchère, présidente du CéDpa.
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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyDim 15 Mar - 4:56

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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyLun 16 Mar - 1:36

Citation :
« On a les preuves de son inutilité » 09/03

« On continue de penser que le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est inutile. Il faut savoir que le réaménagement de Nantes-Atlantique coûterait moins cher. Vinci dit qu'il est saturé, or Genève qui a la même longueur de pistes, accueille trois fois plus de passagers (14 millions par an, contre 4 millions) ». Réunis samedi, à Locminé (56), les représentants de quinze comités anti-aéroport venus de toute la Bretagne, se disent « toujours aussi mobilisés. Nous serons très réactifs en cas de velléité d'évacuation de la zone ». Les défenseurs, et parmi eux « il n'y a pas que des écolos mais aussi des gens qui ne veulent pas voir dilapider l'argent public », affirment que le dossier n'est pas clos. « Il y a des recours engagés devant les tribunaux. On attend les décisions du tribunal administratif de Nantes sur nos recours environnementaux. Ensuite, on a la possibilité de faire appel ». En février, le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité, émanation du ministère de l'Écologie, a rendu un avis défavorable sur le projet. Un élément nouveau, selon eux. « On a demandé une entrevue auprès de Ségolène Royal ».
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MessageSujet: Re: Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44)   Manif anti aéroport Notre Dame Des Landes (44) - Page 29 EmptyMar 17 Mar - 3:21

Citation :
Invitation à deux jours de débats sur les formes juridiques possibles après l'abandon du projet d'aéroport et l'abrogation de la DUP les 19 et 20 mars 2015 à la Wardine sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Depuis l'an dernier, plusieurs initiatives émergent pour imaginer un futur désirable pour la résistance à Notre-Dame-des-Landes (discussions du mercredi sur le foncier, « grands moments » sur l'organisation interne de l'occupation, rencontres des 15-16 novembre avec d'autres luttes enracinées, rencontre inter-comités, etc.)

Parmi leurs préoccupations communes, celle de vouloir prendre de l'avance pour ne pas tomber des nues une fois la DUP abrogée et le projet officiellement abandonné. À ce moment-là, il nous faudra, en tant que mouvement, faire face à l'inévitable volonté de normalisation des pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne deux aspects fondamentaux de ce qui fait la vie sur la ZAD : la question de l'habitat et des constructions, la question des terres agricoles et de leurs usages.

Pour préparer ce moment charnière, c'est dès maintenant qu'il faut partager des infos et des analyses sur les formes possibles de normalisation et les moyens d'y résister. Se former collectivement sur les différents statuts et formes juridiques qui existent. Explorer les marges de manœuvre qu'elles permettent, les garanties ou protections
qu'elles peuvent offrir, mais aussi les contraintes et les risques qu'elles impliquent. Partager des hypothèses pour être en mesure de choisir collectivement, le moment venu, les formes légales et/ou extra-légales de la vie en commun sur la ZAD.

Dans cette perspective, un groupe de camarades vivant dans des lieux collectifs et paysans et réfléchissant depuis longtemps aux questions juridiques permettant de protéger des entités collectivisées, autogestionnaires ou autonomes se propose de venir explorer avec nous les différentes formes légales, existantes ou à créer, qu'ils ont éprouvé dans leurs collectifs. Nous sommes un petit groupe d'occupant-e-s à co-organiser leur venue, et nous avons envie, pour une première entrevue, d'explorer d'abord les différentes formes juridiques existantes, puis de les confronter à la situation ici et à nos aspirations pour ce territoire. N'ayant pas de réponses toutes faites, nous proposons de réfléchir à partir de questions :

- Comment  maintenir la diversité des moyens de vivre et de lutter sur la zone ?  Comment faire cohabiter dans ce cas des situations juridiques et des rapports à la légalité très différents sur une même zone en maintenant sa cohésion et en évitant que des stratégies diverses ne se neutralisent au lieu de se renforcer mutuellement ?

- Comment faire en sorte que les futures installations, agricoles ou pas,  légales ou pas, restent possibles et dépendent du mouvement de lutte et non des institutions habituellement en charge du foncier et de l'aménagement du territoire partout ailleurs ?

- Est-ce pertinent de créer une structure qui engloberait à la fois l'ensemble des habitants et les occupants sans droit ni titre, les activités et installations agricoles hors cadre et les activités et installations agricoles classiques, ou est-ce mieux de maintenir des statuts différents et des structures distinctes ?

- Si on se dote d'une structure, qu'elle soit légale ou extra-légale, comment éviter la réappropriation de celle-ci par quelques gestionnaires et permettre que les personnes qui habitent, cultivent, défendent ce bocage, restent en prise  sur le territoire où elles vivent ?

... la liste reste ouverte.

Nous proposons de passer deux journées de discussion sur les axes évoqués plus haut, entrecoupées de moments plus informels (balade, projection, repas,..). Nous invitons le mouvement de lutte dans toutes ses composantes à venir participer à ces discussions qui n'ont de sens que si elles nous permettent d'envisager en commun l'avenir de ce territoire.  Quelles que soient les formes de vie, d’activités et de décision que nous nous donnerons, la meilleure manière qu’elles puissent cohabiter, et la plus grande force que nous puissions leur donner, reste de les élaborer ensemble.

Des occupant-e-s de la ZAD et complices dans la lutte contre l'aéroport et son monde


---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Programme du 19 & 20 mars


Jeudi 19/03

9h30 Café, thé

10h Présentation des différents lieux collectifs invités. Quels statuts juridiques se sont-ils donnés ? Quelles contraintes et quelles garanties ceux-ci impliquent ? Quels autres statuts juridiques existent par ailleurs ?

13h Repas

14h30 États des lieux du foncier sur la ZAD, des différents rapports à la légalité et aux institutions qui coexistent,  historique des prises collectives de terres et des réflexions communes autour de l'avenir de la zone après l'abandon de la DUP.

16h Balade et racontage d'histoires sur la zone et sur la lutte.

19h Repas, suivi de projections-débats autour d'extraits de film.


Vendredi 20/03

9h30 Café, thé

10h Discussion autour des questions que posera l'abandon de la DUP sur la ZAD. Quelles stratégies dans cette nouvelle phase de la lutte ? Quels rapports à la légalité et aux institutions une fois le projet abandonné ? Comment  maintenir la diversité des moyens de vivre et de lutter sur la zone ?  Comment s'organiser en amont, partager des informations, construire ensemble des complicités, des outils pour anticiper cette situation nouvelle ?

13h Repas

14h30 Discussions en petits groupes autour de trois thèmes :

- Panorama des statuts juridiques existants qui seraient possiblement intéressants pour la ZAD.
- Que voudrait-on mettre dans un statut inédit,  à créer grâce à un rapport de force instauré par le mouvement ?
- A quelles d'institutions aurons-nous à faire face à l'abandon de la DUP  (mairies, CDOA, conseil général, etc.)? Que peut-on leur arracher ou obtenir d'elles ?
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