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Sujet: Re: Grèce 2008 ... et plus si affinités Dim 19 Juin - 12:46
Citation :
Avec le peuple grec, refusons de payer leur crise !
Une fois de plus, la Grèce est plongée dans la tourmente pour faire face à la crise de sa dette, malgré les plans de rigueur imposés qui devaient avoir pour effet de sortir le pays de l’ornière en faisant payer l’ardoise aux classes populaires. Preuve que les « sacrifices nécessaires » que le peuple devait se résigner à faire n’étaient qu’une tactique pour accomplir l’agenda néo-libéral.
Alors que les dirigeants des pays européens les plus riches, les bureaucrates de l’Union européenne et les institutions financières parlementent à n’en plus finir pour décider à quelle sauce la Grèce doit être mangée, le peuple grec a montré sa volonté de résister à ces attaques des capitalistes en manifestant massivement mercredi 15 juin, tandis que les syndicats avaient appelé à la grève générale. Le gouvernement grec s’est une nouvelle fois solidarisé avec les intérêts des puissants en réprimant durement ces manifestations.
La situation financière de la Grèce est, rappelons-le, une création des institutions financières, qui, en imposant des taux d’intérêt très élevés au service de la dette publique et privée grecque, ont plongé dans le gouffre un pays dont la situation n’était pourtant pas pire que celle de l’Angleterre ou des États-Unis. C’est aux petits pays que les capitalistes s’attaquent en priorité, pour se remplir les poches de ces intérêts exorbitants jusqu’à ce que le pays se retrouve en défaut de paiement. Aujourd’hui, c’est le tour de la Grèce, demain ce sera celui de l’Espagne et du Portugal.
Alternative libertaire soutient la révolte du peuple grec contre le diktat des marchés financiers et dénonce le dogme libéral qui permet aux gouvernements de prendre prétexte de la dette pour détruire les services publics et dépouiller les classes populaires. Nous ne paierons pas une crise dont nous ne sommes pas responsables et nous n’épongerons pas une dette qui n’est pas la nôtre.
Alternative libertaire, le 16 juin 2011
Newo
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Sujet: Re: Grèce 2008 ... et plus si affinités Dim 19 Juin - 12:52
Newo
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Sujet: Chien grec anarchiste Dim 19 Juin - 12:52
Citation :
Chien grec anarchiste
Kanellos, le chien grec anarchiste
La Grèce en colère s’est trouvé une icône: un chien surnommé Kanellos par les internautes et photographié dans toutes les manifestations depuis deux ans.
Il est en quelque sorte devenu la mascotte des manifestations grecques de protestation contre le plan d'austérité du gouvernement. Le chien Kanellos est un véritable chien manifestant et, aussi incroyable que cela puisse paraître, il est présent à presque toutes les manifestations.et il a fait le tour du web.
Oui, depuis 2008, FIDÈLE, Kanellos, le chien manifestant, est toujours là
Dernière édition par Newo le Jeu 23 Juin - 1:29, édité 1 fois
Newo
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Sujet: Re: Grèce 2008 ... et plus si affinités Dim 19 Juin - 22:30
Kanellos, vivant ???? Ce chien lui ressemble comme deux gouttes d'eau ! Son fils ? Sa fille ?
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Sujet: Re: Grèce 2008 ... et plus si affinités Dim 19 Juin - 22:43
Citation :
Kanellos, représentant des chiens révolutionnaires grecs Slate, mai 2010 Les liens en bas d'article
Qui est donc Kanellos? C'est The Guardian qui l'a rendu célèbre en lui consacrant un diaporama. Kanellos, le chien manifestant grec a fait le tour du web. Le site du quotidien britannique nous apprenait que ce chien avait été vu lors de quasiment toutes les manifestations en Grèce depuis deux ans. Photos à l'appui, on peut suivre le canin révolutionnaire au collier bleu dans les rues d'Athènes, narguant les forces de l'ordre, résistant aux gaz lacrymogènes, aux balles en caoutchouc, ou réconfortant ces «camarades» manifestants bipèdes. De nombreux autres médias lui ont consacré des diaporamas et des petits articles, son histoire rafraichissante permettant de donner un éclairage plus «décalé» des manifestations grecques marquées par des violences et même la mort d'au moins trois personnes dans l'incendie d'une banque, le 5 mai.
Kanellos («Cannelle» en français) a sa vidéo YouTube et même sa page facebook qui comptait samedi plus de 8.700 fans.
Mais Kanellos n'est peut-être pas le seul manifestant canin d'Athènes. Déjà, Libération nous apprenait que le fameux Kanellos des récentes manifestations était sûrement Kanellos II, le premier du nom étant apparemment mort en 2008 des suites d'une paralysie des pattes arrières. L'actuel se nommerait même Loukanikos, or «Louk» selon le GlobeandMail.
Newsweek continue à battre en brèche la légende du chien protestataire athénien solitaire. En fait, il y aurait bien plus de deux Kanellos et photographes et internautes ont pu être un peu abusés par une raison simple. Les chiens errants athéniens, très nombreux, porteraient tous le même style de collier: un bleu pour les mâles, un rouge pour les femelles. L'accessoire est fourni par les bénévoles de la municipalité d'Athènes lorsqu'ils sont vaccinés et stérilisés et contient une balise permettant de retrouver l'animal.
Il n'y aurait donc pas un mais bien plusieurs chiens révolutionnaires à qui le site de Newsweek rend également hommage en treize photos dans un diaporama intitulé «L'enthousiasmante histoire des chiens grecs prostestataires».
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Sujet: Re: Grèce 2008 ... et plus si affinités Mer 29 Juin - 22:51
Bravo à la police. Ils s'en prennent plein la tronche depuis des mois, voire des années, et il n' a pas eu de morts côté manifestants dans les manifs contre les plans d'austérité. Ce qui prouve qu'ils peuvent le faire.
Newo
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Sujet: Re: Grèce 2008 ... et plus si affinités Mer 29 Juin - 23:26
Titres
Citation :
GRECE. Le nouveau plan d'austérité a été adopté
GRECE. Le calvaire de Papandréou Il voulait faire de la Grèce un état moderne. Il doit au contraire lui imposer une cure d'austérité sous les huées.
Avant le vote du budget grec, police et manifestants s’affrontent
Le plan d'austérité de cinq ans présenté par le gouvernement grec a été approuvé mercredi au Parlement, par 155 voix sur 300, ce qui laisse penser que le programme sera définitivement adopté jeudi.
«Nous sommes effrayés par l'avenir» Les jeunes Grecs sont descendus dans la rue ce mercredi pour protester contre le gouvernement et les mesures d'austérité.
Le Parlement grec vote une nouvelle cure d’austérité
Newo
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Sujet: Re: Grèce 2008 ... et plus si affinités Ven 1 Juil - 1:03
Extraits Libération
Citation :
On aperçoit également, sur la fin, les secouristes qui évacuent un blessé, et sont applaudis par les «réfugiés».
La vidéo ci-dessous, tournée par le journaliste et documentariste Yorgos Avgeropoulos, nous plonge dans le campement embrumé. Mais pas levé. Les manifestants, armés de masques de plongée, de masques chirurgicaux ou autre technique anti-lacrymos, sont déterminés à rester. On en voit aussi plusieurs, visiblement inconscients (sans doute sous l'effet des gaz lacrymogènes), évacués par d'autres manifestants. http://vimeo.com/25777463
Plusieurs vidéos circulent, montrant la violence exercée par les forces de l'ordre. Notamment celle-ci
A la suite de la diffusion de ces images, le gouvernement grec a ordonné une enquête.
Amnesty international dénonce dans un communiqué l'usage d'une «quantité massive de gaz lacrymogènes». «La police a le devoir de faire cesser la violence mais elle doit s'assurer que la force utilisée est proportionnelle et dirigée seulement envers les manifestants violents», écrit aussi l'ONG, dont des représentants place Syntagma «ont été témoins» de violences à l'égard de manifestants pacifiques. De plus, «beaucoup ont dû être hospitalisés pour des problèmes respiratoires, causés par l'inhalation de gaz lacrymogènes et un certain nombre de policiers ont été blessés».
Dans un communiqué, le mouvement des «indignés» dénonce «le plan d'évacuation organisé par le gouvernement». Cette «attaque brutale» est «un échantillon de la démocratie d'acier» conduite par la troïka (le trio de créanciers BCE-UE-FMI) et qui se traduit dans le «mémorandum» (l'accord Grèce-troïka), écrivent-ils encore. Ils appellent à retourner sur la place Syntagma, ce jeudi. A 18h, comme tous les jours depuis 37 jours.
Newo
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Sujet: Violnces policières grecques Ven 1 Juil - 1:16
Nombre de messages : 10780 Localisation : Derrière Mars Date d'inscription : 18/02/2005
Sujet: Re: Grèce 2008 ... et plus si affinités Mer 6 Juil - 23:01
Citation :
« La Grèce a donné naissance à la démocratie et l'a tuée ! » Par Global Voices Online | En français | 05/07/2011 | 19H21
Voici un des nombreux récits qui courent en ce moment les rues d'Athènes ; il sort du lot parce qu'il est extrait d'un article intitulé « Flirter avec la mort », écrit par Yorgos Avgeropoulos, un journaliste grec récompensé, connu pour sa couverture des conflits, guerres et manifestations :
« […] Prenons les choses par le commencement. Vers 13h30, il y a beaucoup de monde massé devant le Parlement. Ils ne sont pas cagoulés, ne lancent pas de pierres. Seniors, jeunes, femmes, hommes, étudiants, travailleurs, chômeurs, ils crient des slogans, font le geste de la main familier en direction du Parlement, et les plus échauffés sont au premier rang – au pire, ils ont lâché des insultes et secoué les barrières installées autour du monument au soldat inconnu.
Rien d'important en d'autres termes qui justifierait ce qui allait suivre. Subitement, de partout, de droite, de gauche et du milieu, débute un assaut général des forces de police, qui poussa les manifestants vers les marches de la place Syntagma.
Imaginez des gens courant frénétiquement par milliers vers un étroit passage de moins de 10 m de large. Derrière eux, la police anti-émeutes lance des grenades assourdissantes et éblouissantes dans la foule, et des lacrymogènes, créant la panique.
Les gens sont brûlés par les flammes, noyés dans le gaz lacrymogène, ils ne voient pas devant eux et commencent à se marcher dessus et à dégringoler les marches. Certains s'évanouissent, d'autres sont piétinés dans le sang.
Au milieu de tout cela, les policiers ne se retirent pas. Ils matraquent tous ceux qui sont devant eux, autrement dit les gens qui courent pour se mettre à l'abri et se piétinent les uns les autres. […] »
Après plus d'un mois de manifestations et rassemblements pacifiques place Syntagma (de la Constitution), les contestataires prévoyaient d'encercler le bâtiment du Parlement mercredi 29 juin, jour où était fixé le vote du plan de rigueur intermédiaire. Mais les autorités grecques étaient déterminées à ne pas laisser faire. Le plan B des autorités : attaquer
Aux termes de l'article 11 de la Constitution grecque :
« Les réunions en plein air peuvent être interdites par décision motivée de l'autorité policière soit d'une manière générale au cas où, à cause d'elles, il y a imminence d'un danger sérieux pour la sécurité publique, soit dans un certain endroit au cas où la vie économique et sociale est menacée de troubles graves, ainsi qu'il est prévu par la loi. »
En l'espèce, il n'y avait pas de danger sérieux pour la sécurité publique, puisque les manifestants étaient en majorité des gens ordinaires venus en famille, en colère contre leur gouvernement et déçus par les politiques qui les ont mis dans la pauvreté. Les autorités avaient besoin du plan B – attaquer et mettre le feu aux poudres. L'usage de chimiques, dénoncé par Amnesty
Une des grenades jetées sur les manifestants à Athènes, avec sa date de péremption 08-95, le 29 juin 2011 (@Gerasimoschatzi (Makis Chatzidamianos)/Twitpic).
Amnesty International a publié un communiqué de presse sur l'usage de produits chimiques dans les rues d'Athènes le 29 juin.
L'Association médicale grecque pour la protection de l'environnement et contre la menace nucléaire et biochimique a indiqué dans son communiqué de presse que le gaz lacrymogène utilisé actuellement par la police anti-émeutes est une arme chimique et d'usage interdit contre l'ennemi en temps de guerre. Sur Twitter : « RT SVP pour que le monde sache »
Malgré les conditions éprouvantes, les utilisateurs de Twitter participant aux manifestations ont réussi à envoyer leurs messages au monde sous les mots-clés – ou hashtags – #Syntagma et #29jgr. Quelques exemples de l'impressionnant travail fait sur le site de micro-blogging :
@TheLiveProject (ThePressProject.net) :
« Guerre chimique sur Syntagma, 2e jour. Des tonnes de gaz lacrymogène. Les manifestants ont un peu trop approché la barrière au goût de la police. »
@northaura (spyros gkelis) :
« Urgent, appel désespéré à des médecins immédiatement place syntagma RT SVP il y a des blessés et l'équipe de secours est débordée. »
@thesspirit (Sofia Thesspirit) :
« La police vient de nous tomber dessus. On courait, j'ai vu un homme cracher du sang, 3 autres ont eu un malaise à 3 pas de moi. Ça tourne vraiment mal. »
@thesspirit :
« Tout à l'heure j'ai entendu des ordres radio de la police, sans équivoque “évacuer les rues” et qq minutes après la police a viré les gens aux produits chimiques. »
@thesspirit :
« La place syntagma est sous les grenades lacrymogènes/éblouissantes depuis maintenant 12 heures RT svp pour que le monde sache. »
Cette vidéo sur YouTube, postée part l'utilisateur RealDemocracyGr [et visionnée près d'un demi-million de fois, ndlr] montre, entre autres, un manifestant à Athènes qui demande à un policier de quitter la place et de ne pas le frapper, et le policier le matraquer. (Voir la vidéo)
Il ne reste plus aux Grecs qu'à se demander dans quel système politique vit leur pays, avec un procureur général qui reste impassible devant l'extrême violence des forces de police lors de ces deux journées de manifestations des mardi 28 et mercredi 29 juin. Les « tweets » suivants le formulent clairement : @frantzisp (Panagiotis Frantzis) :
« Ce qui se passe au centre d'Athènes a un nom : proclamation de la loi martiale en interdisant le droit de réunion et la liberté. »
@KostasVaxevanis :
« Il ne reste de constitutionnel à Athènes en ce moment que la place de la Constitution. Le reste a été aboli. Le Premier Ministre va intervenir à présent. »
@spdd (Stavros Papadakis) :
« Nous avons donné naissance à la démocratie, et nous l'avons tuée ! Au moins nous avons le savoir-faire ! »
@Cyberela :
« Un Etat qui est élu par les gens et lance des tonnes de gaz lacrymogène sur eux, n'est tout simplement plus un Etat démocratique. C'est un régime ! »
Jasmina Babic · Traduit par Suzanne Lehn
Rue89
Newo
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Sujet: Chasse à l'anarchiste Mar 9 Aoû - 0:51
Heureusement qu'il n'y avait pas mort d'homme. Sinon, il prenait 150 ans de prison.
Citation :
Lourdes peines de prison pour deux anarchistes grecs Deux jeunes Grecs de 23 ans, membres du groupe extrémiste Conspiration des cellules de feu, ont chacun été condamnés à 37 ans de prison.
Deux jeunes Grecs de 23 ans, principaux accusés du procès du groupe extrémiste anarchiste grec Conspiration des cellules de feu, ont été condamnés mardi à 37 ans de prison, après avoir été reconnus coupables de «constitution et participation à un groupe terroriste».
Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros ont été condamnés à 37 ans de prison chacun en début d’après-midi, notamment pour «constitution et participation à une organisation criminelle» et pour «instigation morale» à des attentats à l’engin explosif en 2009, qui n’ont pas fait de victimes, contre les domiciles de l’ex-secrétaire d’Etat à l’Intérieur Panayotis Hinofotis et de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes, ainsi que contre le ministère de Macédoine-Thrace à Salonique.
Mardi matin, le tribunal d’exception, qui jugeait depuis janvier neuf accusés liés à ce groupe, a reconnu coupables sept d’entre eux, dont l’un pour des crimes relevant du droit commun. Les deux autres ont été acquittés par manque de preuve.
Parmi les sept reconnus coupables, Georges Karayannides, 31 ans, a été condamné à 20 ans de prison ferme pour «participation à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katséli.
Trois autres, Panayotis Massouras et Alexandros Mitroussias, âgés tous deux de 22 ans, et Konstantina Karakatsani, la seule femme, âgée de 20 ans, se sont vu infliger des peines de 11 ans et demi de prison chacun «pour appartenance à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katsélis.
Leur peine est inférieure à celui de Karayannides en raison de «circonstances atténuantes» dues à leur âge reconnues par la cour.
Enfin, Emmanuel Yiospas a été condamné à 2 ans et 9 mois de prison avec sursis pour «cambriolage, vol et constitution de faux» relevant du droit commun, sans que ces faits soient explicitement liés à des actes extrémistes.
La Conspiration des Cellules de feu, une nébuleuse qui n’a jamais signé d’actions meurtrières, a revendiqué des dizaines d’attentats en Grèce depuis 2008, dont le plus retentissant fut l’envoi en novembre 2010 d’une série de colis piégés à des ambassades étrangères et des dirigeants européens tels que Silvio Berlusconi, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy.
En général, en Grèce, les peines purgées ne dépassent guère 25 ans.