Pour vous mettre dans l'ambiance, je n'avais pas acheté de billets à l'avance. Depuis quand achète t-on des billets à l'avance pour des concerts pounks (à part les bérus) ?
Je m'étais préparé psychologiquement. Même physiquement en faisant 50 pompes par jour, en frappant un truc qui pend deu plafond qu'utilise les boxeurs que j'me souviens même plus du nom. J'arrête mon délire.
J'ai quand même demandé un mois et demi avant de terminer plus tôt mon taf pour être du public.
Et la veille, on apprend que tout a été vendu !
Donc, en désespoir de cause, sans trop y croire, je demande par mail à Scalpel des Prouters s'il peut me mettre dans une liste, même si je paie (puisque j'avais de la thune).
Donc le jour J (J pour jour, cqfd), j'y vais histoire de voir les zouzous qui comme moi squatteront l'entrée.
J'étais un peu moins déçu car je me suis fait invité au concert des Stylnox et des Come Across le soir-même. Je n'avais pas de nouvelles des Prouters car j'ai rencontré Malchance dans la journée : j'ai perdu mon portable.
Je discute un peu à l'entrée, le concert avait 30 minutes de retard. Puis j'entends les premières notes des Prouters. Ni une, ni deux (ni trois), je fonce vers l'entrée, dit aux vigiles que je suis invité, ils m'orientent vers un comptoir. Devant le mec, je dis que je suis invité des Prouters car je dois les prendre en photos. Il me demande mon nom, je lui donne, il ne vérifie pas sur la liste, me donne un billet et me dit de me dépêcher car ça va commencer. En moins d'une minute, je me retrouve dans la fosse. Rock'n roll !
Ca me fait plaisir de voir les Prouters sur une grande scène, avec plein de zolies lumières. Et y a déjà plein de monde dans la salle malgré l'heure avancée.
Je me prends une bière. Malchance m'a serré : j'ai perdu mon porte-monnaie (petit et noir). Elle me suit partout aujourd'hui. C'est moi qu'elle veut.
Je ne me démonte pas. Je prends quelques photos. Une partie du public de Guérilla Poubelle se met à pogoter comme le font si bien les true rebelz. Je suis poussé légèrement sur la petite scène et m'appuie avec mon appareil photo. Malchance y met du poids : l'appareil est cassée. Voici la dernière photo nette pris avec mon Canon A70. Paix à son âme
AxL.
La mise au point ne se fait plus, chômage technique pour le Newo qui peut regarder tranquillement le concert sans passer par un écran ou un viseur.
La journée commence
légèrement à me coûter chère. heureusement que je n'ai pas payé l'entrée. Dire que la première fois que j'ai vu les Prouters, j'ai récolté la seule entorse de mon existence pendant un pogo. A croire qu'il me porte la poisse ;)
Sinon, recentrons-nous sur la soirée. Pas mal de monde connaît les paroles des Prouters. Ca sert de faire pleins de concerts par mois. On y gagne un public, et on se fait invité dans des soirée où les stars du punkisme se produisent. La classe !
Santini (député-maire d'Issy les Moulineaux) était aussi de la partie, même si je ne l'ai pas vu pogoter.
De dos sur la photo floue.
Les Prouters ont terminé leur set en donnant le ton de la soirée.
On les retrouve au bar. Scalpel m'annonce que j'étais sur la liste des invités. Moi qui pensait avoir "grugé" les mecs de l'entrée, ça me déçoit un petit peu. car même s'ils avaient vérifier la liste, ils m'auraient trouvé. Je ne suis pas un vrai truand. Merdouille ! J'ai voulu sortir voir Alicia qui était dehors (pas de ticket) pour faire comme j'avais fait : rentrer avec aplomb en se disant invitée et photographe. Mais toute sortie et définitive. Merdouille.
Sick On The Bus rentre sur scène. Je les avais déjà vu 3 jours plus tôt à la Péniche Alternat. Marrant de les voir dans deux lieues complètement différent. La musique est forte et devant le public accroche bien en pogotant. Les premiers slament se font. Ce sera un festival pendant toute la soirée. A croire qu'il y avait un concours. Mais au moins, le public est présent et ça fait plaisir.
Troisième groupe : les Guerilla Poubelle. On peut aimer ou pas, mais je ne comprends pas les personnes qui viennent leur cracher dans la gueule parce qu'elles ne les aiment pas. Si on n'aime pas, on va faire un tour aux stands ou au bar. Mais jeter des cannettes pour prouver qu'on est plus pounk est d'une débilité affligeante.
On sent aussi que le groupe en a marre d'une partie de son public de fans écervelé-e-s.
J'ai apprécié leur set et leur répondant. Plus d'un n'aurait pas autant assuré avec l'accueil réservé par un petit groupe (comme si c'était préparé). Dommage que les micros n'étaient pas au rendez-vous. On entendait très peu les choeurs. Mais l'ensemble était de bonne facture.
Et si on oublie les true rebelz qui jouent aux kangourous devant et sur la scène, ça se regarde bien.