PART 5 : VLAANDERENVirée en Flandres, le plat pays, ze real one, de Nordzee, les polders et cette langue incompréhensible, la route est longue, droite, triste, le ciel se décide à se mettre de la partie.
On écoute la Joplin à fond dans la bagnole, c'est pas trop le Summertime même si certains moments peuvent le laisser penser
Du coup, ma belle en profite pour accomplir ceratines activités hautement fondamentales avant d'arriver à la mer...
OOSTENDERaaah, Ostende, comme pour Amsterdam, une foutue chanson me pourrit la tête, Caussimon vaincra, j'imagine le port glauque et les ferries, le gris, le charme entêtant du laid, je ne suis pas déçu. Ostende, putain de ville, affreuse, et pourtant...
On voyait les chevaux d'la mer
Qui fonçaient la têt' la première
Et qui fracassaient leur crinière
Devant le casino désert
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comm' l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verr'
Je m'suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris ni verts, ni gris ni verts
Comme à Ostende et comm' partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie
J'suis parti vers ma destinée
Mais voilà qu'une odeur de bière
De frites et de moul's marinières
M'attir' dans un estaminet
Là y avait des typ's qui buvaient
Des rigolos des tout rougeauds
Qui s'esclaffaient qui parlaient haut
Et la bière on vous la servait
Bien avant qu'on en redemande
Oui ça pleuvait, oui ça pleuvait
Comme à Ostende et comm' partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie
On est allé, bras d'ssus, bras d'ssous
Dans l'quartier où y a des vitrines
Remplies de présenc's féminines
Qu'on veut s'payer quand on est saoul
Mais voilà que tout au bout d'la rue
Est arrivé un limonair'
Avec un vieil air du tonnerr'
A vous fair' chialer tant et plus
Si bien que tous les gars d'la bande
Se sont perdus, se sont perdus
Comme à Ostende et comm' partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie
Ostende, c'est donc la baffe dans la gueule totale, une des villes qui m'a la plus marqué au monde, de ces villes qui osent aller au-delà de leur propre légende (comme Florence ou Nanterre...)
BRUGGEQuand j'ai dit à mes pote-sse-s que j'allais en Belgique, ils-elles m'ont tou-te-s dit : "ah, tu verras, Bruges, c'est joli...".
Bruges, donc. La Venise du Nord. Les canaux. La lumière. Et c'est joli. Et c'est tout. Quand tu te balades dans Bruges, c'est à peine si t'oses parler fort de peur de déranger, limite tu craches par terre et tu culpabilises tellement tu ruines une ville aussi jolie.
Donc oui, c'est joli Bruges, t'en prends plein plein les yeux, mais c'est tout. Aucune âme, l'impression d'être dans une ville-musée en carton pâte qu'aurait pas évolué depuis le XVème siècle.
Trois heures de promenade avant de trouver le moindre tag, des troquets qui sentent l'attrape-couillon à pleines narines, pas de gueules fracassées, encore moins de clodos ou de papiers gras, même la gare n'a pas la moindre friterie aux alentours.
Bref, Bruges, c'est joli.
heureusement... au détour d'un passage...
GENTGand, du coup, ça fait un peu la Bruges du pauvre.
C'est joli aussi (hi hi), mais avec ce supplément d'âme, de vie, de joie qui fait que tu te sens tout de suite bien plus chez toi, les canettes de jupiler jonchent le pavé quoi, merde...
???... Que vient foutre ce drapeau est-allemand à une fenêtre ... ???
Kassdédi pour Lucy One
Et pour finir en beauté, mieux qu'à Bruxelles,allez danse, oui danse !!!
à bientôt pour la suite,
bien à vous tou-te-s,
Ubifaciunt