Depuis juin au Mexique dans la ville d'Oaxaca il se passe d'incroyables évenements rappelant étrangement la commune de Paris. Malheureusement trés peu de gens sont au courant en France. Pour cause les médias (mis à part France Inter) n'en parlent pas.
"Cela faisait trois semaines que les maestros (professeurs) de la section 22 du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), de l’État de Oaxaca, avaient établi un campement dans le centre historique de la capitale. Ils revendiquaient jusqu’à maintenant une augmentation de salaire, des aides matérielles, comme des petits déjeuners et un transport gratuit pour les enfants, ainsi que le refus de la réforme de l’éducation, qui prévoit, outre une privatisation avancée, une négation de l’apprentissage de l’histoire pré-colombienne du pays.
Rejoints plus tard par des pères de familles, ils ont dû faire face, le 14 juin, à une tentative de délogement par la police de l’État. A l’aide de couteaux et de flammes, la police a mis à sac le campement et a rapidement dispersé le millier d’hommes, de femmes et d’enfants présents sur les lieux. Vers 13h, le bilan de la répression tombe : une femme a dû avorter du fait des gaz, deux enfants sont morts asphyxiés, deux professeurs sont morts, près de 20 blessés et environ 16 prisonniers, dont 12 ont été relachés plus tard. On est sans nouvelle des autres, ainsi que de l’état des blessés. Officiellement, la police ne détenait pas d’armes à feu, mais des dizaines de balles ont été retrouvées sur les lieux. Des actes d’attouchements sexuels, voire de viols, ont également été rapportés."
Il faut savoir que le gouverneur d'Oaxaca, Ulices Ruiz, a été élu grâce à la corruption et à la falsification des bulletins.
"Le lendemain, diverses assemblées se sont formées, pour organiser tous les angles de la lutte à mener. Le gouvernement mexicain a fait savoir au gouvernement de Oaxaca que les forces fédérales n’interviendraient pas (à la difference de ce qui s’était passé à San Salvador Atenco, en mai dernier). La principale revendication du mouvement est, depuis ce jour, la destitution du gouverneur de Oaxaca, ce qui est un droit garanti par la constitution mexicaine."
Le mouvement devient donc géneral, une 3éme "megamarcha" est organisé le 16 Juin. Elle réunit 300 000 personnes. La repression est toujours aussi forte.
"Depuis lors, une très large part de la société ne reconnaît pas Ulises Ruiz comme gouverneur de l’Etat. Le 11 juin, l’APPO a entamé, avec succès, une campagne de désobéissance civile et pacifique par laquelle elle cherche à rendre manifeste l’ingouvernabilité et l’absence d’autorité dans l’Etat.
Le mouvement a assumé le contrôle politique de la ville de Oaxaca.
A mesure que le temps passe, la situation s’aggrave. Le 22 juillet un groupe de 20 inconnus a tiré avec des armes à feu de grande puissance contre les installations de Radio Universidad. La radio universitaire, conduite par le mouvement, s’est transformée en un véritable instrument d’information et de mobilisation sociale.
A Oaxaca, la désobéissance civile est très près de devenir un soulèvement populaire qui, loin de s’épuiser, grandit et se radicalise jour après jour. Le mouvement a cessé d’être une lutte traditionnelle de protestation et a commencé à se transformer en un embryon de gouvernement alternatif. Les institutions gouvernementales locales sont toujours de plus en plus des coquilles vides sans autorité, tandis que les assemblées populaires deviennent des instances dont émane un nouveau mandat politique.
Au train où vont les choses, l’exemple de la commune naissante de Oaxaca est loin de se circonscrire à sa localité. Au moment le plus inattendu elle pourrait préfigurer ce qui peut se passer à travers tout le pays si on ne nettoie pas les « cochonneries » commises pendant les élections du 2 juillet."
A savoir aussi qu'un journaliste d'Indymedia monde a été tué à Oaxaca...
Aujourd'hui encore la ville d'Oaxaca est toujours en insurection et des manifestations de soutiens ont été organisé à Mexico et dans le monde entier.
Les habitants de cette ville sont un exemple que le peuple, une fois uni, peu créer de grande chose.
El pueblo unido jamas sera vencido
source : http://rebellyon.info/article2402.html
http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1861
En savoir plus :
http://paris.indymedia.org/
Video :
http://video.indymedia.org/en/2006/11/559.shtml
// Alors les gens, viva la revolucion ? //