Guadeloupe 2010

Nous devions partir en Indonésie, nous avons atterri en Guadeloupe. A force d'attendre que les billets d'avion baissent à la dernière minute, ils ont monté donc Sumatra sera pour plus tard. D'un côté heureusement, il y a malheureusement eu des centaines de morts dans le coin du à un tsunami un jour, et une éruption volcanique à autre.
Nous connaissons bien la Martinique. Mais la Guadeloupe ne ne nous a jamais attiré. Nous écoutions les avis de chacun sur cette île : pas accueillante, on y va que pour les plages.
C'est vrai qu'à mon avis, le paysage est moins varié qu'en Martinique. Mais pour les personnes qui sortent des sentiers battus, il y a plein de choses à voir. Et question accueil, nous avons été très agréablement surpris. Nous n'avons pas arrêté de discuter avec du monde, tellement que l'on a pas suivi la grosse partie du programme que l'on s'était fixé. Il faudra que je trouve un autre plan pour y retourner rapidement.
Mes impressions en photos.


Cette photo n'a pas grand-chose à voir avec l'île. A part que je l'ai prise de l'avion qui boit beaucoup de kérosène à une période où les stations essence se vidaient. Voyager loin n'est pas très écolo, vous l'aurez compris.






On ressent moins le racisme qu'en Martinique. Sûrement parce que les békés (les blancs qui détiennent tout et chient sur la population) sont moins nombreux et plus discrets. Là-bas, on les appelle les Blancs-Pays. Évidemment et malheureusement les racismes existent et se on le ressent qu'en même. Pour beaucoup de métros (personnes de la métropole vivant sur l'île), trop de guadeloupéens reviennent sur l'esclavagisme. Ils ne détestent pas le blanc parce qu'il est blanc, mais parce qu'il représente le maître. C'est pourquoi, même s'ils me disent que ça évolue, l'accueil des touristes a été plus que limites pendant des décennies. Que ce soient des guadeloupéens de "souche" ou des métropolitains, il y a un problème dans les métiers de service (restauration, hôtellerie, ...). Encore pour beaucoup, service = servitude.

Nous sommes sortis des sentiers battus pour aller au Jardin Botanique de Déhaies. Décevant. Au-delà du fait que peu de plantes étaient fleuries et que l'entrée coûte extrêmement cher (est-ce parce que l'ancienne maison de Coluche se trouve sur le terrain ?), on ne trouve pratiquement pas d'info sur la faune locale car tout est importé d'Indonésie, d'Australie, de Polynésie, ...

Des plages, il y en a un peu partout sur l'île. sympa hors-période scolaire, mais pour certaines d'entre elles prisées par le touriste, ça doit être horrible pendant les vacances. Comme sur la côte-d'azur, les bronzés du maillot s'échangent leur crème de bronzage par leur proximité. Comme sur la côte d'azur peuvent se former des bouchons dans des villes comme le Gosier, Saint-Anne, Saint-François. Alors qu'il y a plein de petites plages désertes ou de criques pour les personnes qui aiment lézarder. Pour les autres comme moi, il y a plein de balades à faire et de ti punch à boire.

Sur les îles, la vie est chère car la plupart des produits sont importés. Et il y a des abus des entreprises (distribution, voyage, ...).
Il faut savoir que pour le même travail, les fonctionnaires métropolitains qui s'installent là-bas touchent une majoration de 40%. C'est-à-dire que pour un même poste, un fonctionnaire peut toucher plus que son collègue qui habite en permanence sur l'île. On s'étonne ensuite qu'il y ait des frictions. Le LKP (collectif regroupant une cinquantaine d'organisations avait lancé une grève générale il y a plus d'un an. 44 jours de blocage de l'île. Loin de la pénurie d'essence qu'à connu l'Hexagone ces derniers jours. La plupart des personnes les soutenaient ... au départ. Parce que la vie chère touche la plupart des gens. Si j'ai bien compris, il y a eu des hausses de salaire de 200 euros pour les plus bas salaires. On pourrait dire : pas mal. C'est vrai. Sauf que ça n'a pas la majorité, que les prix ont connu une forte hausse (par exemple, un paquet de clopes à 3 euros est passé à 6 euros, et ça a touché la plupart des produits de la vie quotidienne).
Après cette grève, beaucoup de petites entreprises ont mis la clé sous la porte donc des milliers de salarié-e-s se retrouvent au chômage.
Si j'ai bien compris, le LKP s'est un peu discrédité vu la durée de l'action et ce qu'ont gagné perdu ceux qui les ont suivi. Ils ont aussi forcé des salariés à faire la grève en allant dans leur entreprise et les sortant assez violemment.
Ils ont tenté pendant notre séjour de faire des actions comme la grève dans les stations essence et manifester à Pointe-à-Pitre. Pas de suivi.
Tout ça fait réfléchir.

Quelques images de cartes postales.